Je ressens

Je ressens cet essoufflement
Je me méprends totalement
Il est là me recouvrant
Me tient en m’étouffant
Virevoltant, s’enivrant, s’enfuyant
Au travers du temps, parmi le vent
En dansant, tout en chahutant
Me narguant depuis le firmament
Un autre mensonge, un atermoiement ?
Je trébuche, un sortilège, un envoûtement ?
Où irai-je, lui me poursuivant
Sans relâche, tout le temps ?
Je ressens cet essoufflement
Je me méprends totalement
Il est là me recouvrant
Me tient, m’étouffant
Mon cœur cognant fortement
Une explosion et ses fragments
Une mélodie aux notes de sang
Mes épaules s’affaissent pesamment
J’ai cette peur m’accablant
Dans le labyrinthe aux murs blancs
Il m’oppresse, m’emmurant
Un autre mensonge lénifiant ?
Je ressens cet essoufflement
Je me méprends totalement
Il est là me recouvrant
Me tient, m’étouffant
Le temps presse exagérément
Mon stress m’enserrant
Son rythme m’emportant en rythmant
Mes pas au-delà d’un hiver frigorifiant
Ses neiges, ses pénombres s’endormant
J’entends aussi ses hurlements
Je ne crois plus en lui maintenant
Fraudeur de mes naïvetés tristement
Je ressens cet essoufflement
Je me méprends totalement
Il est là me recouvrant
Me tient, m’étouffant
En écumant les perles du vent
Je les saisis en chantant
Moi, fuyant en fendant
Nos chemins séparément
Hors du labyrinthe abrutissant
Son écho, son silence éblouissant
Mes croyances d’antan ?
Éradiquées par le temps ?
Je ressens cet essoufflement
Je me méprends totalement
Il est là me recouvrant
Me tient, m’étouffant
Une forme de musique ?
Romantique ou nostalgique ?
Lisant ses notes comme un roman
Un message pour la Belle au bois dormant ?
Sur le tableau au soleil flamboyant
Je le vois, je l’entends
Nous cohabitons sans sacrement
Un secret, un souffle, un effarement ?
Le sublime dans notre main sublimement
Lire la suiteSur un chemin escarpé

Sur un chemin escarpé
Au cœur d’une forêt
A l’abri d’un soleil de plomb
Tournant frénétiquement en rond
Entre des troncs tentaculaires
Frôlant des lianes de lierres
J’entends bruisser le vent
Qui s’amuse de mon essoufflement
Tandis que s’écoule le temps
Comment rejoindre le firmament ?
Une question inutile
Au cœur si fragile ?
J’erre sur ces terres noires
Teintant tristement tout espoir
Un début ou un aboutissement
Au delà des balbutiements du temps ?
Une question sans réponse
Née dans un buisson de ronces
Épines, broussailles, fleurs du mal
J’embrasse leurs humeurs fatales
Pour avancer, ne pas reculer
Sur ce chemin escarpé
Qui transpose, juxtapose
Ses abîmes qu’il m’expose
A mes pieds pour me provoquer
Moi, l’esclave de ses projets
Me pousser, m’entraver, me voir tomber
Dans le vide de ses vertiges
La caricature de ce qui me fige
Il le sait quitte à en abuser
Moi, volatile aux ailes collées
Ainsi se répète ce cycle de l’extrême
Sombre comme un soir de carême
Où s’achèvera cette marche forcée
Sur ce chemin escarpé
Au cœur d’une forêt
A l’abri d’un soleil de plomb
Tournant frénétiquement en rond ?
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