L’ennui
Inverser le sens
Élémentaire de l’absence
Graver l’idée
De fusionner
Mon ennui
Dans le marbre
Tendre d’un arbre
Titiller l’impossible
Toucher à son inaccessible
Ennui
Ses tremblements
Ses essoufflements
Tout au bout
Du rêve doux
De l’ennui
Pour s’envoler
Puis planer
Oublier, éradiquer
L’instant mauvais
Son ennui
Parmi sa versatilité
Roulent les dés
De l’infortune
Ou de la fortune
Leur ennui
Qui s’entrechoque
Se heurte au roc
Puis s’arrête
En équilibre sur l’arrête
D’un ennui
Je le dompte
D’un geste prompt
Éparpillant le réel
En miettes irréelles
D’ennui
Elles sont ma solitude
Mon ascenseur d’altitude
Tout là-haut
Si loin, si beau
D’ennui
Je marcherai demain
Sur les nuages andins
Au-dessus des cimes
Méprisant les abîmes
Leur ennui
Si proche, si sombre
Mon cœur à l’ombre
Pour m’extasier
Me prélasser
D’ennui
Nos musiques liées
Nos dynamiques alitées
Il me reste une part de souffrance
Un rythme, une ambiance
D’ennui
Je lui parle peu
On se contente de peu
Nous errons dans un labyrinthe
Sans heurt, sans plainte
Juste de l’ennui
Pour compagnon
Père de mon imagination
Où s’endorment nos rêves tristes ?
Tout au bout de la piste
Quand il ne reste plus que l’ennui
Lire la suite