Les solitudes vierges
Dans la totale absence de l’insuffisant
Ce détail de transition à la moelle émotionnelle
J’entends poindre l’aimable ritournelle
Le chant de l’oiseau s’endormant
Plus haut, plus fort là où hurlent les loups
Dans les steppes de déserts les plus fous
Vibre une part inconséquente d’imaginaire
Ce brin linéaire et absolu du sel de nos guerres
Ces combats virtuels pour savoir et comprendre
Dis-moi si le ciel est prêt à savoir et à entendre ?
Nos cris à l’unisson de nos morceaux de sacrifices
Ces écarts parcourant le derme comme des varices
Ces confettis qui allument le feu de nos nuits d’ennui
Je te parle de nos solitudes vierges et inabouties
J’ai la tentation de les peindre au sang d’un absolu
Irréversible sur l’autel d’une confusion non voulue
Je tremble devant le verbe de nos phrases assassines
Alors que s’extasie le cormoran sur une mer câline
Nos corps en trémolo de passions sans effort
J’irai les toucher pour ressentir la flamme invisible
Me brûler, me glorifier afin d’en connaître l’âme sensible
Plus haut que les derniers bastions de nos combats
Plus fort dans l’antre d’une alcôve au fond tout là-bas
J’ai cet idéal précaire et confus comme une marque
Sœur de nos transhumances altières ; nos frasques
Hystériques qui rendent hypothétique notre alchimie
Je pleure l’ennui avide et excessif de nos mélancolies
J’abhorre le temps effacé qui fracasse l’épanouissement
De nos statues aux pieds ensablés dans l’enfouissement
De promesses heureuses et de forêts giboyeuses
Ces talismans aux pierres et aux âmes vertueuses
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