Le poème maudit

Couché sur les pages d’un texte qui jamais ne finit. S’étend le poème maudit. Rimes étouffantes. Pensées contraignantes. Obsessions suffocantes. Peignant le monde. De souffrances nauséabondes. Lisses de toute police. Sans majuscule, ni capitale. Comme un caprice. Verrouillant les mots de parenthèses fatales. Ne laissant que la menace virale. De répéter un cercle vicieux. Habillé de mots lépreux. S’effritant sous le souffle d’une pensée. Torturée. Enlacée au corps du poème maudit. Écrit sur les barbelés de la vie. Répandu dans l’esprit. Comprendre. Ou le pendre. Noyant l’encre de ses vers. Au fond de la mer. Disparaître. Ne plus apparaître. Pensée castratrice. Obsession factice. Feindre le plaisir. Jusqu’au bout du délire. Se vautrer. Dans le fumier. Pour exister. Loin du poème maudit. Coupable chaque jour de se répéter. Dans la chaleur torride. D’un abandon valide. Vertigineuse ascension. Jusqu’aux neiges éternelles. Fuite passionnelle. Avant que ne révèlent. La vérité de vers rebelles. Écrasés de ne pas avoir été sages. Otages d’une image. Statue de pierre. Perchoir aux oiseaux de rivières. Crottant de leurs pattes palmées. Le symbole de pureté. Qui plane sur l’éternité. Contée par le poème maudit. Qui jamais ne finit. Texte au langage. Pauvre de tout bagage. Qui n’est que mirage. D’une lumière. Passagère. Se glissant au travers. Des nœuds d’une porte. Guillotine d’une tête morte. Aux yeux éteints. D’avoir un matin. Laissé la vie. Dans la lecture abandonnée du poème maudit.
Lire la suite« At the bottom of wood a vault dies »

On the being reduced way. Between the trees growing. Appears unimportant. The body of an infante. Tears on the running out face. Sobs intersecting. This complaint devouring it. “At the bottom of wood a vault dies. Crying over its furnace bridge. Watery notes of a requiem. Its torn stolen agreements. With the worms of a forgotten poem. Oozing on walls of blood. Running out to the rhythm of a dying heart. At the bottom of wood a vault dies. Crying over its furnace bridge. Watery notes of a requiem. Pushing until the blasphemy. Love and hatred. Like the last turn. Strewing the ground with cold and unhappiness. Parades failing of an ultimate mass. Without believer, nor penitent absent for always. At the bottom of wood a vault dies. Crying over its furnace bridge. Watery notes of a requiem. Shouting the hope that it is liked. In the distress of its loneliness. Lapse of memory eternal of his turpitudes. Veil growing. Among a vegetation choking it. At the bottom of wood a vault dies. Crying over its furnace bridge. Watery notes of a requiem”. Telling the fear of an infante. Panicked to die of a slow death.
Lire la suite« Au fond des bois se meurt une chapelle »

Sur le chemin s’amenuisant. Entre les arbres grandissant. Apparaît insignifiante. Le corps d’une infante. Des larmes sur le visage s’écoulant. Des sanglots entrecoupant. Cette plainte la dévorant. « Au fond des bois se meurt une chapelle. Pleurant sur son autel. Les notes larmoyantes d’un requiem. Son déchiré d’accords volés. Aux vers d’un poème oublié. Suintant sur des murs de sang. S’écoulant au rythme d’un cœur mourant. Au fond des bois se meurt une chapelle. Pleurant sur son autel. Les notes larmoyantes d’un requiem. Poussant jusqu’au blasphème. L’amour et la haine. Comme dernier tour. Jonchant le sol de froid et de tristesse. Parade agonisante d’une ultime messe. Sans croyant, ni pénitent absents pour toujours. Au fond des bois se meurt une chapelle. Pleurant sur son autel. Les notes larmoyantes d’un requiem. Criant l’espoir qu’on l’aime. Dans la détresse de sa solitude. Oubli éternel de ses turpitudes. Voile grandissant. Parmi une végétation l’étouffant. Au fond des bois se meurt une chapelle. Pleurant sur son autel. Les notes larmoyantes d’un requiem ». Contant la peur d’une infante. S’éteignant d’une mort lente.
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Le chaos de tes mots

Sur le papier, j’ai posé des griffures. De mots jetés à la hâte, à vive allure. Comme la peur d’une rupture, l’amorce d’une fêlure. Le chaos de tes mots. Me revient par saccades. Habités de la force d’une brimade. Qui m’assaille. Naissance d’une faille, écartèlement de mes entrailles. Le chaos de tes mots. Si proches de tes maux. Que tu portes par monts et par vaux. Trop lourds, trop pesants que je voudrais qu’ils soient faux. Le chaos de tes mots. Squelettes aux corps rongés. Par la violence d’une pensée. Écartelée entre le mensonge et le vrai. Si fort que soit le songe de ta respiration enfiévrée. Le chaos de tes mots. Jetés sur le papier. Piégés par le sentiment apeuré. De s’exposer au vent mauvais. D’une passion récemment enfantée. Attisée d’un feu endiablé. Le chaos de tes mots. Revient en saccades griffonnées. Battement d’un cœur envouté. S’éparpillant en feuilles mortes abandonnées. Au soir d’un été s’étirant sur un sol carbonisé. Où le chaos de tes mots. A tout éparpiller. Faisant douter de m’abandonner. A ce que j’aimais. A ce que je croyais. Le chaos de tes mots. Maculant la page blanche. De lettres taillées en tranches. Après le passage de l’avalanche. Portant le chaos de tes mots. Que je voudrais déguiser. De rimes amoureusement déposées. A mon cœur exposé. L’augure d’un amour partagé. Dans le chaos de tes mots. Je me perds. Je me désespère. Mes lettres devenant amères. Abandonnant leur terre nourricière. Transfuges d’un pays de misère. Perdues dans le chaos de tes mots. Étape passagère ou fille de colère ? Qui pénètre en moi, s’agglomère. Comme ce fer. Qui fend l’air. Porté par le chaos de tes mots. Me transperçant. Provoquant la mort d’une idée. L’abandon d’une pensée. En-dedans. Violentée. Coupant. Le fil vérolé. Du chaos de tes mots. Portant le goût de l’encre séchée. D’avoir oublié. D’écrire sur le papier. Le seul mot d’aimer.
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