And I believe you …

You say that there is no more music in your head. That your life is stretched without end beyond your memories. That your heart is wearied to beat to the rhythm of meanders of your existence. I listen to you. To only hear you in this long corridor of your absences. There are sometimes so many silences. Who have the weight of sentences. Carrying in them the cold of this frozen sun which shines all over there. In the big room of ball. There, where you liked to whirl. There, where I met you. In your bluish dress. It is this memory which I took along. Who carries me, makes me pitch. Avoiding drowning me. In the black colours of your glances. But it is too late. To believe that this sun which is stretched on the parquet floor. Is our last summer. A long time ago that it was deleted. Making us beings without future and past. Evaporated that nobody sees passing. We, we speak without us to touch. Without remembering. Heat, of its softness, its effects. On our stuck skins. That makes you cry. I cannot prevent you from pouring these tears. That nobody sees. It is our drama. Poor phantoms. You say that there is no more music in your head. And, I believe you.
Lire la suiteEt, je te crois…

Tu dis qu’il n’y a plus de musique dans ta tête. Que ta vie s’étire sans fin au-delà de tes souvenirs. Que ton cœur se lasse de battre au rythme des méandres de ton existence. Je t’écoute. Seul à t’entendre dans ce long couloir de tes absences. Il y a parfois tant de silences. Qui ont le poids de sentences. Portant en elles le froid de ce soleil glacé qui brille tout là-bas. Dans la grande salle de bal. Là, où tu aimais tournoyer. Là, où je t’ai rencontrée. Dans ta robe bleutée au profond décolleté. C’est ce souvenir que j’ai emmené. Qui me porte, me fait tanguer. Évitant de me noyer. Dans les teintes noires de tes regards. Mais il est trop tard. De croire que ce soleil qui s’étire sur le parquet. Est notre dernier été. Il y a longtemps qu’il s’est effacé. Faisant de nous des êtres sans avenir et sans passé. Évaporés que personne ne voit passer. Nous, nous parlons sans nous toucher. Sans se rappeler. De la chaleur, de sa douceur, de ses effets. Sur nos peaux collées. Cela te fait pleurer. Je ne peux t’empêcher de verser ces larmes. Que personne ne voit. C’est notre drame. Pauvres fous, pauvres fantômes. Tu dis qu’il n’y a plus de musique dans ta tête. Et, je te crois.
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