Sur la route de Budapest en passant par l’Allemagne de l’Est.

Sur la route de Budapest en passant par l’Allemagne de l’Est.Un mur noir, des vitres brisées. Un ciel noir, des murs fissurés. Des larmes noires, un crépis abîmé. Coule le temps. Se dissipent les rêves d’enfant. Riment les vers d’un passé s’endormant. Des portes fermées. Des serrures nouées. Des rideaux tirés. S’étend le mur longuement. Comme les pages d’un testament. Comme l’odeur de la mort en dedans. Errent les fantômes. Se terrent les rires des mômes. S’enferrent dans le dôme. Du temps le poids languissant de ces instants. Quand la vie s’enlaçait aux couleurs des bougies. Éclairant des amants transis. Frappant ce souvenir avec force. Fracassant ce désir jusqu’à l’écorce. Piétinant ce soupir avant que ne s’amorce. La remontée de l’égout. Les jets de boue. Le souvenir jusqu’au bout. D’une ville désolée. Sans repère, sans image du passé. Laissant le sang sur ses murs sans savoir oublier. Sur la route de Budapest en passant par l’Allemagne de l’Est.
Lire la suiteEst-ce un mirage ?
Est-ce un mirage ? Les affres d’un songe qui ravage. Ses dernières images. Serait-ce un souvenir ? Les traces d’un premier désir. A en rugir, à en rougir. Je ne sais pas; je ne sais plus. Qui croire, qui regarder ? Avec un regard de chien battu. Des mains repliées et crochues. A quoi se raccrocher ? A des murs nus. Sculptés pour être vus. S’effritant de ne pas être entretenus. Le fil d’une mémoire qui s’effiloche. Laissant des blancs, des reproches. Sans savoir qui l’on était. Sans pouvoir se rappeler. Souffrant d’avoir oublié. Peinant de chercher à se remémorer. Pour ne rien trouver. Si ce n’est. Les murs nus d’une maison qu’on ne reconnaît plus. Qui a pu être la mienne, qui a pu être la sienne. Ou peut-être la tienne ? Est-ce un mirage ? Les affres d’un songe qui ravage. Ses dernières images. Serait-ce un souvenir ? Les traces d’un premier désir. A en rugir, à en rougir. Je ne sais pas; je ne sais plus. Au-dessus de la porte il y a une statue. Comme avant dans une autre vie dont je ne peux plus. Entretenir le souffle, ni le retenir. Pourtant, je le voudrai. Pour ne pas errer entre le faux et le vrai. Déflorant le secret de ce rêve qui revient. Toi et moi entrant main dans la main. Dans la maison à la statue. Vieillissant, perdant la vue. Peu à peu avant d’être vieux. Toujours amoureux. Dans la douceur de jours heureux. Est-ce un mirage ? Les affres d’un songe qui ravage. Ses dernières images. Serait-ce un souvenir ? Les traces d’un premier désir. A en rugir, à en rougir. Je ne sais pas; je ne sais plus. Il y a une coupure. Une douleur, une brûlure. Je ne trouve pas la cicatrice. Il me reste le goût du poison coulant du calice. Rongeant ma mémoire la découpant en lambeaux. Multiples pièces d’un puzzle en morceaux. Que le vent a balayé. Me laissant le souvenir vague. D’une fin partant en zigzag. Apeuré, effrayé d’avoir été chassé. De cette maison où nous avions tout imaginé. Façonné à la truelle de nos querelles. Pour la rendre encore plus belle. Est-ce un mirage ? Les affres d’un songe qui ravage. Ses dernières images. Serait-ce un souvenir ? Les traces d’un premier désir. A en rugir, à en rougir. Je ne sais pas; je ne sais plus. Pourquoi je suis sur le pavé à la regarder ? Il me manque la clé. Pour comprendre, expliquer. Avant de m’en aller. Sans pouvoir oublier. Je ne sais pas, je ne sais plus. Ce qui a été, ce qui fut. Ma mémoire me trahit, me laisse nu. Est-ce un mirage ? Duquel je vais émerger. En nage me sauvant du naufrage. Sans savoir ce qui a pu arriver. Comment cela a pu se passer ? Une demande étouffante. Qui revient trépidante. Angoissante. Lancinante. Chaque matin dans la plainte de ne plus sentir ta main.
A night in Budapest

There is suits it and comes it. From one evening which is shelled on the beam of a new following day. A tram in the night of Budapest. Some passengers, the walkers who remain. To look at passing a shade. To listen to the rattling noise which thunders. The time of a twilight which sinks. In the arms of the round moon. With the reflections bathing in the Danube. She only dances. She staggers. Equipped with its nasty face. Its memories locked up in the tram. Of a loose living. Drawn on the web long night. There is suits it and comes it. Of this past that nothing any more retains. Just the pain to be afraid. To forget the trace of it. This short period which is erased. Leaving the giant scar. Rails in the open skin. With the vacuum to project itself. Towards infinite to quiver about it. Nothing to hang up again itself. To Bleach to fade about it. Awaking the insane ones. Plunging in mud. The so wise image. Of the moon embarked in a bad tram. Carrying one night of moistness. On the paving stone of Budapest. To taste languor. From one evening celestial. Where a time is stretched. Without shiver, reason. If, slowly. What slips by between the fingers. Colors of silk. Woven with the tears of stars. Remain only you and me., a deserted coffee, silence, a fabric. Given Up. By one night without the moon gotten into the last tram.
Lire la suiteUne nuit à Budapest

Il y a le va et le vient. D’un soir qui s’égrène sur le balancier d’un nouveau lendemain. Un tramway dans la nuit de Budapest. Quelques passagers, les promeneurs qui restent. A regarder passer une ombre. A écouter le bruit de la ferraille qui gronde. Le temps d’un crépuscule qui sombre. Dans les bras d’une lune ronde. Aux reflets se baignant dans le Danube. Elle danse seule. Elle titube. Habillée de sa sale gueule. Ses souvenirs enfermés dans le tramway. D’une mauvaise vie. Dessinés sur la toile d’une longue nuit. Il y a le va et le vient. De ce passé que plus rien ne retient. Juste la douleur d’avoir peur. D’en oublier la trace. Ce petit bout qui s’efface. Laissant la cicatrice géante. De rails dans la peau béante. Avec le vide pour se projeter. Vers un infini à en frémir. Rien pour se raccrocher. Blanchir à en pâlir. Réveillant les fous. Plongeant dans la boue. L’image si sage. D’une lune embarquée dans un mauvais tramway. Emportant une nuit de moiteur. Sur le pavé de Budapest. A goûter la langueur. D’un soir céleste. Où s’étire un temps. Sans frisson, ni raison. Si, lentement. Que filent entre les doigts. Les couleurs de la soie. Tissée avec les larmes des étoiles. Ne reste que toi et moi., un café désert, le silence, une toile. Abandonnés. Par une nuit sans lune montée dans le dernier tramway.
Lire la suiteFor one day forever

There are no flowers, nor of pots to carry them. There are no more laces, nor of ribbons. Nobody on the going balcony. That the absence, a closed door. Broken panes. There is only rust, steamed wood. There are only the symbols of an unobtrusive past. Ends, remainders of life. Disappeared through being gray. There are no more projects, nor of words to affirm them. There is nothing any more but the vacuum which is bored. By turn in round. Between four walls where all is melted. Memories, colors, misfortunes. It is there only the black and its afraid. There is not that the shades of a light which dies. Not to be not looked at. Swept by the being engulfed wind. Without being invited. Carrying the cold of the winter or the heat of the summer. There is this idea that nothing any more will be like front. There is the lack of this laughter of children. Their cries, their plays, their combat. All carried by the joy of being there. Between the walls of the beautiful house. That which protected so much from confessions. It there to date where the door was closed. There is the silence which settled. For one day forever. Damaging itself while crying to be forsaken.
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