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gothique et romantique

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Croire

Publié le 9 Oct 2022 | Aucun commentaire

Sur un canal à fendre l’âme

Coupant au travers des champs

Parmi la cohorte des flammes

Des tabous, l’encre de nos chants

J’entends murmurer puis s’effacer

Le souffle d’un évanouissement

Une trace indélébile et colorée

L’aboutissement d’une entente

Dans le labyrinthe, ses fentes

Où s’abritent l’essence bleue

D’un envol aux teintes de feu

Ses éclats, ses éclaboussures

Nous abrités de ses morsures

Je saisis l’idée de concession

La torture pour la projeter en fusion

Vers l’aurore et ses temps orangés

Ceux qui cognent fort dans la tête

Sont d’hier, de maintenant, et

Qui divaguera un soir de fête

En consumant les petits papiers

Gravés de mots magiques

Saturés de phrases tragiques

Dans le culte de la simplicité

Ce soir ou maintenant, à jamais

Par hasard, par vouloir, par fatalité

Dans l’explosion incontrôlée

Au-delà des iris et des bleuets

Danse le corps d’une idée sublimée

S’abîme le tendre et le violet

De nos candeurs à l’abri de l’arbre ombragé

Je vois monter l’excellence de l’aube

Sa grâce, ses ourlets qui enrobent

Le présent, le temps, le firmament

Touche ; oui touche ma peau

Par hasard, par violence, par faiblesse

En tremblant ou dans un dernier sursaut

Tangue l’absence d’un rien, à jamais, enfin

J’ai en moi ce plus inutile ou la sagesse

De croire en l’éternel d’un probable espoir

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Extrapoler

Publié le 27 Sep 2022 | Aucun commentaire

Extrapoler sur un canapé le monde d’après

Faire semblant qu’il reste tant de choses à créer

Basculer dans une ivresse d’ un à peu près

Exploser de joie par caprice puis se mettre à pleurer

Sans comprendre pourquoi le monde est apeuré

Fragilisé par tant de rejets, autant d’anxiétés

Engendrées par des annonces à l’avenir emmuré

Extrapoler sur un canapé le monde d’après

C’est comme demander à un chien de chanter

Puis de composer un Requiem et enfin de le diriger

On ira à confesse pour raconter nos futurs péchés

Ne plus croire qu’il existe une fatalité enivrée

Des tonnes de folies distillées par des gens endimanchés

Dont les rêves sont ceux d’autres payés pour les imaginer

Extrapoler sur un canapé le monde d’après

C’est faire du présent un passé composé

Qui implique de posséder une conjugaison aiguisée

Ciselée comme l’ouragan venu tout balayer

Les tombes de ces cimetières aux dalles délavées

L’oubli a ce don de rendre les souvenirs parfumés

Puis de s’estomper dans un brouillard noir et grisé

Extrapoler sur un canapé le monde d’après

J’en ai rêvé entouré de fleurs aux teintes exagérées

Une aberration et une approximation outrageusement colorée

Je n’en suis plus à une exagération aux goûts frelatés

Où se cache l’étincelle qui viendra réveiller

Les fantômes glorieux qui s’appelaient des chevaliers

Brisant de leurs épées les sceptres aux idées carbonisées

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Vertige

Publié le 14 Sep 2022 | Aucun commentaire

Vertige, calamité, obsessions et bien plus encore

Sur le tatamis de la vie, approximatif, rocambolesque

Vital, totalitaire, en susurrant une exception presque

Exceptionnelle avec une virgule dans l’angle mort

Qui copule avec des mots grossiers, orduriers et policés

J’en apprécie l’absence de venin sur la lagune de satin

Elle brille, scintille comme un arbre de noël illuminé

Sans cadeau à ses pieds dans le tohu-bohu d’un petit matin

Il en est ainsi comme d’une marque d’esclave oubliée

Qui ne part pas au lavage du temps, c’est immérité

Mais comment effacer tant d’infidélité à la postérité ?

Il y a encore sur le papier des mots violents, offensant

Qui hantent la mémoire, le passé, en s’érodant si lentement

Je ne peux les répudier, ils ont cette force de s’alimenter

Quand sera creusée la fosse de ces corps, de leurs infirmités ?

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Ritournelle

Publié le 11 Sep 2022 | Aucun commentaire

J’entends comme une ritournelle

Le bruissement des temps écoulés

Cet effritement au goût de citronnelle

Mélangé aux aurores de fraîches matinées

Une fois encore avec quelques arbres morts

Une volée de ragots, une poignée de trémolos

Je goûte ce venin, tu me parles de festin

Où sont nos absolus, nos corps nus ?

J’entends le vent, je ressens le temps

Apocalyptique pour rester hermétique

Mes rêves sont noirs, tu me parles d’espoir

Incongrus ou téméraires, on a tout vu

Les extrêmes pour croire que l’on s’aime

J’ai la frénésie comme rêve inabouti

Et alors ? On a le droit de s’enthousiasmer

Pour des riens en guise de petits fours

Quitte à rester adolescent entier ou en kit

C’est ainsi pour fredonner une ritournelle d’été

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Fin d’été

Publié le 2 Sep 2022 | Aucun commentaire

Inanimé, endormi ou presque désespéré

Parmi les effluves d’une quelconque fin d’été

Là où tangue le blé sous le vent asséché

S’étire sur le fil tendu d’un renouveau espéré

Un matin calme, bruissant des vrombissements

D’un conglomérat d’abeilles s’en allant butiner

Pour faire semblant que tout est doux et parfumé

Pour sublimer des sensations à peine refoulées

Dis-moi où s’abritent nos nuits noires et endeuillées ?

Taguées de ce passé lattant, furtivement engoncé

Venu nous hanter depuis si longtemps

Il est là, en bandoulière, se balançant à nos cotés

Je le vois, le ressens pressant, omniprésent

Un corps inerte habillé d’oripeaux colorés

Avec quelques souvenirs vaguement accolés

Son frémissement me parcourt, me fait trembler

Dans une sorte d’extase, dans une ode endiablée

A la félicité de ces temps immatures et enjoués

Lorsque tout n’était qu’aisance et facilités

J’en ai oublié les sensations ne laissant qu’une traînée

De quelques poussières envolées sur la voie lactée

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Improbable

Publié le 26 Août 2022 | Aucun commentaire

Un pas de plus vers l’improbable vérité

Ce vent parabolique violent et sans humanité

Au-delà des contreforts, des extrémités envolées

Je crois en cette impossible vérité

Un vent fou à lier, un temps presque desséché

Où irons-nous dans le temps d’après ?

Sur un voilier, un cuirassier ?

Pour en faire des tonnes et puis s’effondrer

Regarde le vent, la pluie, ces sens qui s’éveillent

Nous, assis prostrés en position de veille

Nos ciels qui s’émerveillent sont tristes et sans fin

Ils s’étendent sur les déserts qui nous tendent la main

Je les reconnais comme un endroit protégé

Fier et orgueilleux pour nous absorber

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