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gothique et romantique

Blog

Comme des anges

Publié le 1 Déc 2023 | Aucun commentaire

Au-delà du désespoir

Au-delà du miroir

Juste comme un ange

Qui pleure, qui rit, qui mange

Qui s’extasie puis se leurre

Pour avoir cru au bonheur

Comme ça par hasard

Banalement, bien plus tard

Lorsque les mouettes dorment

Comme des mulots sous un orme

Et que le temps s’en va absent

Irrémédiablement, ce tourment

Insaisissable et terriblement banal

Je chemine le long du canal

Mélancolique en attente de rien

Statique à l’ordre triste et sans fin

Je piétine les feuilles mortes

Ruisselantes et brillantes

Cette heure sombre qui avorte

Chancelante et envoûtante

Demain arrivera l’aurore

Ses teintes chaudes, sang et or

L’humidité froide s’en allant

Le gel s’effaçant en se réchauffant

J’irai après une longue nuit

Sur le chemin des spectres qui s’enfuient

Fort et impuissant face au temps

Qui se répète dans une forêt d’instants

Ce slalom pénétrant tellement éblouissant

Aveuglant le corps et l’esprit

Je crie à l’abolition de l’ennui

Un espoir, un miroir ?

Où plonge mon regard chaque soir ?

Je parle à mes fantômes, de tout, de rien

On se tient chaud, on se tient la main

Afin que nous ayons quelque chose à se donner

Ou à se pardonner histoire de toujours s’enchanter

J’aime ce symbole ; j’aime ; oui j’aime

Bien que ce tout soit insuffisant et sans thème

Cœurs éparpillés et sans peur nous nous sommes abandonnés

Humeurs ténébreuses, dans un leurre nous nous sommes quittés

Au-delà du désespoir

Au-delà du miroir

Juste comme des anges

Qui pleurent, qui rient et qui mangent

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Obstinément

Publié le 23 Nov 2023 | Aucun commentaire

Obstinément, je reviens vers ce matin

Ténébreux s’ébattant entre deux allusions

A ces exceptions effrayantes et sans fin

Lorsque le ciel bleu s’embrase d’alluvions

Et c’est ainsi que oui notre temps s’enfuit

Dans les dernières volutes souples d’une nuit

Prends la main de ce train

Et love toi en lui jusqu’à demain

Obstinément, je crois à cette croix inanimée

Tentaculaire en pliant au vent désespéré

Elle est le totem abrasif de ces réflexions

Vertueuses assoiffées de lutte et d’inaction

Je regarde nos âmes réunies pour abolir

L’instant sur cette croix, le tailler, le polir

Prends la main de ce train

Et love toi en lui jusqu’à demain

Obstinément,où sont les mots usés d’hier ?

Ces cercueils d’idées hantant nos cimetières

Qui s’évadent entre les herbes et les pierres

J’ai le derme qui frissonne, qui s’abandonne

Dans le symbole d’un tabou qui cartonne

A petits pas si proche du trépas qui sonne

Prends la main de ce train

Et love toi en lui jusqu’à demain

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Ultérieurement

Publié le 13 Nov 2023 | Aucun commentaire

Ultérieurement quand viendra ce vent

Effrayant, domptant nos hurlements

Balayant inexorablement nos tourments

Quand les hésitations de nos entendements

Auront bu les verres de ce vin vieillissant

En traçant l’exception joyeuse

De rédiger une fiction heureuse

Je dessinerai sur le ciel des paquets d’étoiles

En coups de pinceaux hargneux sur la toile

Hystériquement dans l’effondrement volontaire

De nos faiblesses vulnérables et téméraires

Je suis fou de l’ombre de mélancolie

Celle qui habille l’aurore pâle et fleurie

Chaque matin lorsque point le réveil

Cet acte violent qui nous émerveille

J’ai cette tendresse presque virtuelle

De n’être que dans l’instant éternel

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Encore une fois ?

Publié le 23 Oct 2023 | Aucun commentaire

En jouant avec les mots, en multipliant les combinaisons

En tortillant les phrases, en fabriquant un début de raison

En s’endormant sur cette idée, en s’éveillant le lendemain

En restant sur l’approximation, comme çà au petit matin

Pourquoi ? Pourquoi ? Encore une fois ?

En s’extasiant librement, en se levant le regard vers l’aurore

En remarquant ses ondulations, en enregistrant ses vibrations

En se laissant emporter, en se laissant submerger par son or

En étant dans la rédemption, en se libérant de toutes les passions

Pourquoi ? Pourquoi ? Encore une fois ?

En progressant lentement, en allant jusqu’au bout du chemin

En ne ralentissant pas, en restant dans l’obsession sans fin

En imaginant comme ça, en faisant de l’instant un premier pas

En le prenant avec envie, en l’emprisonnant pour qu’il reste là

Pourquoi ? Pourquoi ? Encore une fois ?

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Un autre monde

Publié le 23 Oct 2023 | Aucun commentaire

En côtoyant les regrets comme un temps présent

En faisant du passé un semblant flamboyant

Un talisman ordinaire effaçant les cicatrices

D’un trait facile et agile maquillant les artifices

Du sublime, de l’absence, ce vide comme un fait

Imaginaire pendant en bandoulière au plus près

De ces tendresses évasives aux touchers écaillés

Je dessinerai un autre monde qui sera minimaliste

Presque enfantin voire puérile ; quasiment fantaisiste

Il sera là-bas pendant au bout d’un chemin ordinaire

Il sera tremblant en recherche d’une identité passagère

Avec des yeux écarquillés presque apeurés

Il s’émerveillera par complaisance ou par fatalité

En déclamant le poème orphelin de nos années effacées

Avec quelques trémolos dans la voix pour susurrer

Les mots faibles et sans histoire de ces lieux oubliés

Et pourtant là-bas se dressera l’étendard sans fard

D’un espoir simple et fébrile se reflétant dans une mare

Nos visages vieillis, quelques rides, des cheveux blanchis

Et puis un sourire embrassant notre monde rétréci

Il en est ainsi, il en sera ainsi par la volonté du temps d’ici

Je le ressens affaibli en m’abandonnant dans une léthargie

Avec un sable fin glissant inexorablement entre les mains

La vie qui s’enfuit avec ses mélancolies accolées à l’ennui

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Visage

Publié le 12 Oct 2023 | Aucun commentaire

Toi, le visage sans les yeux, les grimaces

Blanc et impénétrable, parfois translucide

Qui me regarde, pendant que je me fourvoie, hélas

En tremblant sur l’interface de nos vies fluides

Souviens-toi de nos expressions vides et ténébreuses

Oui, rappelle-toi de ces nuits, de ces heures heureuses

Lorsque l’ombre sur nos pieds venait s’enlacer

Est né ce souvenir dans l’alcôve où naissent les secrets

Là où s’éteignent les bougies en fermant les yeux

Quand il n’y a pas plus fort que le silence joyeux

De quelques mots, d’un souffle d’espoir, ce soir

Là, face au miroir en narguant l’impossible, le noir

En errant dans le néant de nos labyrinthes en attente

D’un appel, d’une lumière parmi les heures lentes

Leurs mains tentaculaires et vulgaires si proches de moi

Me frôlant en murmurant le psaume des rires d’autrefois

Hauts furent nos rêves s’élevant jusqu’aux notes ultimes

Du requiem fertile pleurant nos squelettes gisant dans l’abîme

Je tremble par convenance mais je ne crains plus le vers nu

Son regard morne, ses appels exclamatifs car je suis plus qu’un aperçu

Une évasion, une émotion, une persuasion, un fragment d’absolu

Je m’exaspère de ces fantaisies qui morcellent les rires plissés

De nos visages, de ces faces vieillies aux cicatrices apaisées

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