L’imperceptible émiettement du temps

L’imperceptible émiettement du temps. Frappe la loyauté de nos sentiments. Du doute lancinant. D’un vent froid et brûlant. S’échappant du pôle obscur et troublant. De la glace fissurée de notre abattement. L’imperceptible émiettement du temps. Fragilise le souffle de nos serments. Violents et ardents. Jetés trop précipitamment. Dans le feu dévorant. Du brasier de nos effusions s’éteignant. L’imperceptible émiettement du temps. Vagabonde entre les pulsations de faibles battements. D’un cœur atrophié s’essoufflant. Au rythme de pas trépidants. D’une vie à croire au firmament. D’un ciel scintillant. L’imperceptible émiettement du temps. Par des chemins escarpés s’enfuyant. A volé le miel et le sel de nos hurlements. Les élimant. Dans l’usure du frottement permanent. De silex aux caractères s’enflammant. L’imperceptible émiettement du temps. Transperce l’avenir vacillant. De notre ciel s’abandonnant. Aux terres sombres et gelées se refroidissant. Sous le poids de nuages écrasants. Portant le rictus de notre amour mourant. L’imperceptible émiettement du temps. Habité de crocs mordants. A labouré notre présent. Faisant couler le regret larmoyant. D’un passé flamboyant. Enterré sous la croix de nos tourments. L’imperceptible émiettement du temps. Est entré dans nos vies en courant. Avec l’élan de la routine s’installant. Endormant nos sens les tuant. D’un acier brillant et coupant. Le sang s’écoulant. Emportant l’imperceptible émiettement du temps. Venu frapper la loyauté de nos sentiments. Du doute lancinant. D’un vent froid et brûlant. S’échappant du pôle obscur et troublant. De la glace fissurée de notre écartèlement.
Lire la suiteIn the vault of our lapses of memory.

There is this a little fuzzy veil. Who darkens the memory. This small nothing which increases the distance between us. Drawing the slow movement. Goes and from comes. Between the morning and the evening. There is this veil to know more. Without being able to think that it is too late. Without managing to believe that it still remains of the hope. There is this veil which one cannot be unaware of. In order to make seeming. Masking exceeded time. Imperceptibly in the being shelled sand glass. Filtering the colors of our passion. Fallen with knees in front of the cross from the renouncement, abdication. There is this veil which one wove. By abandonment or will. History to flee behind the facility of what one wanted to be unaware of. There is this veil which one let tighten. To avoid splitting itself. Behind words of explanation, faces made up to mislead. White like false virginity. Our well-worn words. Polluted meaningless sentences. Having lost the heart of their petrol. There is this veil which protects our misted eyes. Not to have the courage to show them. For all to start again. It there this veil which it is not interdict to tear. Since it is necessary to us to find. Given up in the vault of our lapses of memory. Veil that you could carry like a bride. Me, going to your sides.
Lire la suiteDans la chapelle de nos oublis

Il y a ce voile un peu flou. Qui obscurcit la mémoire. Ce petit rien qui agrandit la distance entre nous. Dessinant le lent mouvement. Du va et du vient. Entre le matin et le soir. Il y a ce voile de ne plus savoir. Sans pouvoir se dire qu’il est trop tard. Sans parvenir à croire qu’il reste encore de l’espoir. Il y a ce voile que l’on ne peut ignorer. Afin de faire semblant. Masquant le temps dépassé. Imperceptiblement dans le sablier s’égrenant. Filtrant les couleurs de notre passion. Tombée à genoux devant la croix du renoncement, de l’abdication. Il y a ce voile que l’on a tissé. Par abandon ou par volonté. Histoire de s’enfuir derrière la facilité de ce que l’on a voulu ignorer. Il y a ce voile que l’on a laissé se tendre. Pour éviter de se fendre. Derrière des mots d’explications, des visages maquillés pour tromper. Blancs comme la fausse virginité. De nos paroles éculées. Polluées de phrases vides de sens. Ayant perdues l’âme de leur essence. Il y a ce voile qui protège nos yeux embués. De ne pas avoir le courage de les montrer. Pour tout recommencer. Il y ce voile qu’il n’est pas interdit de déchirer. Quitte à nous retrouver. Abandonnés dans la chapelle de nos oublis. Voile que tu pourrais porter comme mariée. Moi, marchant à tes côtés.
Lire la suiteYour shadows

In you, deadened, coiling itself hidden. In the meanders of your last years to dodge it. Hidden in this major zone. Where sometimes you dark. Safe from your conscience. Dividing your life in two for that which balances. Between the white and the black. Nourishing itself late the evening. Crumbs of joy that your sorrow manufactured. Forgetting happiness for misfortune. To lose its reference marks. For this bitter sweetened taste. Who gives to the skeleton of your thought. Who lives to you, posing on your fixed face. The icy glance of your perversity. I fear to meet her. Having crossed. With the one day turning bad. Where you sank. Without you to give an account which you took the way of your catacombs. Last front door the tomb. Open coffin releasing the stinking air of this remote region. Pollutant your heart dressed with the colors in your rancour. Against all and the world. Beyond your fears. Seeking to make up your spite in round forms. Administering chloroform to your brittleness. For better misleading, rooking, to usurp an identity. Of a being equipped with weakness. Losing itself in the labyrinth of its contradictions. Who little by little subside. Under the cruel weight. Inaction. Active share of this remote region which becomes to him natural. Released in freedom to sow the bad one. Who in me opens the wings. Of these demons which doze. That I believed controlled. But that you bewitch. By drawing the string. Grid closing their prison. I tremble with the idea of their release.
Lire la suiteTa zone d’ombre

En toi, endormie, se lovant cachée. Dans les méandres de tes années passées à l’esquiver. Tapie dans cette zone profonde. Où parfois tu sombres. A l’abri de ta conscience. Coupant ta vie en deux pour celle qui balance. Entre le blanc et le noir. Se nourrissant tard le soir. Des miettes de joie que ton chagrin a fabriquées. Oubliant le bonheur pour le malheur. De perdre ses repères. Pour ce goût sucré amer. Qui donne au squelette de ta pensée. Des bras, des jambes endiablant cette part d’ombre. Toujours aux aguets. Qui t’habite, posant sur ton visage figé. Le regard verglacé de ta perversité. Je crains de la rencontrer. L’ayant croisée. Au détour d’un jour mauvais. Où tu sombrais. Sans te rendre compte que tu prenais le chemin de tes catacombes. Dernière porte avant la tombe. Cercueil ouvert lâchant l’air fétide de cette zone d’ombre. Polluant ton cœur vêtu aux couleurs de ta rancœur. Contre tous et le monde. Au delà de tes peurs. Cherchant à maquiller ta méchanceté sous des formes rondes. Chloroformant ta fragilité. Pour mieux tromper, flouer, usurper une identité. D’un être habillé de faiblesse. Se perdant dans le labyrinthe de ses contradictions. Qui peu à peu s’affaissent. Sous le poids cruel. De l’inaction. Part active de cette zone d’ombre qui lui devient naturelle. Lâchée en liberté pour semer le mauvais. Qui en moi ouvre les ailes. De ces démons qui sommeillent. Que je croyais maîtrisés. Mais que tu ensorcelles. En tirant la ficelle. De la grille fermant leur prison. Je tremble à l’idée de leur libération.
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