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gothique et romantique

Je frémis, je me blottis

Publié le 23 Jan 2025

Il y a au pied du vieil arbre

Les larmes de nos amours meurtris

Ces courants durs comme du marbre

Parcourant le sol flétri

Là où nous allions piétiner

Le blé de nos pas aimants

Ce temps où tout n’était qu’été

Ne savant pas que viendra le vent

Puis les pleurs et les rancœurs

Dans les glaces d’un paradis qui se meurt

Je frémis, je me blottis

Dans l’invisible immobile

Qui pend au bout de ce fil

Mes doigts l’effleurent

Ils parlent à mon cœur

D’hier, d’autrefois

Lorsque toi et moi

Nous étions de marbre

Et tendres au pied du vieil arbre

Je sais, oui je sais, que c’est abstrait

De sculpter les remords avec le passé

Il s’est perdu

Nous laissant nus

Je frémis, je me blottis

Dans cette paralysie

Qui me porte, m’emporte

J’en ai entrouvert la porte

Pour faire semblant

Pour rappeler le vent

C’est stupide, nous avions essayé

Sans parvenir à se réapprivoiser

Un combat perdu

Une lutte sans vue

Il me reste des confettis

Des riens sans vie

Je frémis, je me blottis…

le sang de la nuit, la naissance de l'ange, decouvrez le dernier roman de steffan urell

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