The end of the world

The end of the world would be to lose you. The end of the world would be to lose us. That a sun which does not lie down comes to burn our lives. That the cold of the winter rises white of white frost which it recovers our hearts. That we are tetanize, unable to move, petrified. The end of the world would be to remain impotent, the swinging arms, the cracks of the ground separating us. A growing hollow ditch. You on a side, me of the other howling, crying. The end of the world is this vacuum which each day threatens us. Its risk is long-lived. We know it.
Lire la suiteLa fin du monde

La fin du monde serait de te perdre. La fin du monde serait de nous perdre. Qu’un soleil qui ne se couche pas vienne brûler nos vies. Que le froid de l’hiver se lève blanc de givre qu’il recouvre nos âmes. Que nous soyons tétanisés, incapables de bouger, pétrifiés. La fin du monde serait de rester impuissants, les bras ballants, les fissures de la terre nous séparant. Un fossé se creusant. Toi d’un côté, moi de l’autre hurlant, pleurant. La fin du monde est ce vide qui chaque jour nous menace. Son risque est vivace. Nous le savons.
Lire la suiteThe ash of your memories

The sun entered imperceptibly. As the tide goes up the gray sand plains to the white dunes of light. Shades of this morning infiltrating on the dark extent of the night, it was introduced from the top of the abbey one by the oozing highest stained glass on the pillars, flooding the heart, the spans. It settled pushing back in the corners obscure the last tears of night. You entered. In full sun. This clearness obstructed you. Your eyes blinked. You deviated. Small timid silhouette. Along a large white wall you settled. Knelt, prostrate, to cry. To request? You have between your hands these some lines where he says to leave you. You do not believe in it. You cannot believe it. You hang up again yourself with a hope. That to mislead you, to be in a bad dream, you will awake. Yes, to awake you. To Open the eyes, to be in full light, in this abbey where you so often came to walk you. To look at children running, continuing between the benches and the chairs, thinking, hoping that one day yours will do as much very of it. The time ago of the certainty, that of the insurances then this word, these some lines which come all to break. You will have to be raised. To drive out the night which was introduced into your life, to let extend time from the shades before is born the day from another following day. You know it. You are afraid not to be able to wait. It is you frightens. To tighten the hand with the light, to steal a piece of day, to leave this wall which supports your sorrow, to release taken, to launch out, forget, force themselves to do it. The force is in you. You came to seek it on the ash of your memories
Lire la suiteLa cendre de tes souvenirs

Le soleil est entré imperceptiblement. Comme la marée remonte les plaines de sable gris jusqu’aux dunes blanches de lumière. Ombre de ce matin s’infiltrant sur l’étendue sombre de la nuit, il s’est introduit du haut de l’abbatiale par le vitrail le plus élevé dégoulinant sur les piliers, inondant le cœur, les travées. Il s’est installé repoussant dans les coins obscures les dernières larmes de nuit. Tu es entrée. En plein soleil. Cette clarté t’a gênée. Tes yeux ont cligné. Tu t’es écartée. Petite silhouette timide. Le long d’un grand mur blanc tu t’es installée. Agenouillée, prostrée, à pleurer. A prier ? Tu as entre tes mains ces quelques lignes où il dit te quitter. Tu n’y crois pas. Tu ne peux le croire. Tu te raccroches à un espoir. Celui de te tromper, d’être dans un mauvais rêve, tu vas te réveiller. Oui, te réveiller. Ouvrir les yeux, être en pleine lumière, dans cette abbatiale où vous veniez si souvent vous promener. Regarder des enfants courir, se poursuivre entre les bancs et les chaises, penser, espérer qu’un jour les vôtres en feront tout autant. Il y a eu le temps des certitudes, celui des assurances puis ce mot, ces quelques lignes qui viennent tout briser. Il faudra te relever. Chasser la nuit qui s’est introduite dans ta vie, laisser s’étendre le temps des ombres avant que ne naisse le jour d’un autre lendemain. Tu le sais. Tu as peur de ne pas pouvoir attendre. Cela t’effraie. Tendre la main à la lumière, voler une parcelle de jour, quitter ce mur qui soutient ta peine, lâcher prise, se lancer, oublier, se forcer à le faire. La force est en toi. Tu es venue la chercher sur la cendre de tes souvenirs.
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