L’oiseau

Sur le voile sombre, d’une clarté monotone. Tombent les larmes de l’automne. Inondant une terre sans soleil, prête à un hiver sans pareil. S’envole l’oiseau. Si loin, si beau. Partant pour d’autres lendemains. Apportant le rêve facile d’être porté par ses ailes graciles. Battant les maux du temps, brisant ses relents. Abandonnés au sol sans remords. Squelettes de vies fracassées par un quotidien mort. De soucis accumulés, jouant avec la culpabilité. Fécondant la pestilence. D’une lutte de chaque jour, mère de tant de souffrances. S’envole l’oiseau. Si loin, si beau. Par-delà les nuages barrant l’horizon. L’empêchant de se projeter vers des projets. Ne lui opposant que la médiocrité d’une fatalité. Dénoncée sans concession par la simple vision. D’une fuite vers un autre ailleurs. Peut-être pas meilleur. Mais, laissant encore à l’oiseau l’heure de choisir les terres de son bonheur.
Lire la suiteThe first morning

Slowly, I drew the curtain from time equipping our first morning. It made clearly and cold. Bringing the light of the distance. I thought of you. So near to me. Still coiled in a deep sleep. I looked at beating the sea. Without opening the window for fear it awakes. I listened to the slow rhythm of our first morning. Like the notes of a speaking piano with half words. Not to damage the divine one. Telling lazes of a soft languor as a caress. Going higher. That the time of this first morning does not beat. Carrying to the borders. The tenderness of a weakness. The passion of an intoxication. Running on the notes of time. That I hear. While looking at rising the white sky. From a first virgin and beautiful morning like the child. Whose first cry was offered to the wind. Hands contracted to retain dust of time. Who flees already in the lapse of memory. Goes and from comes from the sea dancing. Under my misted eyes of these moments. Who will not remain only moments. But will carry the throbbing memory. From a first morning. Where bathed in silence, I saw the sun rising. Illuminant, your face with the lips carmines. Recovering the pink of dyed tone. White of this color which you carried yesterday. When, both front the furnace bridge, we linked our prayers.
Lire la suiteLe premier matin

Lentement, j’ai tiré le rideau du temps habillant notre premier matin. Il faisait clair et froid. Apportant la lumière du lointain. J’ai pensé à toi. Si proche de moi. Encore lovée dans un profond sommeil. J’ai regardé battre la mer. Sans ouvrir la fenêtre de peur qu’elle ne te réveille. J’ai écouté le rythme lent de notre premier matin. Comme les notes d’un piano parlant à demi mots. Pour ne pas abîmer le divin. Contant la paresse d’une langueur douce comme une caresse. Allant plus haut. Que ne bat le temps de ce premier matin. Portant jusqu’aux confins. La tendresse d’une faiblesse. La passion d’une ivresse. Coulant sur les notes du temps. Que j’entends. En regardant se lever le ciel blanc. D’un premier matin vierge et beau comme l’enfant. Dont le premier cri s’est offert au vent. Les mains contractées pour retenir des poussières de temps. Qui s’enfuit déjà dans l’oubli. Du va et du vient de la mer dansant. Sous mes yeux embués de ces moments. Qui ne resteront pas que des instants. Mais porteront le souvenir lancinant. D’un premier matin. Où baigné dans le silence, j’ai vu le soleil se lever. Éclairant, ton visage aux lèvres carmins. Recouvrant le rose de ton teint. Blanc de cette couleur que tu portais hier. Quand, tous deux devant l’autel, nous unissions nos prières.
Lire la suiteRose of our mornings

We gave to water the pink that I had brought to you. Offered to testify to my need to love you. Gently, we deposited it. With happiness to see it from to go away before fading. Transporting our passion. Well before the inhabited waves of insanity come to carry us. By superstition. As if we were anxious. Of what could arrive to us. We did not hesitate. To give up it. Rose of our mornings. Beautiful. Equipped with our memories mutineers. Fresh. Made up reflections of sparks. Carrying the arrows. Love. Who joined together us. Around. Desire. To further push than tomorrow. The burning need to be caught the hand. By superstition. Now, some share. There is a place where the heart of a pink remembering our union beats. It is not a chance. If, later. Its memory. We will accompany until our last sigh.
Lire la suiteLa rose de nos matins

Nous avons donné à l’eau la rose que je t’avais apportée. Offerte pour témoigner de mon besoin de t’aimer. Doucement, nous l’avons déposée. Avec le bonheur de la voir s’en aller avant de faner. Transportant notre passion. Bien avant que les vagues habitées de déraison viennent nous emporter. Par superstition. Comme si nous étions inquiets. De ce qui pourrait nous arriver. Nous n’avons pas hésité. A l’abandonner. Rose de nos matins. Belle. Habillée de nos souvenirs mutins. Fraîche. Maquillée de reflets d’étincelles. Portant les flèches. De l’amour. Qui nous a réunis. Autour. De l’envie. De pousser plus loin que demain. L’ardent besoin de se prendre la main. Par superstition. Maintenant, quelque part. Il y a un endroit où bat le cœur d’une rose se souvenant de notre union. Ce n’est pas un hasard. Si, plus tard. Son souvenir. Nous accompagnera jusqu’à notre dernier soupir.
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