Neige
Zéro degré sur l’échelle du froid
Le vent, la neige, la nuit, l’effroi
Les pas qui crissent sur le manteau blanc
L’immense forêt ses troncs, ses ombres
Un profond abandon dans l’isolement
Je dérive solitaire parmi les teintes sombres
Déambulant en funambule de l’incorrigible
Pour faire semblant que tout est possible
Je n’y crois pas moi-même mais c’est ainsi
Avancer, progresser, trébucher à l’infini
J’aime l’hiver au pays du vent et des loups
Loin des canapés soyeux où tout est doux
Une dérogation à l’ordre cosmique et magique
De mes interprétations inflexibles et passagères
Quelques approximations avec le froid qui pique
Qui mord, s’étalant de manière liquide sur ma chair
En osmose avec notre rencontre qui ose
Faire de cet instant un pied de nez au vulgaire
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