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gothique et romantique

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Le temps qui s’enfuit

Publié le 11 Jan 2023 | Aucun commentaire

Si loin, si soudain, dans le lointain

Une aube, un son intense, insidieux

Une lueur, plus forte qu’un chuchotement

Un tremblement, une effraction sans fin

Une aurore pâle, frileuse, un ciel pluvieux

Dans l’embrasement à venir du firmament

Dans le silence du temps, se soulève le vent

Un froid apprivoisé, glaçant, presque rampant

Si proche, dans une confusion mutuelle

Cette incohérence matinale et consensuelle

Comme des larmes de soir à la fin du noir

Tièdes et rebelles, presque éternelles ?

Toutes se fardent devant le reflet d’un miroir

S’enflamment puis se glacent sans savoir

En paillettes de givre figées dans le brouillard

Elles musardent puis s’échappent jusqu’à plus tard

Vers des confins jusqu’aux rives d’une prochaine nuit

Cet instant aux vestiges d’un temps qui s’enfuit

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De simples bruits

Publié le 11 Jan 2023 | Aucun commentaire

Où sont les murmures, les simples bruits

De nos ciels immatures, ces traits de folie

En équilibre sur notre firmament tendu ?

J’évoque là une perception disparue

Imaginaire aux habits dociles et fiers

Nos propos, nos maux, tous deux héros

D’une tentation abyssale et grégaire

Se perdre dans l’infini à perte de vue

Sans boussole, ni étoile polaire

Aussi loin que l’horizon restera nu

J’ai cette idée, cet absolu, frelaté et anonyme

Sans faille à tout jamais fragile et magnanime

Une craquelure, une fêlure, j’endure

Le sublime écarlate, ses teintes virginales

Où s’endorment les tropiques et leur futur ?

Ces sombres caprices aux protubérances marginales

Maximales ou bien minimales, elles sont l’erreur

Qui tombe à la mauvaise heure, notre candeur

Subtile et fragile, j’ai sur ce corps touché le derme

D’une téméraire extase jusqu’à l’extrême

Ce thème instable et affable, nos errances

Nos danses et bien plus encore notre résilience

Je frappe à cette porte en pénitent d’abondance

Dis-moi si l’espoir sera le soir de nos offenses ?

J’ai ce doute, je le crains, le redoute

Il hante les méandres de notre route

Un sentiment immensément contraignant

S’en remettre à demain pour vivre maintenant

Sans savoir, ni croire, ni même pouvoir

Attendre et se nourrir d’un impossible espoir

Quasiment précieux, totalement vertueux

Apprivoisons le néant pour vivre heureux

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Sur le quai

Publié le 5 Jan 2023 | Aucun commentaire

Sur le quai, là où les flots mauvais

Viennent s’écraser, laminés, épuisés

J’irai promener ma mélancolie abîmée

D’attendre le lever d’une journée ensoleillée

Un temps bleuté où l’on peut imaginer

L’instant d’hier et d’après totalement mélangés

Par usage ou par fraternité, peut-être par facilité ?

Sur le quai, là où les flots mauvais

Viennent s’écraser, laminés, épuisés

J’irai observer le lointain s’approcher

Il viendra proche de moi s’amarrer

Pour me proposer de l’aborder, de rêver

Et puis aussi de pouvoir y monter

Et s’en aller vers des terres apaisées

Sur le quai, là où les flots mauvais

Viennent s’écraser, laminés, épuisés

J’irai parler aux automnes, aux étés

Intensément réunis dans un paradoxe doré

Fait de désunions presque assumées

De soupirs qui incitent à s’extasier

Devant leurs couchants enflammés

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Mémoire

Publié le 25 Déc 2022 | Aucun commentaire

Une histoire, quelques mots habillés de mémoire

Un temps passé, oublié, voire effacé

Tant qu’il fut, qu’il ait été où qu’il se soit passé

Un corps, une nostalgie recouverts des habits du soir

Cette nuit improbable et profonde venant camoufler

La vérité d’un tremblement, d’une effusion avec l’idée

Que tout ce qui a pu être fabriqué est un souffle d’espoir

Un élan ayant tout emporté avec le cristal de la fragilité

Sobrement exposé dans l’intimité d’un temps suranné

S’étalant sur les près où nous allions traîner pour savoir

Si le silence pouvait nous insuffler la force de vibrer

Mieux de nous libérer de cette écorce venant nous entraver

Je parle de cet ensemble de choses qui furent notre histoire

Un talisman mi riche, mi précieux, ébouriffé, échevelé

Par le temps capricieux, les orages, les canicules à s’écorcher

Je vois qu’il n’en reste qu’un éparpillement presque un désespoir

Ouvre-moi la porte à tout ce qui a pu t’émerveiller

Pour s’enrichir de cette flambée au terme de la soirée

Par hasard, par fidélité pour enfin pouvoir savoir

Se dire qu’il n’existe plus de recoins dans le noir plongé

Parvenir à avancer sans regarder en arrière, sans se retourner

Et faire de l’instant quelques mots habillés de mémoire

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Tout au bout

Publié le 15 Déc 2022 | Aucun commentaire

A petit pas sur un fil tendu

Tendrement à regarder la lune

Voire carrément à se retrouver nu

Au terme de notre chemin d’infortune

Comme ci, comme çà

Tout au bout, tout là-bas

En osant nous montrer téméraires

J’aime tes mauvaises manières

Impétueuse voir même ténébreuse

Dis-moi où vas-tu puiser cette frénésie ?

Pour comprendre d’où vient ta folie ?

Je l’entends raconter le présent au passé composé

Et je suis séduis, totalement ébloui là à t’admirer

Comme ci, comme çà

Tout au bout, tout là-bas

Pourquoi chercher à savoir ?

Plonger le regard dans le lavoir

Parmi ses eaux sombres et délavées

Où s’engluent les mauvaises idées

Je veux croire à l’imaginaire épanoui

Pour mieux croquer dans la pomme sucrée

M’endormir sur le velours d’un soir réjoui

Et rêver paisible sous l’éclat d’une bougie

Comme ci, comme çà

Tout au bout, tout là-bas

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C’était hier

Publié le 28 Nov 2022 | Aucun commentaire

Les pleurs, les lamentations sous l’édredon de pierre

Ne seront que des riens sans lendemains, c’était hier

Volages balbutiant quelques mots entachés

D’oublis, de promesses cyniques sans magie

C’est ainsi que tout s’est fabriqué, précipité

Une conception ; oui dis moi respirons encore l’été

Une ultime fois embrasons les petits bouts de papier

Qui collent aux doigts, qui parlent de notre foi

Ce fol espoir qui se planque la nuit au fond des bois

J’ai ce tremblement en moi, les vibrations du sol

Solitaires, imaginaires et nos âmes qui se collent

Dans la renaissance d’une insuffisance sur nos terres

Elles sont vierges d’avenir, sans concession ; ce fut lentement

Des crispations, des renoncements aux larmes amères

Je veux oublier en croyant ; en faisant semblant

Qu’elles sécheront sur l’agenda de rendez-vous ratés, usurpés

Dans le tourbillon inaccessibles d’une fusion enfin appropriée

Les pleurs, les lamentations sous l’édredon de pierre

Ne seront que des riens sans lendemains, c’était hier

Aussi pourquoi s’embarrasser, presque se faire du mal ?

Plus loin que le brouillard de nos sentiments, c’est si banal

Il reste du bleu et du violet pour maquiller nos infirmités

J’aime la ritournelle de notes simplifiées pour habiller nos fragilités

Ces failles infinitésimales, nos cœurs animaux, nos oripeaux

Et bien plus encore nos errements dans les catacombes, ce pays aux corbeaux

Ils sont en nous, parlent à l’esprit qui nous a réunis. Ce fut autrefois

Pourquoi sera-t-il éternel ? J’aime entendre son appel presque rebelle

Alors, pour faire exprès, par facilité, par hasard ? Une dernière fois

Fermons les yeux comme au début, imaginons l’azur, un ciel de miel

Sur nos lèvres, sur nos langues en savourant le nectar, une certitude

Une illusion sans trémolos pour faire les beaux par aisance, par platitude

Mais arrive l’hiver, je le sais, tu le sais, on le connaît pour l’avoir engendré

Épousé, il était en nous comme un sort que l’on ne pouvait repousser

Laissant le vide, le silence. Je mens. On entend nos pleurs à peine étouffés

Les pleurs, les lamentations sous l’édredon de pierre

Ne seront que des riens sans lendemains ; c’était hier

Les pleurs, les lamentations sous l’édredon de pierre

Furent ce lien, un fil nu, distendu; c’était hier

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