Le mensonge du vent
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier rien d’humanité
J’entends le bruit des cloches
Pour qui sonne le glas ?
Pour des êtres beaux ou moches ?
Tout cela à petits pas
Tremble le sort funeste
De nos tendresses modestes
Ce calice d’impuretés
Que l’on boit à gorgées
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier zeste d’humanité
J’ai ce froid qui m’environne
Le cri d’une peur qui résonne
Où s’évapore l’eau amère
Dans des puits de misère ?
Mes déserts sont remplis de nuits
D’ombres de mélancolie et d’ennui
Leurs corps s’habillent du magma
D’un avenir noir et ingrat
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier rien d’humanité
Derrière les sommets bleutés
Se propagent les failles de l’abîme
A nos pieds inexpérimentés
Le vide et beaucoup de frime
Je te parle de ce destin
Au milieu de notre festin
Par cruauté, par malice
Ainsi se forment les cicatrices
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier zeste d’humanité
Depuis le haut du toboggan
Avant d’entamer le mouvement
De glisser, de s’abandonner
Dans la lente perversité
De croire à une fin heureuse
Téméraire et merveilleuse
Sur la pierre et le roc
J’en ai entendu le choc
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier rien d’humanité
Nous irons faucher les blés
Ramasser les pissenlits fanés
Préparer nos mets sur un brasier
Flamboyant au milieu d’un champ
O vent tempétueux et charmant
Tu me tends des bras envoûtants
Je ressens tes appels, tes tourments
Toi impalpable et infidèle, tu me mens
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