Serait-il stupide de créer voire de fusionner
Un double imaginaire avec nos confettis de réalité ?
Un bout de soi qui serait en contradiction avec une loi
Cette vérité frelatée de croire que c’était autrefois
Lorsque nous étions sans manière, sans aucune foi
A s’extasier sur une parole ou pire à se déchirer
On parlera d’un manque d’expérience et après ?
J’entends le murmure d’un faible contentement
Un pardon, un oubli, une poignée de sentiments
C’est ainsi que nous avons su nous approprier le temps
De concevoir une histoire, la notre, en coloriant le soir
De couleurs volées à cette humanité à bout d’espoir
Une part de mélancolie handicapante et enivrante
Une parcelle de nostalgie à l’humeur douce et lente
Elle nous colle à la peau, j’ose en appeler à sa candeur
Maintenant et demain au-delà de tant de rancœurs
Lire la suiteBrut et sans façon sur une échelle approximative
Fou à lier, baignant dans des vapeurs immersives
Surnageant parmi des eaux froides et corrosives
Tout en évoquant de fusionner de manière invasive
Afin que nous puissions nous évaporer main dans la main
Timidement, frileusement dans la tiédeur de chaque matin
Dites-moi qu’imaginer un double inexistant
Est raisonnable, abominable ou bien fascinant ?
Comme la sublimation théorique d’une fable ?
Comme un comportement envoûtant et affable ?
J’entends pleurer les rancœurs vierges de l’hiver
S’appropriant le sucré et le glacé pour me distraire
Il en est ainsi depuis que le tonnerre frappe la terre
J’ai vu projeté ses sculptures torsadées en enfer
Elles parlent d’hier et d’aujourd’hui, de cet imaginaire
Que nous fabriquions à coups de crayons téméraires
Il était vrai, il était faux, intolérant, pire arbitraire
Où s’abritent nos rêves solitaires qui dérivaient sur la mer ?
Lire la suiteZéro degré sur l’échelle du froid
Le vent, la neige, la nuit, l’effroi
Les pas qui crissent sur le manteau blanc
L’immense forêt ses troncs, ses ombres
Un profond abandon dans l’isolement
Je dérive solitaire parmi les teintes sombres
Déambulant en funambule de l’incorrigible
Pour faire semblant que tout est possible
Je n’y crois pas moi-même mais c’est ainsi
Avancer, progresser, trébucher à l’infini
J’aime l’hiver au pays du vent et des loups
Loin des canapés soyeux où tout est doux
Une dérogation à l’ordre cosmique et magique
De mes interprétations inflexibles et passagères
Quelques approximations avec le froid qui pique
Qui mord, s’étalant de manière liquide sur ma chair
En osmose avec notre rencontre qui ose
Faire de cet instant un pied de nez au vulgaire
Lire la suiteSi loin, si soudain, dans le lointain
Une aube, un son intense, insidieux
Une lueur, plus forte qu’un chuchotement
Un tremblement, une effraction sans fin
Une aurore pâle, frileuse, un ciel pluvieux
Dans l’embrasement à venir du firmament
Dans le silence du temps, se soulève le vent
Un froid apprivoisé, glaçant, presque rampant
Si proche, dans une confusion mutuelle
Cette incohérence matinale et consensuelle
Comme des larmes de soir à la fin du noir
Tièdes et rebelles, presque éternelles ?
Toutes se fardent devant le reflet d’un miroir
S’enflamment puis se glacent sans savoir
En paillettes de givre figées dans le brouillard
Elles musardent puis s’échappent jusqu’à plus tard
Vers des confins jusqu’aux rives d’une prochaine nuit
Cet instant aux vestiges d’un temps qui s’enfuit
Lire la suiteOù sont les murmures, les simples bruits
De nos ciels immatures, ces traits de folie
En équilibre sur notre firmament tendu ?
J’évoque là une perception disparue
Imaginaire aux habits dociles et fiers
Nos propos, nos maux, tous deux héros
D’une tentation abyssale et grégaire
Se perdre dans l’infini à perte de vue
Sans boussole, ni étoile polaire
Aussi loin que l’horizon restera nu
J’ai cette idée, cet absolu, frelaté et anonyme
Sans faille à tout jamais fragile et magnanime
Une craquelure, une fêlure, j’endure
Le sublime écarlate, ses teintes virginales
Où s’endorment les tropiques et leur futur ?
Ces sombres caprices aux protubérances marginales
Maximales ou bien minimales, elles sont l’erreur
Qui tombe à la mauvaise heure, notre candeur
Subtile et fragile, j’ai sur ce corps touché le derme
D’une téméraire extase jusqu’à l’extrême
Ce thème instable et affable, nos errances
Nos danses et bien plus encore notre résilience
Je frappe à cette porte en pénitent d’abondance
Dis-moi si l’espoir sera le soir de nos offenses ?
J’ai ce doute, je le crains, le redoute
Il hante les méandres de notre route
Un sentiment immensément contraignant
S’en remettre à demain pour vivre maintenant
Sans savoir, ni croire, ni même pouvoir
Attendre et se nourrir d’un impossible espoir
Quasiment précieux, totalement vertueux
Apprivoisons le néant pour vivre heureux
Lire la suiteThis site is protected by wp-copyrightpro.com
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