Contre-jour
Une étincelle ?
J’imagine un éclair
Une lumière qui balaie l’air
Qui s’envole libre et fière
Lentement, banalement
Presque machinalement…
Pourquoi s’étonner ?
Pourquoi s’en libérer ?
Aller plus haut
Faire le grand saut
Comme un rappel
Tombant dans une escarcelle
Je m’efface ; je m’agace
Tout ça sans grimace
J’abandonne à corps perdu
Courant libre à perte de vue
Au milieu du désert
Au cœur de l’hiver
A contre-jour
Pour toujours…
Lire la suiteNos secrets
Sur nos visages se cachent les ombres de nos secrets. Entre absolu et vérités. Mensonges et trahisons. Où est la clé ? Pour t’apprivoiser, te conserver. Sans concession. Dans un lieu que je tiendrais secret. Ce mot magique qui protège. Mon absolu, mes vérités. Tu n’as pas la clé. Pour les apprivoiser. Un sacrilège. Tout ce que je ne puis te donner. Ton refus de ce que j’attendais. Une terre prospère. Toi et moi. En errance sur les écailles d’un désert. Se fissurant sous nos pas hésitants. Son souffle brûlant. Ses dunes se déformant. Entre absolu et vérités. Maintes fois émasculés. Sous le poids de nos secrets. Ondulant sur nos visages déformant l’image. La vraie celle que l’on refuse de montrer. Frottant sur une lame de fer. Coupant les tendons de nos corps écorchés. Marchant d’un pas saccadé. Robots aux cœurs de pierre. Perdus dans la jungle de nos contradictions. Sur des lunes aux faces cachées. Où se baignent nos dragons. Dans des lacs de lave rouge sang. Maternité où croissent les ombres de nos secrets. A la chaîne se reproduisant. Je pourrais te les montrer. Mieux te les nommer. Derrière le masque d’un visage sage. Il serait blanc. Pur comme la face d’un enfant. Un artifice pour être fort. Permettant de lâcher au dehors. Le flot violent de l’égout. Sans craindre ton dégout. Ensuite, j’attendrais les tiens. Tu pourrais porter un masque. Prendre le mien. M’emporter dans la tourmente de tes bourrasques. Sur une terre où s’épanouiraient nos rêves fantasques. Face contre face. Sans secret. Le visage nu. Partageant nos vérités, notre absolu. J’en ai rêvé. Mais, il y a l’étrangeté. De chercher à jouer. Avec le yoyo de nos multiples personnalités. Habillées chaque jour d’une humeur instantanée. J’aime cet artifice. Ombre de nos caprices. Chicanes de nos secrets. Compliquant le trajet d’une route toute droit tracée. Je dois t’avouer. Qu’il y a sur les faces cachées de nos lunes. L’autel d’une certaine vérité. La certitude qu’elle n’est pas qu’une. Invisible et sacrée. Chaque jour à se renouveler. Pour mieux nous égarer,nous retrouver.
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