Quand l’ennui se marie avec l’infini d’une mauvaise nuit. Tous deux intensément épris. Ils s’effondrent comme des fêtards. Dans un corbillard perdu dans le brouillard. Raillés par un couple de chauve-souris. Trempés sous la pluie. Dans l’écœurement despotique. D’un râle pathétique. Ces épousailles n’étant qu’un feu de broussailles. Ils se sont promis de se mentir. Pour le meilleur et pour le pire. Quand l’ivresse de leur mensonge étire leur paresse. Leur corps engourdis pèsent sur un mauvais lit. Sous une lune blanche et affadie. Les mains nouées pour mieux s’écarteler. Leurs enfants seront maudits. Ils iront au delà du pont aux planches pourries. Jouer sur le sol noir de volcans engourdis. Construisant des châteaux avec des pont-levis. Dans le rêve imaginaire. De fuir ce cimetière. Reniant leur père et leur mère. Unis sous la sombre bannière. De ne s’être jamais compris. Quand les amours futiles seront inutiles. Les larmes rempliront les lacs. Et les rivières repoussées par le ressac. D’un sentiment de culpabilité. Aux enfants mort-nés. Condamnés par des spectateurs muets. Regardant le corbillard passer sans s’apitoyer. Quand le jour se sera levé. Il ne restera que le ciel de traîne. D’une mauvaise nuit, de son boulet et de ses chaînes.