Hymne à la vie
Lentement sur l’axe du temps
Paradoxalement dans le souffle du vent
J’entends les murmures abrasifs
Ces plaintes de nos âmes à vif
J’entends ce chœur d’un requiem
Ses pleurs, ses humeurs, j’aime
Les tendresses volcaniques de nos effusions
Minorées et s’enflammant sans passion
Ces silences extrêmes, ce poème
D’un espoir volé à l’ablation
De nos corps déchirés, une explosion
Comme une violation sans valeur
J’entends la cacophonie, cette rumeur
D’hier emportée là-bas tout au bout de l’hiver
Quand les ours traquent les saumons
Lorsque les neiges fondent amères
Ces bouts de rien, notre destin sans façon
J’ai la rancune d’une mer sans vagues scélérates
J’ai la fortune de ces violences fades qui s’acclimatent
A nos exceptions, à ces effusions cauchemardesques
Parmi les aurores de visions abracadabrantesques
Nos facéties, nos caprices, nos cicatrices
Arborées en totems circonstanciels
J’entends les cris de ces chimères factices
J’en saisi le symbole exceptionnel
Nous deux en silhouettes anonymes avachies
Sur un banc dans un dernier hymne à la vie
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