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gothique et romantique

Posts made in janvier, 2020

Un autre matin

Publié le 29 Jan 2020 | Aucun commentaire

J’ai dans le cœur ce souvenir. D’une allégresse qui transpire. Le trépas d’une onde sur le velours d’une eau profonde. Le frémissement d’une poignée de feuilles mortes. La langueur blafarde d’une lune qui exhorte. Les exaspérations frénétiques et mélancoliques. Alors que suinte un crachin sans fin. Sur les plaies à vif d’un passé nostalgique. Je fends le brouillard qui s’étend. Je pourfends les barrières qui altèrent. Les faits pour rejoindre dans le passé. Ce souvenir dans le cœur qui transpire. Cette idée que le temps a abîmée. Cette image aux reflets mordorés. Comme le trépas d’une onde sur le velours d’une eau profonde. Comme le frémissement d’une poignée de feuilles mortes. Comme la langueur blafarde d’une lune qui exhorte. Alors que dans la haie s’assoupit le furet. Et que demain se lèvera un autre matin.

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Voyage au début de la nuit

Publié le 20 Jan 2020 | Aucun commentaire

Vif et romantique comme un as de pique. A se morfondre pathétique et agnostique. Devant une gravure triste et poétique. Il se remettait d’un vol étrange et stratosphérique. Parmi des étoiles et des rêves mélancoliques. Il se rappelait les spasmes émotionnels et frénétiques. De ses parcours hérétiques entre des alambiques. Une version de ses dérives alcooliques. Sur la toile de ses nuits noires de panique. Il allait le pas lent, le regard angélique. En prise avec un fantasme rouge érotique. Comme le sang d’une expression élastique. Toute en souplesse et en cacophonie électrique.

Il humait ses trépas germaniques. Au coucher tard dans une rue de Munich. Là où s’endorment le vif et le lent nostalgiques. Deux exceptions opposées sur la définition d’hermétique. Cette pensée hygiénique qui les rend faméliques. Atrophiées et humiliées jusqu’au bout iconographiques. Jamais radiées de musées misanthropiques. Le vif et le lent comme vérités anatomiques. Il était otage de ces variables historiques. Il se démenait en agitant des grelots volcaniques. En répudiant l’atroce présence pathologique. De ses faiblesses pour concevoir un monde cinématographique.

Il en serait le héros hystérique. Avec ses mimes, ses rictus quantiques. En 3 D sur un écran XXL psychodynamique. Devant des spectateurs figés et amnésiques. Un syndrome d’amour antinomique. Une preuve d’intérêt théorique. Quand se produit une éclipse elliptique. Dans le ciel de ses espoirs synthétiques. A pas lents et vifs dynamiques. Cet avertissement à une frénésie mélancolique. Il allait s’entêtant dans son voyage onirique. Il s’abreuvait de menthe fluorhydrique. Il caressait le silence exotique. D’une serre dans un parc zoologique.

Il voyait sa nuit se briser en mosaïque. Dans ce voyage à l’épreuve de toute rhétorique. Acceptant ses forces, ses faiblesses systémiques. Sur l’échelle de ses tremblements volcaniques. Pantagruélique, il dévorait ses turpitudes nostalgiques. Parmi les rues et les avenues sombres d’un état nordique. Si proche d’ours polaires luttant sur une banquise asthmatique. Il n’avait entre les doigts qu’un sable philosophique. Sa place modique dans un monde atonique. Il comprit que sa dérive n’était que narcissique. Ainsi, sa nuit se referma dissymétrique sur son voyage onirique.

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Les rêves imbéciles

Publié le 14 Jan 2020 | Aucun commentaire

Que reste-t-il de nos rêves imbéciles ? De cet univers mielleux et confiné. De ces poèmes aux vers avariés. De ces ciels obscurcis par une pénombre inaboutie. Avec quelques ombres stériles et flétries. Traînant péniblement entre le faux et le vrai. Accrochant leurs doigts aux ronces des haies. Délaissant sans regret les lambeaux de leur pensée. Quelques chiens égarés pour les ravir, puis les abandonner. Tombe la nuit sur notre ennui. Sans mélancolie, ni nostalgie. Il devait en être ainsi.

Je me rappelle ces turpitudes glacées. Ces inflexions joyeuses et perfides. Tes perceptions d’un monde acide. Sans parcelle de la moindre pitié. Tes pleurs pour arracher un bout de sentiment. Ces approches mielleuses, tous ces boniments. Travestis comme de faux alibis. S’enlisant dans les marais du vieux pays. Là où subsistent les spectres joyeux et irrespectueux. D’hier et d’autres temps quand se broder les secrets. Sur des draps vierges et immatures. Quand il appartenait à l’instant une symbolique. Dure et imputrescible de ne pas imaginer meilleur moment. Féerique et profondément réconfortant.

S’est imposé dans notre ciel un hiver glacé. Pénétrant par une porte mal fermée ? Apportant la fébrilité, le doute, la cruauté. Puis le silence dans une confondante absence. Tant de poussière sur nos murs de pierres. Il ne reste qu’un bout d’histoire. Que personne ne lit le soir. Que personne ne veut croire. Pas même un ermite asthmatique. Que reste-t-il de nos rêves imbéciles ? Les frétillements de projets hystériques. Les aspirations irréversibles de pâles fantaisies. Ces foutaises qui n’étaient que fadaises. S’écharpant dans le vent du haut d’une falaise.

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Un jour neigeux

Publié le 6 Jan 2020 | Aucun commentaire

Un jour neigeux qui faisait fuir les grenouilles. S’égaraient des mots furieux dans une gargouille. Prenant le ciel et le tonnerre en otage. Ils semaient le vent contraire d’un orage. Paraplégique et qui n’avait rien de nostalgique. Il s’ennuyait et le faisait savoir en suintant dans le noir. Alors que nous allions sous ses épaisseurs de fureur en pleurs. Frétillant à l’appel de l’épouvantable excitation. Recomposer notre passé décomposé. Avec des morceaux de rien, des bouts de carton. Cette exception de nos confessions sans contrefaçon.

Je prie qu’elles se souviennent de notre peine. Par pitié ou par félicité comme si rien n’avait été. Afin d’inaugurer le monument de nos torts fracturés. En regardant les grands arbres de la forêt. Là où sont enterrés nos nostalgies avérées. En grande pompe sous l’ombre bienveillante et parfumée. De nos soleils informels aux fractures noires. Sous le vol de libellules aux déclinaisons arc en ciel. Je n’ai plus que ce détail pour rappel. Gravé dans le bronze de nos déceptions calcifiées. La marque de nos transhumances avortées. J’en touche la gratitude avec si peu de certitudes.

Il n’y a que la facilité pour éviter ce compromis. De rester prostré afin d’ignorer ce jugement sans merci. Nos errances en souffrance dans un dédale sans conséquence. Impérieux car dispendieux de nos insuffisances incomprises. Ce calice vulgaire de nos fureurs qui s’agglomèrent. Prise existentielle de nos cris de promptitude face à nos inexactitudes. J’ai en moi ce doute parcourant les marais insalubres irriguant nos nuits lugubres. Où jamais la lumière ne s’abandonne. Je fredonne cet air qui raisonne. D’un glas, le notre, qui sonne. Un amer tonnerre sur la plaine de nos cimetières.

Nous planterons cette croix uniforme. A l’entrée de notre alcôve ronde et sans forme. Avec quelques fleurs devant. Pour chasser nos peurs souvent. Je les sais vivaces et perspicaces. Provocatrices avec moultes grimaces. Comme si c’était une règle sacrificielle. De nous maintenir dans un état intemporel. Je ressens ce vertige envoûtant. J’en goûte le miel captivant. Qui s’écoule lentement sur nos corps s’endormant. Ce jour neigeux qui faisait fuir les grenouilles. Alors que s’égaraient des mots furieux dans une gargouille.

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