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gothique et romantique

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Sous bois

Publié le 29 Mar 2024 | Aucun commentaire

Sombres seront les sous bois ce soir

Placides seront leurs ombres noires

Seul, j’irai en passager clandestin

Parmi le labyrinthe de leur écrin

En frôlant les squelettes de mes peurs

Toutes imaginatives et incontrôlables

Qui s’amuseront de mes frayeurs

Compulsives et inacceptables

Sans concession à mes déraisons

Par jeu ou par outrage à foison

En manipulant le faux et le vrai

Où se cache le loup dans la forêt ?

Qui doit être cruel, barbare et doux

Hurlant son amour comme un fou

Lorsque tombent la nuit, la mélancolie

En solitaire, il se nourrit d’ennui

Je l’envie en me glissant dans l’ombre avec lui

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Spectres

Publié le 23 Mar 2024 | Aucun commentaire

J’aurais pu être impertinent ou impatient

J’aurais pu ajouter un premier reniement

En transition entre le froid et le chaud

Par complaisance après une nuit de trop

Puis par inadvertance en oubliant la clé

En laissant derrière moi un passé effacé

Ce fut ainsi que débuta notre autre vie

En cherchant dans la nostalgie un premier oui

Cet ultime désir avant de nous enfuir

Sans renier l’ombre d’un dernier soupir

Il n’y a plus de Venise ni d’autres gondoles

Il n’y aura plus de sentiments qui s’affolent

En se levant avec force mugissements

Balayant le ciel dans un dernier hurlement

Mystifiant violemment l’instant lénifient

En atomisant nos ultimes atermoiements

Hier, se leva une aurore nous effaçant

Souviens-toi avant cette dernière fois

Nos errances maladives sans foi ni loi

Nos nuits fantomatiques et hystériques

J’en conserve le goût si caractéristique

Éberlué d’avoir divagué dans les marais

Main dans la main sous un ciel étoilé

Avec la mort et l’infini pour compagnes

Ces mesquines qui nous raccompagnent

Vers la pénombre de nos nuits d’hiver

J’en hais la laideur, l’absolu de leur misère

Nos yeux sont devenus sombres et maladifs

En devenant des spectres blancs et inexpressifs

Où s’achèvera notre temps et dans combien de temps ?

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Papillon d’un soir

Publié le 15 Mar 2024 | Aucun commentaire

Une tragédie se lira sur du papier jauni

En lettres intempestives ou impolies

Comme une histoire d’amour improbable

Comme un fait d’arme presque inacceptable

S’étalera ce carnage au cœur d’un marécage

Je l’observerai atomisé avec un cœur sage

En m’apitoyant sur mes ombres caverneuses

Toutes ces peurs à la tendresse incestueuses

Où s’abritent mes histoires d’hier et leurs prières ?

Dans les catacombes lézardées de mon imaginaire ?

Là où mes interrogations se propagent dans le miroir

Cette ode à mes talismans aux teintes de noir

Les reflets en seront juste tremblants et floutés

Je l’accepterai sans autre ambition que de me cacher

Mélancoliquement sous le velours violet d’un rideau

Quand s’élèvera un papillon du soir parmi les corbeaux

Ces messagers de mes silences dans la pénombre glacée

Tous s’habillent de nostalgie, se parent d’inhumanité

Acceptant mes insuffisances et mes complaisances

Nous seront tous animaux de bohème dans l’ambiance

Feutrée de verres pilés sous une voûte bleutée

Éparpillant notre hystérie dans le tamis du passé

ô beauté enflammée livre moi tes vérités

Aide-moi à succomber à l’anxiété de t’admirer

En tremblant, en apprivoisant mes tourments

En succombant à la léthargie de te vénérer

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C’était hier…

Publié le 8 Mar 2024 | Aucun commentaire

Les murs, le silence, cet hiver qui dure

Au-delà de la transhumance et de ses engelures

Implacable face aux crises et aux peurs

Alors que frémit l’épanouissement de fleurs

Sur le parterre d’une prairie s’éveillant

Je veux croire à l’impossible précédent

Lorsque nous étions des chevaliers égarés

Galopant plus loin que les forteresses érigées

Dans la recherche d’un impossible aboutissement

J’ai vécu cette faiblesse comme un endormissement

Une sorte de paralysie grandissante et bienveillante

Envahissant les recoins d’une mémoire balbutiante

Où s’endorment nos cœurs les soirs à plus d’heure ?

Je sais qu’ils se contentent d’effacer leurs erreurs

Vont-ils s’enivrer et tutoyer l’exception tapageuse ?

Encore des questions face à la paroi vertigineuse…

Les murs, le silence, cette heure qui dure

Capricieuse pour ensorceler la peur qui perdure

Dans l’allure d’un cheval lancé au galop

Sans barrière, ni limite, sautant plus haut

Que les remparts d’une crise passagère

Je sais que tout s’est construit hier

Lorsque le ciel s’est habillé de nostalgie

Entre nuages et brouillard sur la symphonie

D’un silence effacé, inaccompli à un instant

Éphémère venant se briser en s’accouplant

Souviens-toi de l’irréel et du temps endormi

Nous étions ni moroses, ni affadis

Nous allions de paire et de concert sur le sable

De la baie avec ses peupliers couleur sable

Je porte encore cette mélancolie en moi

Elle bat, frémit, jouant avec les spectres d’autrefois

Les murs, le silence, cette heure qui dure

Sur le tableau noir d’un départ qui perdure

Alors que nos tentations ne sont plus que fragilités

Au firmament de la distorsion de notre cristal brisé

Je ressens ce tremblement insensible et fatal

Lorsque les tambours rappelèrent l’animal

Notre bête infantile et carnassière

Nos erreurs inutiles et sans manière

J’entends encore leurs pas s’approcher

Ils n’ont qu’un espoir, nous éradiquer

Demain ou un autre jour lorsque s’éteindra

L’éclat du passé en s’en allant au-delà

Dans la forêt majuscule et altière

Là tout a commencé, c’était hier…

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La rivière

Publié le 26 Fév 2024 | Aucun commentaire

J’aimerais idéaliser une rivière

Tumultueuse, calme et altière

Capable du pire et du meilleure

Chargée de tendresse et de peur

Pour m’en aller vers le soleil de l’été

Regarder monter l’or des blés et aussi

M’émerveiller à l’ivraie de l’instant orangé

Lorsque tombera la nuit et sa mélancolie

C’est ainsi que j’idéalise cette rivière

Tumultueuse, calme et altière

Nous irons vers nos orages intérieures

En combattants d’un avenir supérieur

Fait de rencontres inlassables

Pour capter l’instant impalpable

Nos tempéraments de feu s’apprivoisant

Nos exceptions de peu se familiarisant

J’ai ce symbole vertigineux devant les yeux

Je crois en lui, le sachant fragile et vertueux

Où dorment les mots quand il n’y a plus de paroles ?

Vont-il se cacher dans une insaisissable farandole ?

Oui, j’aimerais idéaliser cette rivière

Tumultueuse, calme et altière

Et grimper au firmament du moment improbable

Par inadvertance ou par arrogance coupable ?

Nos extrêmes fusionnant en divaguant

Sous la coupelle ombrageuse de l’instant

J’attends du sublime l’excellence simplissime

De vouloir me fermer les portes de mes abîmes

Où rampent les spectres écarlates et fatals

Ces variations de mes humeurs animales ?

Je cris, je pleure devant l’heure palpitante

Celle où mes rancœurs ont la passion chantante

De me rejeter vers mon idée première

Rêver en idéalisant une rivière

Tumultueuse, calme et altière

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Je le tolère

Publié le 16 Fév 2024 | Aucun commentaire

J’entends le cri du cormoran

Qui s’envole en s’abrutissant

Fait de plumes et d’air

Il se plaint, il exagère

Je le tolère …

Alors que s’abat le vent inévitablement

Sans précédent, sans atermoiements

J’entends ses appels à fredonner

En ânonnant le refrain bleuté

Venu apostropher mes silences

Cette oppression en cadence

Étouffant mes nuits de nostalgie

Là où se blottissent mes crachins d’ennuis

Un feu d’artifice sans éclats

Une déclinaison fade et lasse

Une fraction qui ruisselle là

Sur des écailles remplies de crasse

Il y a là-bas au fond de ce corridor

Un affrontement de détails et d’or

Celui de l’heure de toutes les erreurs

Le tic tac du bonheur ou du malheur ?

Intense et vertigineux

Informe et laborieux

Une tentation de passion ?

Une érosion de sensations ?

Il se plaint, il exagère

Je le tolère …

Par pitié ou par sincérité

J’aime mon humanité amplifiée

Elle me distingue, me rend dingue

En courant comme un baltringue

Vers le miroir fatidique

Face à mon reflet lyrique

La mélodie du cœur

Le tic tac du bonheur ou du malheur ?

Intense et vertigineux

Informe et laborieux

Je goûte au sublime

Je parviens à l’intime

D’une version d’extase minorée

Elle est presque cicatrisée

De ses anciennes blessures

Ce temps dur qui dure

Qui se plaint, qui exagère

Je le tolère …

Par faiblesse et compassion

Pourquoi cette exception ?

Il y a dans l’errance

Cette part d’abondance

A comprendre sans fendre

Le détail que l’on doit prendre

Comme la raison pure

De l’écart qui fait l’armure

J’ai ce doute au bout de l’impasse

Qui m’attend, qui s’agace

Où sont nos corps sublimes

Que les ans abîment ?

Là-bas parmi les humeurs

Humides et malingres

Je capte leurs peurs

Je les sais pingres

Ingrates et cupides

Suis-je assez stupide

Pour cajoler ce corps affadi

Le squelette de mon ennui ?

Qui se plaint, qui exagère

Je le tolère …

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