Diabolique ou frénétique tangue
Le radeau immobile, nos faiblesses
Les pieds immergés dans la tangue
Paradoxale au firmament de la tristesse
S’élève l’aube immaculée et virginale
Belle et ébahie elle m’apparaît abyssale
Un horizon plus profond qu’ un puits
Où copulent des diables ahuris et abrutis
J’entends leurs plaintes lancinantes
Elles frappent le radeau immobile
Plus fortes sont les vagues insolentes
Recouvrant notre abri si fragile
Beaux sont les ciels aux horizons emmurés
On peut y abriter les jours ensoleillés
Ne pas sortir, ne pas frémir, ni fléchir
Comme çà sur le radeau immobile à vomir
Pour avoir été faible et inapte à sublimer
Le symbole du présent s’échappant évaporé
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J’ai ce sentiment presque inutile
De m’abandonner à des croyances puériles
Par facilité, sans craindre l’ombre ridicule
De verser dans la sensibilité de l’instant, ses particules
Où s’en vont rouiller nos idées surannées ?
Dans ce cimetière glorieux aux citadelles dorées
Là où gît le cœur brisé d’humanités abîmées
J’en distingue le désenchantement oublié
Par fierté, agacement et loin de toutes vibrations
Au semblant d’une journée vide de toute passion
Je crois à l’immortel d’un présent de frustrations
Avec pour sommet les crêtes émergées de la tentation
Ainsi l’émerveillement restera soudain
Ce frère d’une amitié, d’un chagrin
Triste, mélancolique et sans fin
Brillera le reflet pâle et cristallin
D’un espoir vulgaire et précaire
Une transition sur le ciel éphémère
Où se dessinera l’ombre triste et amère
De nos luttes, nos évanouissements, nos guerres
Lire la suiteAu sommet de l’échelle, il y a le vertige
Avant, il y a la lente ascension qui oblige
A revoir l’exception de l’instant, la peur
L’idée de s’accoquiner avec la terreur
Comme çà, inutilement, absolument ?
Comme çà par erreur ou acharnement ?
Pour exister, trembler, s’apeurer, être
Dans cet instant primaire qui fait paraître
Le temps irréel, intemporel, virtuel et
Transparent à l’instant pour respirer
L’air violent, cet instrument de la vie
Prolongée comme un autre acquis
J’entends le bruissement précis et ravi
Des poumons se relevant, s’extasiant
Pour renaître sous le souffle de l’instant
Sublime et affolant afin de poursuivre
La route infinie qu’il me reste à suivre
Durant la lente ascension qui oblige
A rejoindre le sommet de l’échelle et son vertige
Lire la suiteJ’attends le silence, sa courbe ascendante
Dans l’exception d’une expression lente
Comme un symbole inconnu, un extrême
Un cri, une offense à l’ordre instable et même
Une explosion infernale, délicieuse et terne
J’imagine ce silence avec quelques cernes
Sortis de la longue attente sur un visage
Où sont nos attentes paisibles et sages ?
Parties vers des aurores romanesques ?
Je les ai habillées de ce silence ubuesque
Fastueux et orgueilleux en ce jour pluvieux
Pour camoufler ce besoin viscéral et animal
Pour le calme, un rien, cet infini brut et fatal
J’attends les glissades sur la neige verglacée
Afin de fuir le bruit du moment fugace et agacé
J’attends par facilité ou par abandon, sans façon
Tous s’étonnent d’oublier en évoquant l’exception
D’une mauvaise habitude de s’abîmer, de s’éroder
Ils parlent vieillesse, usure, altération, invalidité
J’entends, j’attends ce silence, sa courbe ascendante
Dans l’exception d’une expression progressive et lente
Lire la suiteEn apesanteur dans la torpeur
D’une heure de langueurs
En communion à l’exception
D’une partition sans variation
J’entends, je tremble assoiffé
Par l’absence de cette infirmité
Programmée comme un aparté
Cette vision d’une réflexion
Dans le miroir sans concession
Où sont nos parcours de bohème
Cette transhumance, ce phénomène
Qui abreuvait les notes du requiem ?
Tout là-haut sans pleurs, ni trémolos
L’odeur nauséabonde d’une eau
Noire comme les plaies infectées
D’un pâle souvenir érodé
J’entends, je tremble sans respirer
Asphyxié par les murs qui se touchent
D’un horizon rocambolesque et louche
En étouffant, en corrodant l’instant
Qui s’abat dans l’illusion précaire, le tremblement
De nos doigts s’éloignant fixement, stupidement
Je vis la mélancolie inaboutie, ses esprits
Comme une parenthèse excessive et affadie
Il en est ainsi dans la pantonyme fade
D’un cirque porté par ses tristes parades
J’entends, je tremble en symbiose éblouie
Avec le temps qui me sourit et m’envahit
Où est ce jour où tout commença à être écrit ?
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