Le poème de tes mots

Sur le lac bleu des tes yeux, une goutte de tristesse a perlé. Tu as serré tes poings devant ta bouche pour te protéger, ne pas montrer. Ta tête s’est baissée pour te replier. Ta frange a caché ce qu’elle pouvait. Mais le lac bleu de tes yeux s’est assombri ne pouvant plus rien empêcher. Ton corps s’est contracté. La goutte de tristesse est devenue une larme de détresse. Dans l’orage de tes sentiments, tu t’es abandonnée. La larme a coulé sur ta joue, tes fossettes déprimées. Tes poings serrés ne pouvaient plus rien maîtriser. Pleurer pour exister. Pleurer pour avoir trop aimé. Dans une larme, le poème de tes mots s’est échappé.Plus de texte à écrire, personne pour l’écouter. Un avenir en lambeau, l’abandon pour destinée. La rage habite tes poings, le lac bleu est rempli de laves incandescentes, la nuit s’est levée. Une ombre recouvre ton visage défait. Tu es belle mais tu l’as oublié. Demain, plus tard, le volcan s’éteindra, sa rage étouffée. Tes yeux illuminés retrouveront leur éclat sous la frange dorée. Tes poings contractés se seront ouverts à l’inconnu dans une autre main glissée. Le crayon de papier écrira de nouveau les poèmes de tes mots sur le petit carnet. Lève toi, efface ce teint mâché. Lutte, résiste pour ne pas sombrer. Sur le lac bleu de tes yeux un vent de révolte doit souffler.
Lire la suiteOn frozen banks of your heart

On frozen banks of your heart, I was mislaid. Your silences, your absences pushed me there. Without goal, wandering on the deserted moor, without reference mark, I did not find you. You flee this place. You fear it. You are afraid to penetrate there, of you to mislay there. It exceeds you, crushes you. The demons which hide in you precipitate there sometimes. You debates, you do not want to come to fail you on black stones of your distress. You have badly. This evil lives in you. It corrodes you, plunges you in these silences without end which precipitated me on these frozen banks. I wanted to understand. The Weather is cold. Without key to escape to me, I hate this day when I met you. Your smiling face, your hot hands, your fired smiles. I let myself capture without fighting. The demons in you can cheat so well. You were the slow anguish of my days, of my years which little by little were consumed. More nothing to say themselves, learn how to hate itself. It was necessary that I would be insane to remain. You had one goal to involve me on frozen banks of your heart. You gave me in grazing ground, without hesitating. The only compromise with your demons so that they leave you in peace.
Lire la suiteSur les rives glacées de ton âme

Sur les rives glacées de ton âme, je me suis égaré. Tes silences, tes absences m’y ont poussé. Sans but, errant sur la lande déserte, sans repère, je ne t’ai pas trouvée. Tu fuis ce lieu. Tu le crains. Tu as peur d’y pénétrer, de t’y égarer. Il te dépasse, t’écrase. Les démons qui se cachent en toi t’y précipitent parfois. Tu te débats, tu ne veux pas venir t’échouer sur les cailloux noirs de ta détresse. Tu as mal. Ce mal habite en toi. Il te ronge, te plonge dans ces silences sans fin qui m’ont précipité sur ces rives glacées. J’ai voulu comprendre. Il fait froid. Sans clé pour m’échapper, je hais ce jour où je t’ai rencontrée. Ton visage souriant, tes mains chaudes, tes sourires enfiévrés. Je me suis laissé capturer sans lutter. Les démons en toi savent si bien tricher. Tu as été la lente agonie de mes jours, de mes années qui peu à peu se sont consumées. Plus rien à se dire, apprendre à se haïr. Il fallait que je sois fou pour rester. Tu n’avais qu’un seul but m’entraîner sur les rives glacées de ton âme. Tu m’as donné en pâture, sans hésiter. Le seul compromis avec tes démons pour qu’ils te laissent en paix.
Lire la suiteLettre d’amour

Ferme les yeux. Oui, ferme les yeux. Sens les odeurs de la forêt plongée dans le noir. Glisse-toi dans la brume qui monte, nous recouvre. Tu as froid. Blottis-toi contre moi. Tu frissonnes, tu as peur. C’est normal. Tu avances sans savoir. Tu m’as donné ta confiance. Bien plus encore. Tu t’es jetée dans le vide, sans parachute, sans penser au néant. Tu sursautes au bruit des branches qui craquent sous tes pieds. Tu t’accroches à moi. Encore plus. Tu ne poses pas de question. Tu as fermé les yeux. Tu ne veux pas savoir. Ta vie sera celle-là. Proche de moi. Moi avec toi. Dans la forêt de la vie, au milieu des grands arbres noirs. Nous avancerons sans lanterne, juste collés l’un à l’autre. Moi aussi, j’ai les yeux bandés. Je m’accroche à toi. Je ne te l’ai dit pour ne pas t’effrayer.
Lire la suiteLove letter

Firm eyes. Yes, firm eyes. Direction odors of the forest plunged in the black. Slip into the fog which goes up, recovers us. You are cold. Snuggle against me. You shiver, you are afraid. It is normal. You advance without knowledge. You gave me your confidence. Much more still. You jumped into space, without parachute, thinking of nothing. You start with the noise of the branches which crack under your feet. You cling to me. Still more. You installations not of question. You closed the eyes. You do not want to know. Your life will be that one. Near to me. Me with you. In the forest of the life, in the middle of the large black trees. We will advance without lantern, just stuck one to the other. Also I have the bandaged eyes. I cling to you. I did not say myself it not to frighten you.
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