Le premier soleil du monde
Je voudrais me souvenir de ces mots qui nous faisaient frissonner. Assis sur la plage, devant la mer écumante. A jouer à se faire peur. Jusqu’au bout de la nuit. Balayée par le faisceau du grand phare blanc. S’étalant sur la mer de nuages gris. Tu y voyais la trace de visages du passé. Tu me racontais leur histoire. Faîtes de mots doux aux larmes amères. Dont l’oubli a effacé le son de leurs voix. Il ne reste plus que toi. Pour les faire parler. Sur le ciel d’une partition caressée par le son larmoyant d’un piano langoureux. Il y a aussi un violon qui pleure la solitude de son ennui. Nous étions bien tous les deux. Accolés, l’un à l’autre. Prêts à frissonner. Sous le vent froid venu de l’océan. Il y avait au loin les bateaux qui tanguaient. Dansant sur la plainte de vagues se brisant en écumant. Ta main tendue pour les retenir, les porter. Dans le sable, du bout du doigt, je dessinais le visage de ton âme. Si complexe. Sculpté par les tortures de tes diables. Embrasés dans le feu de tes passions. Je frissonnais. Apeuré. J’étais là aussi pour çà. Pour entendre le hurlement du vent. Sentir le visage brûler par les piqures de sable. Me protéger le long de toi. Aimer çà. Sans comprendre. Sans chercher à comprendre. Jusqu’au bout de la nuit. Au-delà du froid, du sommeil, de cette lutte inexorable contre l’engourdissement. J’ai voulu résister. A tes côtés. Pour voir le premier soleil du monde se lever. Tu m’as promis qu’il allait arriver.
In the sleep of the light of time

On the wood chimney. I placed a lamp. To shine, remember me you. It will not be enough. However, it is all that I found. Because, I know that I will forget. The memory of you. Your words, your eyes, your ideas. All that there was in you. I would not like that is unobtrusive. But, it is thus, I cannot nothing make there. Each day, a little more, we move away one from the other. They was front, it was yesterday. Today, we have nothing any more but one past. It is what joins together us. At the end of the night. In the sleep of the light of time. I want to remember you. As if they were front.
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Sur la cheminée de bois. J’ai placé une lampe. Pour briller, me souvenir de toi. Ce ne sera pas assez. Pourtant, c’est tout ce que j’ai trouvé. Car, je sais que je vais oublier. Le souvenir de toi. Tes mots, tes yeux, tes idées. Tout ce qu’il y avait en toi. Je ne voudrais pas que cela soit effacé. Mais, c’est ainsi, je ne peux rien y faire. Chaque jour, un peu plus, nous nous éloignons l’un de l’autre. C’était avant, c’était hier. Aujourd’hui, nous n’avons plus qu’un passé. C’est ce qui nous réunit. Au bout de la nuit. Dans le sommeil de la lumière du temps. Je veux me souvenir de toi. Comme si c’était avant.
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