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gothique et romantique

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Espace

Publié le 13 Mai 2023 | Aucun commentaire

Je me berce dans l’illusion d’un espace

Vide et abrasif aux inhumanités programmées

Elles sont fades, toutes habitées de si peu de grâce

J’entends le rabot qui passe et repasse

Abrasant la toile aux fleurs et ses couleurs fanées

Elles furent, ont été bleues s’élevant parmi les blés

J’en ressens le désenchantement enfantin

Ces tremblements sur notre plaque tectonique

Tu déclames le poème d’un radieux matin

Je l’entends, l’associe à nos vides asymétriques

Cet effondrement de la pyramide de nos illusions

La corrosion d’une mélancolie acide, notre aversion

A ces affirmations aux essences sans éloquences

Un assemblage de blablas aux insolences inutiles

Ils sont nos squelettes recouverts de tant d’insuffisances

Dis-moi où se dresse la porte sincère et fragile 

Ouvrant sur l’intime foyer où se déprogrammer ?

Ma question est la colonne vertébrale de nos futilités

Le fil tendu entre les neiges de nos deux sommets

J’aime leur froid, leur silence, leur aridité

Par provocation, par soumission, par ambition

Cette ascension accessible, téméraire et éphémère

Nous serons les témoins de l’ultime transformation

La métamorphose de nos vignes d’hier en terres lunaires

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Enfermement

Publié le 5 Mai 2023 | Aucun commentaire

Dis-moi où sont les neiges d’antan ?

Leur blancheur qui noie l’instant

Qui rend beau l’extrême latent

D’un battement incessant et insuffisant

Comme si le moment devenait un balbutiement

J’entends pleurer le cormoran en s’endormant

J’entends les écartements du firmament

Dans un éblouissement primitif et permanent

Tremble l’instant, s’apitoie le moment

De nos errements dans l’aurore s’élevant

Oui, je veux que ce temps devienne récurrent

Pour nous, à tout instant, quand se meurt

Le silence d’un permanent enfermement

Nous deux accolés, emmurés entre nos peurs

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Nos vertueuses tentations

Publié le 22 Avr 2023 | Aucun commentaire

Lentement, régulièrement, imperceptiblement

S’immisce le temps, s’imbrique le moment

Puissamment, irrémédiablement

S’appuyant sur l’immobilisme ambiant

Qui se veut furtif, imaginatif , créatif

Il est en moi, il est en toi, il est notre loi

Où sont les terres de notre sang à vif ?

Où s’abattent les corbeaux sans foi ?

Tous apeurés, atrophiés, paralysés

Allant errant dans leur inhumanité

Je crois en ce temps de forte aisance

A son indolence d’une abominable suffisance

Qui nous brise par ses lenteurs, ses peurs

Il navigue là-bas plus loin que les digues

En ces lieux où naissent les tornades, ses sœurs

Ce laboratoire immoral planté dans la garrigue

Bleues sont les terres de nos imaginaires

Elles ondulent sous le rouleau de l’arbitraire

Nos volontés contrariés, nos rêves assassinés

Prouve-moi l’exception, le contraire ?

Plus haut que les vertiges abyssaux

Plus légers que le son des appeaux

Je donne au silence la vertu du compromis

Encore une fois, juste pour faire comme si

Où s’abreuvent les chevaux assoiffés ?

Dans des lacs aux eaux orangées et salées

Elles gèlent et se congèlent chaque été

Ne sont que les squelettes de tous nos regrets

Aussi, je crois à l’accessible du rien, du futile

Comme un hasard invisible, presque fragile

Comme un impossible devenu imprévisible

Venant ensemencer ma profonde mélancolie

Cette fille capricieuse à tendance ébahie

Nous deux formons ce couple transgressif

Cet assemblage industriel inexpressif

Un composé que l’on affuble d’antan

Oui, nos rires ne sont que rides et acides

Au temps, à l’instant, à ces moments

Souviens-toi du drapeau au vent ; solide et rigide

Capitale furent nos effusions animales

Fatales resteront nos hésitations maximales

L’accepter s’avéra ce premier pas de fait

Vers l’aboutissement d’un sol mosaïqué

Lui le craquelé, notre sécheresse de chaque été

Quand sous l’olivier s’effaça le nuage passé

Et que nos soupirs prirent le reflet d’un or contrarié

Aujourd’hui, nous hurlons face à nos approximations

Car vénéneuses restent nos vertueuses tentations

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Un accord sans nom

Publié le 22 Avr 2023 | Aucun commentaire

Hier, quand soufflait le mystère

L’absolu tentaculaire, nos misères

Ces fêlures imaginaires, nos hivers

Ces variations sans absolu

Nos hésitations, nos corps nus

Sous un souffle venu du ciel

Ou d’ailleurs quand sommeille

Le silence de nos indolences

Ces heures totales d’absences

Que l’on conjugue au pluriel

Pour qu’elles soient simples et belles

Vibre le son d’un accord sans nom

Beaux sont les vides de nos effusions

Il ne reste que ce temps d’hier, notre mystère

L’absolu tentaculaire, nos misères

Ces fêlures imaginaires, nos hivers

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Mon diable

Publié le 13 Avr 2023 | Aucun commentaire

Toi, mon diable protecteur

Toi, qui joue les perturbateurs

Qui me brûle et m’enflamme

Je place en toi une part de mon âme

Pour qu’elle s’égare plus loin que mes inconstances

Et que tu l’entraînes dans tes danses

Ces tourbillons insaisissables qui me donnent le vertige

Au bout des pics et des cimes sans transiger

Sans dire l’infortune de nos crises qui obligent

A l’inépuisable combat d’un rapport forcé

Nous deux dans l’opposition impossible de nous accorder

Je te parle de ces riens que tu balaies d’un revers de main

Sombres sont mes ciels, clairs sont les tiens

Il existe au bord de l’abîme une pierre où s’accrocher

Montre la moi une dernière fois pour ne pas tomber

En faisant de l’approximatif une plaie à vif

Cette douleur du réel forte et belle

Que l’on contemple à l’aube sous les ifs

Un temps arrêté qui rappelle l’heure du péché originel

Nos transgressions, nos hésitations et bien plus encore

L’imaginaire d’une rébellion tracée sur le corps

Ces stigmates, le livre de notre vie

Oui, avec toi je crois en l’infini

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