Fracture

There is a fracture, a word which suffers, a look which endures. The veil of demonized eternity. Where our troubles were stronger than us. In the time continues the pain not to know any more. Understand, wait, receive. Running on the moor as crazy. Lies, quarrels, eternal fights. I do not know any more. I do not seize any more. Where. The wind, the snow of our agonies got lost. There is this soft dream. To watch extinguishing the day fire. I cry by seeing at night arriving. It) carries the hope of dark slowness. Of the shaky body of our love. Running away on the moor in slow movements. Carried by the wings of black butterflies planning their shadows. On the salt and the honey. Of our rags. Scarecrows in ravens. In the big wheatfield which we wanted to grow. For our misfortune, the offspring to have got lost. When, I do not know more? Near a cemetery. Where we put us our illusions in beer. I forgot, I do not want any more. Run after these images of past. Made up by despairs, tinged with this adulterated taste. Not to believe any more. Not to know. That we were alive. Contacting, being amazed. My heart carries this pain. Locked into the crypt of my melancholy. I want to think that you share it. Otherwise, you would have lied to me. Taken hostage my passion. I cannot imagine it. For heaps of reasons. The first one has the smell of the blood of your hooks. In my skin, in my soul crashed. The second is this obsession. To try to find you. I roam in labyrinth of my hell. In addiction of your image. For ever without division. I imagine you witch in the stony heart. Been infinitely in love grey turtledove. I find only the space, the despair, the silence. Without knowing, without understanding the moment. Where we imperceptibly quartered. There is a fracture, a word which suffers, a look which endures. The veil of demonized eternity. Where our troubles were stronger than us. The memory of the whole falls asleep. The night is there so that get up the ghosts. The werewolves. Guarding the dome. Where. My dreams built the mausoleum of your memory. Later the day will be imperative the black. Absolved where lack in my touch your face. Its curves, its inflections, the furrows of your age. Blind person I have only an imagination which goes out. Taken on the ending night. In a day furthermore without you. I hope, I believe. That tomorrow. The fracture with cracks will fill. Sowed behind me. Tracks of the lack of you. A fear. An honor. The breath of eternity. Which sinks into the darkness. Irreparably. For ever.
Lire la suiteFracture

Il y a une fracture, un mot qui souffre, un regard qui endure. Le voile d’une éternité diabolisée. Où nos maux ont été plus forts que nous. Dans le temps s’éternise la douleur de ne plus savoir. Comprendre, attendre, recevoir. Courant sur la lande comme des fous. Mensonges, querelles, luttes éternelles. Je ne sais plus. Je ne saisis plus. Où. Se sont égarés le vent, la neige de nos tourments. Il reste ce rêve doux. De regarder s’éteindre l’incendie du jour. Je pleure en voyant la nuit arriver. Elle porte l’espoir de langueurs sombres. Du corps chancelant de notre amour. Fuyant sur la lande dans de lents mouvements. Portés par les ailes de papillons noirs projetant leurs ombres. Sur le sel et le miel. De nos oripeaux. Épouvantails aux corbeaux. Dans le grand champ de blé que nous voulions faire pousser. Pour notre infortune, la postérité de s’être égarés. Quand, je ne sais plus ? Aux portes d’un cimetière. Où nous avons mis nos illusions en bière. J’ai oublié, je ne veux plus. Courir après ces images du passé. Maquillées de désespérances, teintées de ce goût frelaté. De ne plus croire. De ne pas savoir. Que nous étions vivants. Se touchant, s’émerveillant. Mon cœur porte cette douleur. Enfermée dans la crypte de ma mélancolie. Je veux penser que tu la partages. Sinon, tu m’aurais menti. Pris ma passion en otage. Je ne peux l’imaginer. Pour des tas de raisons. La première a l’odeur du sang de tes crochets. Dans ma peau, dans mon âme plantés. La seconde est cette obsession. De chercher à te retrouver. J’erre dans la labyrinthe de mon enfer. En addiction de ton image. A jamais sans partage. Je t’imagine sorcière au cœur de pierre. Tourterelle grise infiniment éprise. Je ne trouve que le vide, la désespérance, le silence. Sans savoir, sans comprendre l’instant, le moment. Où nous nous sommes imperceptiblement écartelés. Il y a une fracture, un mot qui souffre, un regard qui endure. Le voile d’une éternité diabolisée. Où nos maux ont été plus forts que nous. S’endort le souvenir du tout. La nuit est là pour que se lèvent les fantômes. Les loups-garous. Gardant le dôme. Où. Mes rêves ont bâti le mausolée de ta mémoire. Après le jour s’imposera le noir. Absolu où manque à mon toucher ton visage. Ses courbes, ses inflexions, les sillons de ton age. Aveugle il ne me reste qu’une imagination qui s’éteint. Emportée par la nuit mettant fin. A un jour de plus sans toi. J’espère, je crois. Que demain. Se comblera la fracture avec les brisures. Semées derrière moi. Des traces du manque de toi. Une peur. Un honneur. Le souffle d’une éternité. Qui s’enfonce dans l’obscurité. Irrémédiablement. A jamais.
Lire la suiteDouze coups de minuit

Douze coups de minuit. Le long du quai, la brume, le froid, l’ennui. Un cri, un appel, nos corps transis. Une odeur rance, entêtante, caramélisée. Le silence quelques bruits étouffés. Des ombres qui se forment, se déforment. Nos pas progressant doucement. Sur l’eau l’onde de remous. Émergeant de la vase en dessous. Des bulles, un sort qui monte vers le ciel. Encens de nos promesses artificielles. Exportant des vœux aux messages bien frileux. Main dans la main. Les yeux dans les yeux. Amoureux ou malheureux ? En ayant froid, toi plus que moi. Notre bal, mystérieux, infernal. La parité notre inégalité. Scellant la force de nos écorces. Que seules tes larmes peuvent transpercer. Laissant sur ma peau la rouille de tes maux. Corrodant les entrailles de nos misères. Suintant altières. Alors que vacille une flamme sur le squelette de nos fossiles. Cette nuit, je te sens inaccessible. Ma remarque est futile. De tes rancœurs, je ne suis qu’un fusible. Malhabile pour retrouver son équilibre. Prisonnier ou libre ? Le long du quai, la brume, le froid, l’ennui. Notre avenir en mode rétréci. S’enfonce peu à peu dans le néant. Sans penser à ce qu’il trouvera en sortant. Le veut-on vraiment ? J’en doute. Les certitudes ne croisent plus nos routes. Se meurt notre envie. Ce soir quand se sont enfuis les douze coups de minuit.
Lire la suiteThe blue house

There is a blue house. Protecting itself from the wind, the heavens. There lives a couple of loving ghosts. Impertinent and roguish. Being lazy both. Modifying the present of a simple wish. Aspiring to a wonderful world. Sneaking between walls sensitive to cold. Years, of ungraceful centuries. Without aging, nor being old. Their blue blood. Bubbling in veins stormy. The lively and languishing look. Rocking their illusions by listening to. The melody of their melancholy. Slide slowly fashionable. They do not sleep. Do not eat. Need nothing. Haunt at nights. Sneak between rainy drops. Flooding the shadows of their regrets there. In the wild ball to get drunk, to swirl. To forget. That they are children of the space, everything, for nothing. The present, the future sliding between their hands. For years, centuries, it is so. Getting lost in the infinity of their life. Every day is similar. Without sleep, nor awakening. Furniture does not change place. The moment fades. Identical in yesterday, formerly. Without border, nor other law. That to begin again everything by repeating without growing tired. The moment, the inflection of the time. Capricious person. Modifying the present of a simple wish. Leaving them the unique right to be in love. They make an excessive use of it. Use him. Behind the walls of the blue house. With the sensual pleasure. To being able to close eyes. And to believe that they are happy.
Lire la suiteLa maison bleue

Il existe une maison bleue. Se protégeant du vent, des cieux. Là vit un couple de fantômes amoureux. Impertinents et malicieux. Paressant tous les deux. Modifiant le présent d’un simple vœu. Aspirant à un monde merveilleux. Se faufilant entre les murs frileux. Des années, de siècles disgracieux. Sans vieillir, ni être vieux. Leur sang bleu. Bouillonnant dans des veines tempétueux. Le regard vif et langoureux. Berçant leurs illusions en écoutant. La mélodie de leur mélancolie. Glisser doucement dans l’air du temps. Ils ne dorment pas. Ne mangent pas. N’ont besoin de rien. Hantent les nuits. Se faufilent entre les gouttes de pluie. Y noyant les ombres de leurs regrets. Dans le bal effréné de s’enivrer, de tournoyer. Pour oublier. Qu’ils sont enfants du vide, de tout, de rien. Le présent, l’avenir glissant entre leurs mains. Depuis des années, des siècles, c’est ainsi. Se perdant dans l’infini de leur vie. Chaque jour est pareil. Sans sommeil, ni réveil. Les meubles ne changent pas de place. L’instant s’efface. Identique à hier, autrefois. Sans frontière, ni autre loi. Que de tout recommencer en répétant sans se lasser. Le moment, l’inflexion du temps. Capricieux. Modifiant le présent d’un simple vœu. Leur laissant l’unique droit d’être amoureux. Ils en abusent. L’utilisent. Derrière les murs de la maison bleue. Avec le plaisir voluptueux. De pouvoir fermer les yeux. Et de croire qu’ils sont heureux.
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