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gothique et romantique

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Visage

Publié le 12 Oct 2023 | Aucun commentaire

Toi, le visage sans les yeux, les grimaces

Blanc et impénétrable, parfois translucide

Qui me regarde, pendant que je me fourvoie, hélas

En tremblant sur l’interface de nos vies fluides

Souviens-toi de nos expressions vides et ténébreuses

Oui, rappelle-toi de ces nuits, de ces heures heureuses

Lorsque l’ombre sur nos pieds venait s’enlacer

Est né ce souvenir dans l’alcôve où naissent les secrets

Là où s’éteignent les bougies en fermant les yeux

Quand il n’y a pas plus fort que le silence joyeux

De quelques mots, d’un souffle d’espoir, ce soir

Là, face au miroir en narguant l’impossible, le noir

En errant dans le néant de nos labyrinthes en attente

D’un appel, d’une lumière parmi les heures lentes

Leurs mains tentaculaires et vulgaires si proches de moi

Me frôlant en murmurant le psaume des rires d’autrefois

Hauts furent nos rêves s’élevant jusqu’aux notes ultimes

Du requiem fertile pleurant nos squelettes gisant dans l’abîme

Je tremble par convenance mais je ne crains plus le vers nu

Son regard morne, ses appels exclamatifs car je suis plus qu’un aperçu

Une évasion, une émotion, une persuasion, un fragment d’absolu

Je m’exaspère de ces fantaisies qui morcellent les rires plissés

De nos visages, de ces faces vieillies aux cicatrices apaisées

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Infini

Publié le 7 Oct 2023 | Aucun commentaire

J’ai ce regard de l’absence vers l’infini

Ce présent sans passé, là se figeant

Glacé et pétri dans la glaise qui rit

Ses tentacules primaires et amaigries

Par l’attente infinie pour un rien d’azur

J’entends le clapotis de ses ciels ébahis

Aux pétards sans amorces, leurs fêlures

Ces explosions inassouvies dans l’extase

D’être en attente d’un monde en phase

Sans trémolos, sans bigots aux pieds nus

Allant en pénitents vers une croix d’absolu

Où grimpe le lierre flamboyant sur la pierre ?

Où s’endort le vers vertueux et grégaire ?

Parmi l’instant ébloui qui nous éblouit ?

Je pleure ce cœur qui s’habille d’infini

Sur l’herbe noire tendent à pousser

Ses langueurs d’un ciel sans miroir

Aucun reflet pour vibrer ni raconter

L’étrangeté de ses silences immobiles

Sans passion, sans émotion, ni pitié

Pourquoi ses absolus sont si fragiles

Impertinents, oppressants et lénifiants ?

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Perpétuellement

Publié le 30 Sep 2023 | Aucun commentaire

Le voyage, cet éternel recommencement

Entre les piquets de l’infortune

Les éviter perpétuellement

En allant au-delà des dunes

Là où l’océan s’ébat, s’étend

Irrémédiablement et j’entends

Le souffle lancinant

Du vent s’enroulant

Autour de l’instant

Perpétuellement

Le voyage, cet éternel recommencement

Chaque matin, jusqu’au limbes du soir

Dans une routine, un enfermement

Entre les lignes d’une histoire

Là au sublime moment

Dans la flamboyance du couchant

S’embrase le récit palpitant

D’une journée se répétant

Par de petits pas progressant

Perpétuellement

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Silences

Publié le 18 Sep 2023 | Aucun commentaire

s’égarent les silences envahissants

S’immisçant inhumainement

En rampant dans l’éther environnant ?

Tremblent les âmes irréelles

Qui croient à la magie fusionnelle

D’une ombre et de son contraire

S’extasiant sous le soleil d’un désert

J’espère que ces instants sont plus beaux

Que l’imaginaire fécond des corbeaux

Assis sur leurs arbres en narguant l’épouvantail

De nos chimères s’étirant en éventail

Il y a plus triste qu’une nuit d’ennui

Il y a plus joyeux qu’un regard silencieux

J’entends le ressac des vagues et leur monotonie

Le poids de cette ritournelle au corps frileux

Pourtant les volcans auront toujours la force

D’exploser la solitude et son écorce

En rompant les silences envahissants

Rampant dans l’éther environnant.

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Faiblesses

Publié le 11 Sep 2023 | Aucun commentaire

Diabolique ou frénétique tangue

Le radeau immobile, nos faiblesses

Les pieds immergés dans la tangue

Paradoxale au firmament de la tristesse

S’élève l’aube immaculée et virginale

Belle et ébahie elle m’apparaît abyssale

Un horizon plus profond qu’ un puits

Où copulent des diables ahuris et abrutis

J’entends leurs plaintes lancinantes

Elles frappent le radeau immobile

Plus fortes sont les vagues insolentes

Recouvrant notre abri si fragile

Beaux sont les ciels aux horizons emmurés

On peut y abriter les jours ensoleillés

Ne pas sortir, ne pas frémir, ni fléchir

Comme çà sur le radeau immobile à vomir

Pour avoir été faible et inapte à sublimer

Le symbole du présent s’échappant évaporé

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