L’espoir déchu
Du haut des falaises, sous un ciel de dentelles
Une grande surprise, un cri, le vol d’hirondelles
Ce tout embrouillé dans ma confusion
Comme une expression chargée d’approximations
Je sais que je n’appartiens pas à ce monde
Pour m’en être approché sans le comprendre
Par incivilité, par refus de pénétrer dans la ronde
Et de n’être plus qu’une marionnette à fendre
Coupée de ses fils, pendant misérablement
Sur un air ou un refrain balayé par le vent
Nous irons lamentablement vers d’autres horizons
Alors que danseront des clones vertueux et ronds
Sous la voûte d’une cathédrale et son requiem
Écoutons ses notes, ses dérives, mères du poème
Aux illusions façonnées avec la lave de nos maux
Je le répète à l’envie devant le frêle berceau
De mon ennui, face au corps de ma mélancolie
Elle me tend les bras alors que je m’enfuis
Où s’envolent les feuilles mortes d’hier ?
Là-bas dans le gris derrière les murs de pierres ?
J’y crois encore une fois par fatalité
Comme autrefois lorsque le soleil irradiait
Une aisance infantile et complice
Qui ne conjuguait pas les sacrifices
Au présent en s’étalant au firmament
D’un espoir déchu et sans serment
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