Par-delà les eaux tumultueuses
Quand l’heure sublime et impétueuse
S’assemble inexorablement
En parodiant les serments
De folie et de mélancolie
Ainsi jusqu’au bout de la nuit
J’entends, j’attends le bruissement
Fugace des rapaces planant lentement
Plus haut que l’heure et le firmament
Alors que tombe de la branche le lichen
Pendant que les os de nos ennuis s’enchaînent
Ils sont nos peurs primales accrochés en talisman
A cette heure qui s’effondre inexorablement
S’avilit, s’enfuit et se rétrécit
Je vois dans ses yeux une part d’envie
Belle, joyeuse, rebelle et merveilleuse
Je suis sans elle, un oiseau sans aile
Un squelette de misère qui appelle
Au secours faiblement et pour toujours
Nos amours paradoxales… nos amours
A coups de tambour le soir dans les labours
J’aime cette heure infinitésimale et infernale
Comme l’aurore inaboutie presque marginale
Alors que nous sommes unis dans le moment
Alors que nous sommes désunis dans le temps
Il y a dans l’heure de bohème
L’amorce de quelques mots, d’un poème
Une histoire d’heure, de rancœur
Nos malheurs, nos hasards, nos peurs
Je tressaille devant le battement immature
Du gong des secondes, cette seconde nature
Lorsque le cri de l’enfant le laissant ébahi
Affirme que nous sommes faits ainsi, si petits
Lire la suiteAu-delà du désespoir
Au-delà du miroir
Juste comme un ange
Qui pleure, qui rit, qui mange
Qui s’extasie puis se leurre
Pour avoir cru au bonheur
Comme ça par hasard
Banalement, bien plus tard
Lorsque les mouettes dorment
Comme des mulots sous un orme
Et que le temps s’en va absent
Irrémédiablement, ce tourment
Insaisissable et terriblement banal
Je chemine le long du canal
Mélancolique en attente de rien
Statique à l’ordre triste et sans fin
Je piétine les feuilles mortes
Ruisselantes et brillantes
Cette heure sombre qui avorte
Chancelante et envoûtante
Demain arrivera l’aurore
Ses teintes chaudes, sang et or
L’humidité froide s’en allant
Le gel s’effaçant en se réchauffant
J’irai après une longue nuit
Sur le chemin des spectres qui s’enfuient
Fort et impuissant face au temps
Qui se répète dans une forêt d’instants
Ce slalom pénétrant tellement éblouissant
Aveuglant le corps et l’esprit
Je crie à l’abolition de l’ennui
Un espoir, un miroir ?
Où plonge mon regard chaque soir ?
Je parle à mes fantômes, de tout, de rien
On se tient chaud, on se tient la main
Afin que nous ayons quelque chose à se donner
Ou à se pardonner histoire de toujours s’enchanter
J’aime ce symbole ; j’aime ; oui j’aime
Bien que ce tout soit insuffisant et sans thème
Cœurs éparpillés et sans peur nous nous sommes abandonnés
Humeurs ténébreuses, dans un leurre nous nous sommes quittés
Au-delà du désespoir
Au-delà du miroir
Juste comme des anges
Qui pleurent, qui rient et qui mangent
Lire la suiteObstinément, je reviens vers ce matin
Ténébreux s’ébattant entre deux allusions
A ces exceptions effrayantes et sans fin
Lorsque le ciel bleu s’embrase d’alluvions
Et c’est ainsi que oui notre temps s’enfuit
Dans les dernières volutes souples d’une nuit
Prends la main de ce train
Et love toi en lui jusqu’à demain
Obstinément, je crois à cette croix inanimée
Tentaculaire en pliant au vent désespéré
Elle est le totem abrasif de ces réflexions
Vertueuses assoiffées de lutte et d’inaction
Je regarde nos âmes réunies pour abolir
L’instant sur cette croix, le tailler, le polir
Prends la main de ce train
Et love toi en lui jusqu’à demain
Obstinément,où sont les mots usés d’hier ?
Ces cercueils d’idées hantant nos cimetières
Qui s’évadent entre les herbes et les pierres
J’ai le derme qui frissonne, qui s’abandonne
Dans le symbole d’un tabou qui cartonne
A petits pas si proche du trépas qui sonne
Prends la main de ce train
Et love toi en lui jusqu’à demain
Lire la suiteUltérieurement quand viendra ce vent
Effrayant, domptant nos hurlements
Balayant inexorablement nos tourments
Quand les hésitations de nos entendements
Auront bu les verres de ce vin vieillissant
En traçant l’exception joyeuse
De rédiger une fiction heureuse
Je dessinerai sur le ciel des paquets d’étoiles
En coups de pinceaux hargneux sur la toile
Hystériquement dans l’effondrement volontaire
De nos faiblesses vulnérables et téméraires
Je suis fou de l’ombre de mélancolie
Celle qui habille l’aurore pâle et fleurie
Chaque matin lorsque point le réveil
Cet acte violent qui nous émerveille
J’ai cette tendresse presque virtuelle
De n’être que dans l’instant éternel
Lire la suiteEn jouant avec les mots, en multipliant les combinaisons
En tortillant les phrases, en fabriquant un début de raison
En s’endormant sur cette idée, en s’éveillant le lendemain
En restant sur l’approximation, comme çà au petit matin
Pourquoi ? Pourquoi ? Encore une fois ?
En s’extasiant librement, en se levant le regard vers l’aurore
En remarquant ses ondulations, en enregistrant ses vibrations
En se laissant emporter, en se laissant submerger par son or
En étant dans la rédemption, en se libérant de toutes les passions
Pourquoi ? Pourquoi ? Encore une fois ?
En progressant lentement, en allant jusqu’au bout du chemin
En ne ralentissant pas, en restant dans l’obsession sans fin
En imaginant comme ça, en faisant de l’instant un premier pas
En le prenant avec envie, en l’emprisonnant pour qu’il reste là
Pourquoi ? Pourquoi ? Encore une fois ?
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