Pour un jour à jamais

Il n’y plus de fleurs, ni de pots pour les porter. Il n’y a plus de dentelles, ni de rubans. Plus personne sur le balcon marchant. Que l’absence, une porte fermée. Des vitres cassées. Il n’y a que la rouille, le bois décati. Il n’y a que les symboles d’un passé effacé. Des bouts, des restes de vie. Évanouis à force d’être gris. Il n’y a plus de projets, ni de paroles pour les affirmer. Il n’y a plus que le vide qui s’ennuie. A force de tourner en rond. Entre quatre murs où tout se fond. Les souvenirs, les couleurs, les malheurs. Il n’y a que le noir et ses peurs. Il n’y a que les ombres d’une lumière qui se meurt. De n’être pas regardée. Balayée par le vent s’engouffrant. Sans être invité. Portant le froid de l’hiver ou le chaud de l’été. Il y a cette idée que plus rien ne sera comme avant. Il y a le manque de ces rires d’enfants. Leurs cris, leurs jeux, leurs combats. Tous portés par la joie d’être là. Entre les murs de la belle maison. Celle qui a protégé tant de confessions. Il y a ce jour où la porte s’est fermée. Il y a le silence qui s’est installé. Pour un jour à jamais. S’abîmant en pleurant d’être délaissée.
Lire la suiteThere is no more date to recall

So far a long time there is more date to recall. A long walk which did not finish any. Wind, rain in this evening of summer. A surprise, a time that one did not wait. Trailing tired in the streets exhausted. Not knowing more if it were necessary to rise or to lie down. One evening or can be one small hour. Without reference mark in one day without end. Clinging in long vaporous sons. With the light illuminant two in love. Intertwined, clinging not to fall. Devouring eyes. Wrapped only in the luminous halation. We passed looking at them liking. It was us formerly, so for a long time there is more date to recall. What can I reproach you? What can I assume? The routine, the monotony manufacturing of bad stinks. Damaged taste of these damaged memories. Sometimes means this song pointing out this nostalgia. Hours to be discovered, years to be quivered while projecting itself towards the infinite one. Softness, tenderness before rancour. The arrival of the autumn, first tears. There are the dead leaves falling from the tree which sheltered us. The first signs which we enter our past. That we manufactured. Nobody with whom to be caught some, just us to blame. Embarked in the galley of our errors. Leaving behind the luminous halation. Its in love, their happiness. Forgetting what we liked. So far a long time there is more date to recall.
Lire la suiteIl y a si longtemps

Il y a si longtemps qu’il n’y a plus de date à rappeler. Une promenade longue qui n’en finissait pas. Le vent, la pluie en ce soir d’été. Une surprise, un temps que l’on attendait pas. Traînant fatigués dans les rues épuisés. Ne sachant plus s’il fallait se lever ou se coucher. Un soir ou peut être un petit matin. Sans repère dans un jour sans fin. S’accrochant en de longs fils vaporeux. A la lumière éclairant deux amoureux. Enlacés, s’accrochant pour ne pas tomber. Se dévorant des yeux. Enveloppés seuls dans le halo lumineux. Nous sommes passés les regardant s’aimer. C’était nous autrefois, il y a si longtemps qu’il n’y a plus de date à rappeler. Que puis-je te reprocher? Que puis-je assumer ? La routine, la monotonie fabriquant de mauvais relents. Le goût avarié de ces souvenirs abîmés. Parfois s’entend cette chanson rappelant cette nostalgie. Les heures à découvrir, les années à frémir en se projetant vers l’infini. La douceur, la tendresse avant la rancœur. L’arrivée de l’automne, les premiers pleurs. Il y a les feuilles mortes tombant de l’arbre qui nous abritait. Les premiers signes que nous entrons dans notre passé. Que nous avons fabriqué. Personne à qui s’en prendre, juste nous à blâmer. Embarqués dans la galère de nos erreurs. Laissant derrière le halo lumineux. Ses amoureux, leur bonheur. Oubliant ce que nous avons aimé. Il y a si longtemps qu’il n’y a plus de date à rappeler.
Lire la suiteWithout anybody to tell what we lived

I like to think that one expects. In a maze beyond time. Taking the hours and second all gently. In the middle of high columns touching the sky. Across the rain and the clouds. Flying away on the wings. Of these dreams which one shares. Who carry us to seek us. To hope to find us. Without never hesitating, nor to doubt. There is in the labyrinth of our steps. This idea of living there. Behind of high walls, protected from all these things which return to us tired. In return for the night of our sarcophagus. Painted with the colors of our mirage. Both alive while seeking itself. Slowly to believe that one day one will see oneself. Or perhaps not? We will have had as a project to love us. Without dirtying this dream to imagine it out of forgery or truth? We will have believed in him, us, something. It is our wealth, the force of our steps so that one dares. To progress between the columns of our tomb imprisoning our ultimate secrecy. That which one could carry and protect. In the hollow of a thought to the armor-plated strong trunk. By all that one wanted to reject. For better giving up themselves, deriving, without impurity in happiness to dream us. Together, us lighting of our desire nothing for making with the only will to do it. Anthem emulously to lock up our past in a dusty museum. Of all that polluted us by diverting us of this only truth. Us to find, us to like, us letting carry. By the blowing fresh air draft enters the columns. With the flashes, the thunder which thunders. Shaken you and me by the fear, reassured to be joined together in terror. Distressed to be separate whereas one has just met. In the labyrinth, happiness on the face posed. It is as that which I had imagined it. Does not have fear, it is still better in truth. To have been able to approach you, touch you, to dare to speak you. In my dreams you did not have a voice. My hopes did not make the weight. There, it is different now. I know it with triviums, with your hand. Who tightens mine gently. Us going from there together in the labyrinth. Occurs what will arrive, my joy is not pretended. Holds either. Without anybody to tell what we lived. Without trace, without remembering right our shades which are erased. It is what we always wanted.
Lire la suiteNos ombres qui s’effacent

J’aime à penser que l’on s’attend. Dans un dédale au delà du temps. Prenant les heures et les secondes tout doucement. Au milieu de hautes colonnes touchant le ciel. Par delà la pluie et les nuages. S’envolant sur les ailes. De ces rêves que l’on partage. Qui nous portent à nous rechercher. A espérer nous trouver. Sans jamais hésiter, ni douter. Il y a dans le labyrinthe de nos pas. Cette idée de vivre là. Derrière de hauts murs, protégés de toutes ces choses qui nous rendent las. En échange de la nuit de notre sarcophage. Peints aux couleurs de notre mirage. Tous deux vivant en se recherchant. Lentement pour croire qu’un jour on se verra. Ou peut-être pas ? Nous aurons eu pour projet de nous aimer. Sans salir ce rêve de l’imaginer en faux ou en vrai ? Nous aurons cru en lui, en nous, en quelque chose. C’est notre richesse, la force de nos pas pour que l’on ose. Progresser entre les colonnes de notre tombe emprisonnant notre ultime secret. Celui que l’on a pu emporter et protéger. Dans le creux d’une pensée au coffre fort blindé. Par tout ce que l’on a voulu rejeter. Pour mieux s’abandonner, dériver, sans impureté dans le bonheur de nous rêver. Ensemble, nous éclairant de notre envie de ne rien faire avec la seule volonté de le faire. Hymne à l’envie d’enfermer notre passé dans un musée empoussiéré. De tout ce qui nous a pollué en nous détournant de cette seule vérité. Nous trouver, nous aimer, nous laissant emporter. Par le courant d’air frais soufflant entre les colonnes. Avec les éclairs, le tonnerre qui tonne. Toi et moi secoués par la peur, rassurés d’être réunis dans la terreur. Angoissés de se trouver séparés alors que l’on vient de se rencontrer. Dans le labyrinthe, le bonheur sur le visage posé. C’est comme çà que je l’avais imaginé. N’ait pas peur, c’est encore mieux en vrai. D’avoir pu t’approcher, te toucher, d’oser te parler. Dans mes rêves tu n’avais pas de voix. Mes espoirs ne faisaient pas le poids. Là, c’est différent maintenant. Je le sais à des riens, à ta main. Qui serre la mienne doucement. Nous en allant ensemble dans le labyrinthe. Advienne ce qui arrivera, ma joie n’est pas feinte. La tienne non plus. Sans personne pour raconter ce que nous avons vécu. Sans trace, sans souvenir juste nos ombres qui s’effacent. C’est ce que nous avons toujours voulu.
Lire la suite




