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gothique et romantique

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Quarantaine. Jour 13. Autrefois

Publié le 29 Mar 2020 | Aucun commentaire

Je ressens les ondes du grand lac salé. Elles me parlent si souvent de toi. De ton incapacité à pouvoir me pardonner. Mes folies. C’est ainsi que je les ai dénommées. Une banalité affligeante et impalpable. Je suis versatile, je m’accroche à des symboliques inaccessibles et inutiles. Je suis enfant d’un vent. Souvent mauvais qui a éteint le feu sacré. C’est ce que je t’ai fait endurer.

J’aurais plaidé la confusion des sentiments, la peine, la souffrance. J’aurais pu me traîner à tes pieds. Je le concède, je suis malfaisant et minable. Je m’approche de toi en pénitent. Je vois ton corps respirer. Je reconnais ses frissons. Toutes ces petites choses qui ont compté pour moi. J’ai l’impression que c’est loin, si loin, autrefois. Nos folies, nos hérésies cotonneuses. Je goûtais le sucre de ta peau. En addiction et sans concession à cette drogue de ma vie. Tu étais immatérielle, je te voulais ainsi. Voluptueuse sans être asservie. Rebelle, parfois caractérielle dans la tempérance de nos différences. Souviens-toi comme si ces instants revenaient du passé. Nous en aurions sélectionné le meilleur. J’ai cette tentation en moi alors que je suis proche de toi.

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Quarantaine. Jour 12. Exceptions

Publié le 28 Mar 2020 | Aucun commentaire

Tu m’as appelé au milieu de la nuit lorsque je me suis endormi. Tirant les fils de ce cauchemar qui me hante. Il est en moi. Il t’appartient, j’ai mis tant de temps à le comprendre. J’ai lutté pour ne pas te retrouver. J’ai lutté pour ne pas avouer. Entendre tes mots me condamner. La détresse est devenue une partie de moi. Elle s’est installée dans mon corps et mon âme. Diffuse, elle s’est fixée comme une intruse que je n’ai pu répudier. J’ai appris à composer avec elle. Je sais qu’elle est fille de toi. Elle porte ton odeur, tes exceptions. J’aimerais lui donner le message de ma rédemption. Tu ne saurais l’écouter.

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Quarantaine. Jour 11. Innocence

Publié le 27 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’ai cette dette avec le passé qui dure. Elle est là omniprésente. Entre nous, elle a creusé ce trou. Cette tombe devrais-je dire. Je frémis à cette idée. Elle me laisse seul et désolé. Je vois ton dos, je pourrais poser ma main sur ton épaule. Et, voir ta joue se pencher et venir se reposer sur ma paume. Comme avant, quand nous n’étions qu’innocence. Ce souvenir écorche mes sens. Il instille le venin qui a dessiné ce torrent entre nous. Ses eaux blanches de chagrins que plus rien ne pourra canaliser.

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Quarantaine. Jour 10. Interdit

Publié le 26 Mar 2020 | Aucun commentaire

Avec toi, il n’y avait ni avant, ni après, que l’instant de nos tendresses parmi ces temps d’allégresse de matins bleus. Quand la rosée perle sur les prairies avant que ne se lève un soleil de feu. Combien de fois lui avons-nous offert le ballet de nos corps nus et réunis ?

Il était notre dieu interdit. Nous ne pouvions rien lui cacher. Derrière un talus ou une haie. Il accompagnait notre passion comme un compagnon, mieux comme le complice de notre intimité. Je ne sais pas pourquoi je pense à cela maintenant. Le froid me gagne, l’humidité du couloir étreint ma respiration. J’en ai pris peu à peu l’habitude. Une fatalité de plus dans ce temps qui ne m’appartient plus.

Je l’ai compris depuis longtemps déjà. Depuis que tu viens frapper à la porte de mes nuits. Doucement avec l’hystérie maîtrisée d’une symbolique de revenant. Tu as tout ton temps. Toi, la désespérée de mes cauchemars. Je ne devrais pas dire cela, j’ai l’impression de te vexer, pire de t’insulter. Alors que tu me proposes un nouveau départ. L’entrée dans le couloir, descendre pour te retrouver. Je me suis parfois approché de toi, si près… Mais, je n’ai vu que ton dos, tes longs cheveux noués en tresse, ton dos voûté. J’ai pris peur, je me suis enfui. Je savais que je devrais revenir…

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Quarantaine. Jour 9. Faible

Publié le 25 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’entends encore l’orchestre de nos mélodies chatoyantes. Dans une salle vide, quelques lumières orangées, les vapeurs océaniques de nos effusions et le murmure d’une nuit d’été. Je fends cette image alors que je pénètre plus avant dans le couloir. Je viens à ta rencontre. Tu le sais, tu m’as appelé. Comme c’est le cas depuis quelques soirs. Je tremble de te croiser. Saurais-je avoir les mots justes pour t’apitoyer ?

Il ne me reste que ça et pas plus. Faible et vulgaire je suis devenu. J’ai perdu les repères de nos folies partagées, la cacophonie de nos rires étouffés, la symbolique de nos mains nouées. Tes doigts plus petits se nichant dans la paume de ma main. Et, ce présent sans lendemain.

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