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gothique et romantique

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Obligatoirement

Publié le 10 Juin 2023 | Aucun commentaire

Obligatoirement

J’entends les balbutiements efficients

D’une attente s’éternisant

Au-delà des cris et des chuchotements

J’entends le ralliement lancinant

De nos peurs à l’enchantement

De croire que tout restera permanent

J’entends le vertige flamboyant

D’une perspective se miroitant

Dans l’onde noire s’endormant

J’entends ces silences s’érodant

Sur la râpe acérée du temps

Alors que s’évade le soleil couchant

J’entends, j’entends ces bruissements

Depuis le sommet irréel et blanchissant

D’un âge avançant irrémédiablement

Dans la continuité d’une histoire s’achevant

Obligatoirement

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L’eau

Publié le 31 Mai 2023 | Aucun commentaire

S’écoule l’eau d’une longue dérive

Le temps d’un ancien rêve que j’avive

Immatériel et corrompu en se miroitant

Dans le miroir aux fragments morcelés

Les visages balafrés se réfléchissant

Leurs rictus, ces grimaces à peine effacées

Je vois ces éclats aux lambeaux de misères

Étoiles filantes dans le trépas éphémères

D’un crépuscule joyeux et linéaire

Nos horizons sont plats, notre temps est las

Je pleure le projet inabouti d’un soleil épanoui

Nous l’avions tracé à l’encre de sang

Comme une promesse aux confins de l’instant

Ce moment où tout bascule imperceptiblement

Il fut diffus, en équilibre, en déséquilibre et

Le futur s’imposa sur ce fait d’être entamé

Se répandant dans le miroir ; j’en vois l’éclat

En otage de cette marche pas à pas ; jusqu’à

A jamais toujours et sans arrêt

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La clé

Publié le 22 Mai 2023 | Aucun commentaire

Hier, dans la nébuleuse assoupie

J’ai trouvé une clé

Enfouie parmi des sables endormis

Elle était d’or et d’argent et…

Portait quelques rayures s’enflammant

Sous l’aurore s’élevant

Flamboyants sont les éclairs

Téméraires sont nos jachères

Aux sentiments ; tout le temps

J’ai quelque part en moi cette part

D’ombres et de nostalgie se protégeant

Toutes collées, assemblées, je dirai abandonnées

Nous formons une alchimie

Ce compromis finalement établi

D’un corps aux membres tentaculaires

Cet assemblage aux dires protocolaires

Nos humeurs, nos tumeurs, jusqu’à plus d’heure

Je danse, balaie de la main ces peurs

Je crois à l’impossible s’endormant

Pour affirmer que je fais semblant

De m’extasier aux soleils colorés

Aux crépuscules s’abîmant orangés

Derrière le rideau d’une mer outragée

Heurtée d’être désignée comme un objet

Tristes sont les rives oubliées

Nostalgiques sont les souvenirs ravivés

Je tangue entre maintenant et hier

Je tangue sur l’onde irrégulière

Ivre et complaisante aux piranhas d’une rivière

Intemporelle qui ruisselle en transcendant l’inutile

Dis-moi pourquoi je te sens si fragile ?

Nous irons parmi les rizières verdoyantes

Tourner la clé dans la serrure ensorcelante

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Espace

Publié le 13 Mai 2023 | Aucun commentaire

Je me berce dans l’illusion d’un espace

Vide et abrasif aux inhumanités programmées

Elles sont fades, toutes habitées de si peu de grâce

J’entends le rabot qui passe et repasse

Abrasant la toile aux fleurs et ses couleurs fanées

Elles furent, ont été bleues s’élevant parmi les blés

J’en ressens le désenchantement enfantin

Ces tremblements sur notre plaque tectonique

Tu déclames le poème d’un radieux matin

Je l’entends, l’associe à nos vides asymétriques

Cet effondrement de la pyramide de nos illusions

La corrosion d’une mélancolie acide, notre aversion

A ces affirmations aux essences sans éloquences

Un assemblage de blablas aux insolences inutiles

Ils sont nos squelettes recouverts de tant d’insuffisances

Dis-moi où se dresse la porte sincère et fragile 

Ouvrant sur l’intime foyer où se déprogrammer ?

Ma question est la colonne vertébrale de nos futilités

Le fil tendu entre les neiges de nos deux sommets

J’aime leur froid, leur silence, leur aridité

Par provocation, par soumission, par ambition

Cette ascension accessible, téméraire et éphémère

Nous serons les témoins de l’ultime transformation

La métamorphose de nos vignes d’hier en terres lunaires

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Enfermement

Publié le 5 Mai 2023 | Aucun commentaire

Dis-moi où sont les neiges d’antan ?

Leur blancheur qui noie l’instant

Qui rend beau l’extrême latent

D’un battement incessant et insuffisant

Comme si le moment devenait un balbutiement

J’entends pleurer le cormoran en s’endormant

J’entends les écartements du firmament

Dans un éblouissement primitif et permanent

Tremble l’instant, s’apitoie le moment

De nos errements dans l’aurore s’élevant

Oui, je veux que ce temps devienne récurrent

Pour nous, à tout instant, quand se meurt

Le silence d’un permanent enfermement

Nous deux accolés, emmurés entre nos peurs

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Nos vertueuses tentations

Publié le 22 Avr 2023 | Aucun commentaire

Lentement, régulièrement, imperceptiblement

S’immisce le temps, s’imbrique le moment

Puissamment, irrémédiablement

S’appuyant sur l’immobilisme ambiant

Qui se veut furtif, imaginatif , créatif

Il est en moi, il est en toi, il est notre loi

Où sont les terres de notre sang à vif ?

Où s’abattent les corbeaux sans foi ?

Tous apeurés, atrophiés, paralysés

Allant errant dans leur inhumanité

Je crois en ce temps de forte aisance

A son indolence d’une abominable suffisance

Qui nous brise par ses lenteurs, ses peurs

Il navigue là-bas plus loin que les digues

En ces lieux où naissent les tornades, ses sœurs

Ce laboratoire immoral planté dans la garrigue

Bleues sont les terres de nos imaginaires

Elles ondulent sous le rouleau de l’arbitraire

Nos volontés contrariés, nos rêves assassinés

Prouve-moi l’exception, le contraire ?

Plus haut que les vertiges abyssaux

Plus légers que le son des appeaux

Je donne au silence la vertu du compromis

Encore une fois, juste pour faire comme si

Où s’abreuvent les chevaux assoiffés ?

Dans des lacs aux eaux orangées et salées

Elles gèlent et se congèlent chaque été

Ne sont que les squelettes de tous nos regrets

Aussi, je crois à l’accessible du rien, du futile

Comme un hasard invisible, presque fragile

Comme un impossible devenu imprévisible

Venant ensemencer ma profonde mélancolie

Cette fille capricieuse à tendance ébahie

Nous deux formons ce couple transgressif

Cet assemblage industriel inexpressif

Un composé que l’on affuble d’antan

Oui, nos rires ne sont que rides et acides

Au temps, à l’instant, à ces moments

Souviens-toi du drapeau au vent ; solide et rigide

Capitale furent nos effusions animales

Fatales resteront nos hésitations maximales

L’accepter s’avéra ce premier pas de fait

Vers l’aboutissement d’un sol mosaïqué

Lui le craquelé, notre sécheresse de chaque été

Quand sous l’olivier s’effaça le nuage passé

Et que nos soupirs prirent le reflet d’un or contrarié

Aujourd’hui, nous hurlons face à nos approximations

Car vénéneuses restent nos vertueuses tentations

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