Tes lèvres étaient douces et sucrées
La porte s’est refermée en raclant le sol. Laissant filtrer le soleil éclairant cette idée folle. De t’embrasser dans l’air chaud de cette fin de matinée. Passée à flâner en souhaitant t’effleurer. Dans l’odeur fraîche d’un petit matin. Avec ce vent léger qui nous faisait du bien. Nous marchions, nous rêvions avec en moi l’envie de prendre ta main. Figé par cette peur de trop vite poser le point de la fin. Le risque de tout faire rater. Le pari de se lancer. En moi, brûlait cette envie de t’attirer. Sans savoir si tu la ressentais ? Jusqu’au moment de pénétrer dans la chapelle abandonnée. La porte s’est refermée en raclant le sol. Laissant filtrer le soleil éclairant cette idée folle. De t’embrasser dans l’air chaud de cette fin de matinée. Tes lèvres étaient douces et sucrées. Au goût de ces bonbons au miel que nous avions partagés. D’autres souvenirs se sont ajoutés. Éteignant peu à peu le soleil sans pareil de cette belle journée. L’hiver succédant à l’été sans parvenir à balayer. Cet instant magique où tu t’es collée. Dans la chapelle abandonnée, je suis retourné. La porte s’est refermée en raclant le sol. Laissant filtrer le soleil éclairant cette idée folle. Que vole en ce lieu l’âme de notre jour heureux.
Lire la suiteI hold you the hand
I hold you the hand, I do not want to run. You hold me the hand, you do not want to drown you. Why plunge, without knowing to swim? To Play with the limits of life to know that nothing betrays us. Assemble in me the violence of the rejection. Vibrate in you terror to have been afraid. More not to touch the edge, to be able to go up, never not to breathe. In water, to only give up us, we touched with this burning desire more to leave us. Promise that the ground swell of our fears sealed forever. It was necessary to push the doors of terror. To understand that our rage is stronger than our furies. The waves of our rancours carry salt to revive our wounds. Without having the force of this terrible fright. That I had to see you sinking elsewhere. For our greater misfortune. In the abyssals zone of an ocean of pains. I felt this need to remain in life with you. That you go until the end with me. I hold you the hand, I do not want to run. You hold me the hand, you do not want to drown you. It is this image which I want to carry. Lengthened on the back, floating by looking at a starry sky.
Lire la suiteJe te tiens la main
Je te tiens la main, je ne veux pas couler. Tu me tiens la main, tu ne veux pas te noyer. Pourquoi plonger, sans savoir nager ? Jouer avec les limites de la vie pour savoir que rien ne nous trahit . Monte en moi la violence du rejet. Vibre en toi la terreur d’avoir eu peur. De ne plus toucher le bord, de ne pouvoir remonter, de ne jamais respirer. Dans l’eau, seuls à nous abandonner, nous avons touché à cet ardent désir de ne plus nous quitter. Promesse que la lame de fond de nos peurs a scellé à jamais. Il a fallu pousser les portes de la terreur. Pour comprendre que notre rage est plus forte que nos fureurs. Les vagues de nos rancœurs portent le sel d’aviver nos plaies. Sans avoir la force de cette terrible frayeur. Que j’ai eu à te voir sombrer ailleurs. Pour notre plus grand malheur. Dans les abysses d’un océan de douleurs. J’ai ressenti ce besoin de rester en vie avec toi. Que tu ailles jusqu’au bout avec moi. Je te tiens la main, je ne veux pas couler. Tu me tiens la main, tu ne veux pas te noyer. C’est cette image que je veux emporter. Allongé sur le dos, flottant en regardant un ciel étoilé.
Lire la suiteLa statue
Il reste l’image d’une exaspération juste avant la capitulation. Un geste de la main envoyé au ciel. Un drapeau battant comme une aile. Un lion figé couché aux pieds. Scellé dans le bronze pour ne pas déformer. L’idée d’un révolté qui voulait tout chambouler. Emporté par un besoin d’absolu. Le poussant à se mettre à nu. Habité d’une sensibilité lui donnant une âme d’écorché. Le brouillard des années est venu. Recouvrant d’une uniformité, les contours et les détours de sa personnalité. Plongeant le sculpteur dans une quête d’absolu. Imaginant un visage, une expression sur des souvenirs tenant du mirage. Il reste comme une idée de ce qui pouvait l’animer. Tracé d’un trait de plume sur une feuille de papier trop sage. Où les mots sont jetés pour se coucher, s’alignant en soldats formatés. Sans restituer le sens exact de ce qui l’enflammait. Un drapeau battant comme une aile, un geste envoyé au ciel. On peut lire un nom au pied de la statue. Gravé avec retenue, pour ceux qui ne l’ont pas connu. Il reste les oiseaux prenant ses bras pour des branches. Se posant pour porter au loin leur vue. Sinistre réalité que le magicien du temps sort de ses manches. Sans public pour s’extasier, ni même se retourner. S’étend dans le parc l’ombre d’un souvenir vierge de tout soupir.
Lire la suiteThe tram
Turn the horse-gear of the days and weeks stretching the months and the years in the same sorrow. On the repetition of a partition balancing itself between the rails of the tram. Carrying the given rhythm sequence of renewed waitings. Putting rhythm into the magic horse-gear captive of a single way. Each time repeated at the point not to look at more. Behind the pane life to be held. Nor the majestic decoration to be spread out. There is only truth to precipitate hung with the wire of a destiny. Transporting the disjointed puppets, dismembered to sway on the rails of the tram. Insensitive with the scents of moisture bathing the end of the day. Panic impatience giving in the middle its reason to beat. Precipitation to calculate wasted time, the hours wasted to immobilize itself. In waiting forced to fight. Ordinate by the metronome of rails twisting under the wheels of the tram. Never wearying itself to repeat. Each day without becoming exhausted the same way. Marking the repetition, hours and years. That all borrow into growing old, while exhausting itself to end up giving up. With the certainty that always will be similar while being present or absent, imagining the closed eyes. The moment when the doors open or will be closed again. In the softness of a beam solidified by its reason to exist. Hung with the clock of the time which likes to be repeated. That yesterday and tomorrow will be like today, slow and measured. Carrying waitings, the desires for precipitating. In the given rhythm rhythm being balanced between the rails of the tram. That one can like or hate. That nothing never will be able to stop. Make to live while being locked up on the parallel line of fixed rails. Does nobody know if the dream would not be to escape from it? Bringing madness, an open door on the imaginary one in order to fly away. Until elsewhere free and released. Immediately attached by this pressing need. That nobody would understand the lack of respect. Of this law which is punctuality. Making turn the horse-gear of the days and weeks stretching the months and the years in the same sorrow. On the repetition of a partition balancing itself between the rails of the tram. For always and forever.
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J'aime ce qui est gothique, ce qui est romantique, je vous présente mes textes et mes photos. I like what is gothic, what is romantic, I present my texts and photos Steffan Urell
