Une nuit sans lune, ses brumes chuchotant

Une nuit sans lune, ses brumes chuchotant. Un jour de novembre dans la pluie et le vent. Les humeurs du jour se dissipant. Coulant dans la vallée doucement. La nuit s’installant. Slalomant entre les roches. S’ébruitant en murmurant toute proche. Colportant les rumeurs de fantômes s’endormant. Le bien et le mal se diluant. Dans la pénombre s’installant. En rampant. Toi et moi, faisant semblant de croire au prince charmant, aux fées, en un ciel étincelant . Un piano chahutant. Les blanches et les noires leurs remous bouillonnants. Absorbant les feuilles d’arbres pleurant. Les couleurs d’un été brûlant. La nostalgie se diluant. Dans les eaux emportant. Nos rêves d’enfants. Devenus conscients. Qu’ils étaient morts en naissant. Sans amertume partis lentement. Sur la rivière en flottant. Toi et moi, faisant semblant de croire au prince charmant, aux fées, en un ciel étincelant . Nous étions grands. Forts et résistants. Oubliant imparablement. Nos rêves d’enfants. N’ayant plus le temps. De voir les choses autrement. Si ce n’est qu’en acceptant. Un monde différent. Subissant ses affrontements. Sans comprendre son fonctionnement. Parfois se réfugiant. A l’abri d’une nuit sans lune, ses brumes chuchotant. A la rivière, à ses eaux s’éloignant. Doucement. Avec ces questions revenant. Et si on avait le temps ? Pourrions-nous retrouver nos rêves d’enfants ? Toi et moi, sans faire semblant de croire au prince charmant, aux fées, en un ciel étincelant. Mais nous sommes grands. Nous éloignant, glissant entre les arbres et le temps. Comme la rivière s’échappant. Sous une nuit sans lune, ses brumes chuchotant. Il n’y a que les enfants qui rêvent en s’endormant.
Lire la suiteNe me quitte pas maintenant

Ne me quitte pas maintenant avant que le soleil ne se soit couché. Que le ciel ne se soit embrasé. Ne me quitte pas. Ce n’est pas le moment maintenant ou jamais. Reste là à imaginer que rien ne disparaîtra. Que nous resterons figés devant cette soirée qui ne s’achèvera jamais. Je te le jure, te le promets, c’est l’unique vérité. Ne me quitte pas. Pour aller où, que rechercher, ici ou ailleurs sans jamais le trouver ? Alors qu’ici-bas. Il y a le silence, les silences, nos pas de danse. Tournoyer autour du foyer sans se brûler. Jouant avec les étoiles qui bientôt vont se dessiner sur la voie lactée. Tu pourras tendre la main, les attraper. Ne me quitte pas maintenant. Nous avons tout le temps. Avant l’obscurité, tous les ans. Qui viendront se briser. Sur cette bulle où nous pourrons nous abriter. Pendant que le monde continuera de tournoyer. Se saoulant à des vins frelatés. Gueule de bois assurée. Ne me quitte pas maintenant. Il nous reste tant de choses à inventer, de nouvelles façons de s’aimer. Doucement, on a tout le temps. Je te le promets. Où irions-nous nous abandonner, pour qui rencontrer, sans jamais se rassasier ? Avec la certitude d’être dévorés par des carnassiers qui n’en ont jamais assez. Laissons-leur tous les paniers, tous les billets, dansons sur la voie lactée. Là où ils ont peur de tomber. Ne me quitte pas maintenant. Suis la boussole que tu as dans le cœur. Ton unique valeur. Elle te guidera vers le firmament. On n’a pas besoin de courir. Nos soupirs ne battent pas des records. Ils n’ont que le désir d’habiter nos corps jusqu’à la mort. Ne me quitte pas maintenant. Alors que s’endort le jour. Lentement. Que la nuit va arriver. Sur la terre, les labours. Nos yeux fermés à écouter bruisser un vent. Venu nous porter sur les plaines, les sommets. Aussi loin qu’il n’y aura pas de fin. Sans autre exigence que ta main. Posée dans la mienne. Ne me quitte pas maintenant. Dans une fuite vaine. Qui t’épuisera assaillie de remords. Ai-je tort ? Je te connais. Même si tu peux encore me cacher. Ton choix de me quitter. Me vois-tu trembler à cette idée ? Ce n’est pas du chantage. Je suis juste otage. De cette nuit qui arrive, de la peur de l’affronter seul comme toutes les autres. Je fais un drôle d’apôtre qui dans ses contradictions se vautre. Je nage, je coule, panique à l’idée de te voir devenir autre. Que puis-je te dire d’autre ? Ne me quitte pas maintenant…
Lire la suiteThe softness of a melancholy

Drinks out of drinks to remake one night in the transitory one of a beer taste. At the edge of the tears and bitter stinks stronger than a promise the last. To let itself deaden by the softness of a melancholy. Travelling in intoxication and its tenderness. A temptation, a weakness. With a few centimetres of the desire. To kiss you without knowknowing if it is the truth or the simple idea. To be afraid to finish the night only in the arms of the phantoms of the trouble. Will it Be Necessary to lie you for hiding this true desire? Since it is necessary to quivering. Loan of you. Languorous eyes. At the bottom of you. Happy or unhappy. This idea tries me, haunts me. To skim your hand without seeing your glance contracting. Slowly, gently while hesitating to know. If it is the good idea to continue. Without you to see you going or refusing from there. Drinks out of drinks to remake one night in the transitory one of a beer taste. While having passed the stage of good and bad manner. In the empty pub. Us two at the edge of the vacuum. To like this idea of perdition without another counterfeit. To jump together without seeking the reason. Falling or flying away into intoxication of an end of tenderness. Without hour, nor reference mark before tomorrow. There remains to us an end of night without another destiny. Closed eyes. So that it is more beautiful. Without words. That there are no traces. Not the future one, that is very erased. While making last the moment indefinitely. Retaining end of the fingers imperceptibly. At the edge of the tears and bitter stinks stronger than a promise the last. To let itself deaden by the softness of a melancholy. Travelling in intoxication and its tenderness. A desire. A temptation, a weakness. That I confess and that I address to you.
Lire la suiteUne indolence lancinante

Imprégnées de la mort lente du jour. Entre des arbres planant sur les labours. S’étirent les racines tentaculaires. Qu’une nuit porte en bague à l’annulaire. Dans le froid hagard d’un soleil blafard. Emportant transit le monde et sa mélancolie. Tu vas le regard teinté d’une dernière clarté. Alors que bruissent les murmures des ogres et des fées. Portant tes pas dans la vaste forêt où tu t’es abandonnée. Plane la musique angoissante d’une indolence lancinante. Répétitive qui avive la plaie de la fatalité. Saignant à l’heure de la réconciliation forcée entre le jour et la nuit. Instant où vibre ta mélancolie. Avec cette délicieuse sensation de l’abandon. Teinté d’une peur, de tant de bonheurs sans savoir lequel est le meilleur ? S’enfuit le temps que tu sens. Entre tes doigts dans l’émiettement. Du silence absorbant les dernières vapeurs. D’un jour qui se meurt. Il n’y a plus d’heure. Juste les yeux fermés, les bras tendus, les doigts écartés pour essayer d’attraper les dernières humeurs. Attendries. D’une journée qui s’enfuit. Imparablement. Imprégnée de la mort lente. D’avoir été insouciante parfois indolente. Tu vas le regard capturé par le reflet d’une dernière clarté. Avec l’envie d’attendre la nuit. S’enlaçant pour toujours entre des arbres planant sur les labours. A l’infini. Tu aimes cette tristesse qui t’oppresse. Avec la promesse. De déambuler entre les ombres jusqu’à la fin de la pénombre. Sans chercher à savoir s’il existe meilleur. Car tu n’as plus peur.
Lire la suiteDe verres en verres

De verres en verres à refaire une nuit dans l’éphémère d’un goût de bière. Au bord des larmes et des relents amers plus forts qu’une promesse la dernière. De se laisser endormir par la douceur d’une mélancolie. Voyageant dans l’ivresse et sa tendresse. Une tentation, une faiblesse. A quelques centimètres de l’envie. De t’embrasser sans savoir si c’est la vérité ou la simple idée. D’avoir peur de finir la nuit seul dans les bras des fantômes de l’ennui. Faudra-t-il te mentir pour cacher ce vrai désir ? Quitte à frémir. Prêt de toi. Les yeux langoureux. Au fond de toi. Heureux ou malheureux. Cette idée me tente, me hante. Effleurer ta main sans voir ton regard se contracter. Lentement, doucement en hésitant pour savoir. Si c’est la bonne idée de continuer. Sans te voir t’en aller ou refuser. De verres en verres à refaire une nuit dans l’éphémère d’un goût de bière. En ayant passé le stade des bonnes et des mauvaises manières. Dans le pub vide. Nous deux au bord du vide. A aimer cette idée de perdition sans autre contrefaçon. Que de sauter ensemble sans chercher la raison. Tombant ou s’envolant dans l’ivresse d’un bout de tendresse. Sans heure, ni repère avant demain. Il nous reste une fin de nuit sans autre destin. Les yeux clos. Pour qu’il soit plus beau. Sans mots. Pour qu’il n’y ait pas de traces. Pas de future, que tout s’efface. En faisant durer l’instant indéfiniment. Le retenant du bout des doigts, imperceptiblement. Au bord des larmes et des relents amers plus forts qu’une promesse la dernière. De se laisser endormir par la douceur d’une mélancolie. Voyageant dans l’ivresse et sa tendresse. Une envie. Une tentation, une faiblesse. Que je confesse, que je t’adresse.
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