Éloignement

Mélancolie en sous-sol dans une caverne
Faîte de pages poétiques comme un symbole
De ces yeux nostalgiques habillés de cernes
Tutoyant les extrêmes qui s’évadent, caracolent
Sur des cimes enneigées où s’ébattent des aigles
Aux serres empoignant nos tristesses passagères
Sombres, presque amnésiques de toutes règles
Elles sont intimes, décuplées dans la postérité
De s’habiller d’un velours usagé qui protégeait
Ce reste d’humanité s’endormant pesamment
J’ai l’impression de m’en éloigner furtivement
Dans l’aube blanche d’un matin éparpillé
Sur l’oreiller d’un passé qui me dupait
Lire la suiteSans lendemain

Tu as en toi cette folie faîte de noirs et de blancs
Quand tu t’abandonnes aux absolus s’embrasant
Ce bien présent entre tes mains ; ce bien sans lendemain
Sur l’échiquier de tes transhumances s’enfuyant dans le vent
Quand l’inutile s’affiche parmi des ciels rougeoyants
Provoquant l’endormissement de tes vertiges s’embrasant
Tu as ce lien entre tes mains ; un lien sans lendemain
Dans l’érosion inaboutie de montagnes parées de blanc
Où randonnent les spectres de fugaces étourdissements
Clonant à profusion des tendresses profanées s’en allant
Sur l’air entêtant d’une ritournelle, ses frémissements
Ses atermoiements dans le tressaillement bouillonnant
En fécondant ce rien entre tes mains, ce rien sans lendemain
Lire la suiteL’aube d’un soir

Tu es le virtuose des maux de mes nuits
Tu galopes sur ces terres vierges et nues
Parmi le vent de mes détresses absolues
J’ai la faiblesse de les aimer ainsi transies
Courant à perdre haleine dans le crépuscules
De ces terres incultes où nichent les particules
Extrêmes de nos irascibilités, de nos infirmités
Je répudie ce rappel intemporel, frelaté et abîmé
Comme l’expression du terme de notre passion
Un enterrement pale, triste et sans concession
Il en fut ainsi de nos querelles, de notre histoire
J’appelle ces instants véniels l’aube d’un soir
Lire la suiteAmertume

Où vont les temps d’hier dissipés
Parmi le tanin de nos vins frelatés ?
Que sont nos errances familières
Au sein de ces peurs passagères ?
J’entends l’amertume des sentiments
Sur le corps de journées inanimées
J’ai la vacuité de jouer et de m’extasier
Dans l’accoutumance de nos tremblements
Noires seront les nuits de nos labyrinthes
Alors que la pantomime exagérée des fantômes
Se sera abandonnée parmi les cris et les plaintes
Nous irons nous assoupir tout là-haut sur le dôme
Unis sous les ondes d’une lune fade et rebelle
En attente d’un jour de plus et de ses ritournelles
Lire la suitePromesses

Je goûte à la virtuosité de nos absolus
Dans le boudoir de nos corps étendus
Sur les rives asséchées de mers intérieures
Quand s’élève l’aurore de matins supérieurs
Où s’étendent vertueuses quelques promesses
Apostrophant les ossements de nos faiblesses
Il en sera ainsi de nos compromis insoumis
Qui pleurent nos paradis interdits, nos folies
Lire la suiteOde

J’ai la mélancolie de croire aux abus des instants d’hier
Cherchant dans le blé du passé une ode fière et altière
M’emportant sur des vagues où s’évapore la transparence
De visages irréelles agrémentés d’usures d’invraisemblances
Il en est ainsi comme d’une ode joyeuse et inexpliquée
Fratricide quand copulent les gouttelettes de nostalgie
Parmi les immensités boisées où rodent les loups affamés
Humant l’air de sable aux grains virevoltant gais et ravis
Sous le soleil caniculaire de nos hivers crépusculaires
Ils sont en moi brûlants, vertes sont leurs arabesques
Bleutées et zébrées d’un arc en ciel dessinant une fresque
Je me pends, me suspends à ses courbes, glissant
Sur l’immense toboggan dans l’enivrement d’un enfant
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