English Version
gothique et romantique

Posts made in février, 2022

Nos enfants

Publié le 24 Fév 2022 | Aucun commentaire

Je te parle de violences impardonnables

En rémission à nos exceptions improbables

Comme des langueurs sur nos océans perdus

Comme une torpeur sur nos draps étendus

Je te parle de ces miettes indéfinissables

De ces infusions à caractères infinitésimales

Tremble le vent sur le blé de nos plaines rases

J’ai cette faiblesse de te remiser dans une case

J’entends l’instant, ses frémissements, son enchantement

Beaux seront nos sermons, faux seront nos enfants

Je les imagine vertueux, critiques à notre égard

Allant au bal magique se brûler puérils et nostalgiques

Là-bas derrière une haie, frappant à la porte du hasard

Ainsi seront écrits les mots du poème mélancolique

Lire la suite

Les méandres de l’instant

Publié le 9 Fév 2022 | Aucun commentaire

Tandis que la lune cajolait nos désespoirs immobiles

Je pensais à ce monologue de la peur quand s’abat l’hiver

Une variation d’un effroi fait d’errances tièdes et graciles

Lorsque la tendresse incestueuse impose de dessiner l’enfer

Dis-moi pourquoi exagèrent ces brumes oniriques ?

Parfois leur frénésie m’exaspèrent. Quel triste cirque !

Il en est ainsi de nos exaspérations lentes et capiteuses

Toutes ont un goût de bouchon, de larmes infectieuses

Pourquoi danser ou verbaliser un présent indéfendable ?

Nos êtres n’ont de sens que d’être fondus dans l’oubli

Je sais oui je sais que nous étions falots et condamnables

Dans les rayons d’un soleil triomphant aux pâleurs aigries

Je tremble des soirs qui sur moi se profilent et m’entravent

Bohèmes dans les plaines d’Asie centrale où plane l’aigle

Plus forts que nos émotions vertigineuses, presque graves

Le testament d’hier a été rédigé sans nous, faut-il une règle ?

Aisance de paroles quand le chœur s’empare du requiem

Monte dans la voûte les variations électriques d’un état

Une façade que j’abhorre sur le vitrail pareil au même

De notre endormissement sur les touches d’un piano las

Nos spectres sont sans reflet, ils nous laissent nous imaginer

Faut-il être beau pour se sentir bien dans sa peau, être aimé ?

Je te parle tendresse par complaisance pour tuer le silence

Danse petite colombe, virevolte tant que somnole l’indolence

Les pénombres sont affolantes presque complices triomphantes

Au soleil noir de la peur se crucifient par facilité intransigeante

Maquillant le vrai en nageant sur l’immensité parcellisée et violet

S’évade l’esprit de l’enfant qui balbutie un passé décomposé

Je bois l’onde de nos émotions transgressives en pensant à l’exil

Ces terres à venir qui hument le présent de demain sur une île

Tous les lieux ont une âme, laborieux nous avons perdu la nôtre

Je le sais. J’en ai vu le reflet dans le miroir tendu aux autres

Qui pourra encore nous prendre pour des bigots, des salops ?

Par complaisance les saints facilitent le toucher de ce qui est beau

Les blizzards affadissent les mortes feuilles d’un automne pluvieux

Qui tiendra le parapluie de nos infirmités joyeuses, peut être un envieux ?

Je sais la solitude permanente quand fumant s’ouvre l’enfer

Je déplore la rondeur de ce monde triste, funeste vierge de fer

Toi qui méprise l’odeur de l’encens des matins versatiles et frêles

Où irons nous abreuver nos humeurs fécondes, agiter nos crécelles ?

Lire la suite

Imparfait

Publié le 9 Fév 2022 | Aucun commentaire

J’étais là, assoupi, évanoui, ébloui

J’étais là, recroquevillé, habité, exténué

Face à la fatalité, à l’infini inachevé

A regarder s’élever les aubes fastueuses

Leurs arabesques dans les ciels nervurés

Où s’ébattent des ombres majestueuses

Elles sont mes compagnes d’un éternel absolu

Elles sont mes âmes essentielles et bien plus

Nous n’avons rien en commun si ce n’est

La mélancolie de nos évasions ténébreuses

La nostalgie de nos tremblements éthérés

Tous ces codes de nos liaisons amoureuses

Nous partageons nos peurs hystériques

Dans l’apothéose d’une proximité frénétique

Je suis orphelin de toi lorsque j’appelle

L’instant mauvais qui ensorcelle

Ce jour où sur le fil trembla l’oiseau imparfait

Si volage, toujours d’une humeur sans tapage

Sa tristesse vint suturer nos plaies, nous amadouer

Il est dommage qu’il est initié ce voyage

D’un abandon où sur nos murs pousse le lierre

D’un présent figé fissurant la porte du cimetière

Là où se noient les silences dans une baie

Là où se fourvoient les rêves sans pleurer

Parfois enclins à s’entendre psalmodier

Les nuages aux tentacules craquelées

Tous les jours sombres ont leur instantané

Je le sais comme affirmant l’unique vérité

Lire la suite

Inassouvi

Publié le 1 Fév 2022 | Aucun commentaire

Où sont mes rêves oubliés, ces tentations absolues ?

Aux velours capiteux, au toucher soyeux ?

Venues effleurer le dos de mes mains nues

Où sont les squelettes de nos jours pluvieux ?

Lorsque l’imaginaire était l’étalon valeureux
De la flamboyance de nos jours heureux

Entre les arbres gris de la forêt sombre

Je m’endors parmi les racines et les ombres

Dans la cacophonie silencieuse de mes nostalgies

Elles m’apportent, ces tendresses fallacieuses

Ces variations venant ensemencer ma mélancolie

Quand sur le ciel de ma nuit danse une lune gracieuse

Je porte ce vide en moi dans la transhumance inaboutie

De croire que l’instant fut caractériel, impétueux, assouvi

Lire la suite

This site is protected by wp-copyrightpro.com

This function has been disabled for Gothique-et-Romantique.