Perpétuellement
Le voyage, cet éternel recommencement
Entre les piquets de l’infortune
Les éviter perpétuellement
En allant au-delà des dunes
Là où l’océan s’ébat, s’étend
Irrémédiablement et j’entends
Le souffle lancinant
Du vent s’enroulant
Autour de l’instant
Perpétuellement
Le voyage, cet éternel recommencement
Chaque matin, jusqu’au limbes du soir
Dans une routine, un enfermement
Entre les lignes d’une histoire
Là au sublime moment
Dans la flamboyance du couchant
S’embrase le récit palpitant
D’une journée se répétant
Par de petits pas progressant
Perpétuellement
Lire la suiteSilences
Où s’égarent les silences envahissants
S’immisçant inhumainement
En rampant dans l’éther environnant ?
Tremblent les âmes irréelles
Qui croient à la magie fusionnelle
D’une ombre et de son contraire
S’extasiant sous le soleil d’un désert
J’espère que ces instants sont plus beaux
Que l’imaginaire fécond des corbeaux
Assis sur leurs arbres en narguant l’épouvantail
De nos chimères s’étirant en éventail
Il y a plus triste qu’une nuit d’ennui
Il y a plus joyeux qu’un regard silencieux
J’entends le ressac des vagues et leur monotonie
Le poids de cette ritournelle au corps frileux
Pourtant les volcans auront toujours la force
D’exploser la solitude et son écorce
En rompant les silences envahissants
Rampant dans l’éther environnant.
Lire la suiteFaiblesses
Diabolique ou frénétique tangue
Le radeau immobile, nos faiblesses
Les pieds immergés dans la tangue
Paradoxale au firmament de la tristesse
S’élève l’aube immaculée et virginale
Belle et ébahie elle m’apparaît abyssale
Un horizon plus profond qu’ un puits
Où copulent des diables ahuris et abrutis
J’entends leurs plaintes lancinantes
Elles frappent le radeau immobile
Plus fortes sont les vagues insolentes
Recouvrant notre abri si fragile
Beaux sont les ciels aux horizons emmurés
On peut y abriter les jours ensoleillés
Ne pas sortir, ne pas frémir, ni fléchir
Comme çà sur le radeau immobile à vomir
Pour avoir été faible et inapte à sublimer
Le symbole du présent s’échappant évaporé
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Reflet
J’ai ce sentiment presque inutile
De m’abandonner à des croyances puériles
Par facilité, sans craindre l’ombre ridicule
De verser dans la sensibilité de l’instant, ses particules
Où s’en vont rouiller nos idées surannées ?
Dans ce cimetière glorieux aux citadelles dorées
Là où gît le cœur brisé d’humanités abîmées
J’en distingue le désenchantement oublié
Par fierté, agacement et loin de toutes vibrations
Au semblant d’une journée vide de toute passion
Je crois à l’immortel d’un présent de frustrations
Avec pour sommet les crêtes émergées de la tentation
Ainsi l’émerveillement restera soudain
Ce frère d’une amitié, d’un chagrin
Triste, mélancolique et sans fin
Brillera le reflet pâle et cristallin
D’un espoir vulgaire et précaire
Une transition sur le ciel éphémère
Où se dessinera l’ombre triste et amère
De nos luttes, nos évanouissements, nos guerres
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