English Version
gothique et romantique

Posts made in septembre 3rd, 2012

The prohibited bridge

Publié le 3 Sep 2012 | Aucun commentaire

The prohibited bridge

I could tell you the history of this enlightened palate, of his solitary prince. To render comprehensible you, I would tell you that there is in a remote city, crossing a river with cool waters and dark, a prohibited bridge. With its entry two stone lions take care of the closed eyes. Slept each side of the roadway, they seem peaceful but their eyes of stone sometimes are raised letting appear yellow and cruel pupils. Never you will believe me because in your world the sculptures do not move, do not speak, do not live. However, in this city, the world is so different. Your reality does not exist. The stone lions are as frightening as those which you visits with the zoo. There, in this city, on the other side of the river extends on the hill a palate which is illuminated each evening. Few people visited it. Those which were introduced there from of ever returned. The most insane rumors run on this bridge, its guards, this prince who would be afflicted his loneliness.

I feel you attentive. Would my history have waked up you with this new reality? Firm eyes. Imagine. One black night and heat. Do you hear the silence weighing of this river which runs with your feet? You like his freshness. It makes you good. You want to open the eyes, to see this castle that your imagination has just drawn. You would like to know if reality is in conformity so that you feel. Do not forget that it must be immense, highly enlightened, with the broad windows with high columns. Trace with its feet, a bridge which connects it to you. You are there almost. I feel it. Go ahead opens the eyes, enters this new world for you. The castle is well as you imagined, the river also, the bridge; all is in place. It is not any more remained but to cross the river, to run towards the palate, to join the prince. I know that its name called you. The simple evocation of a hypothetical meeting had effect of your reason. To go up towards the castle is a risk which you want to run now. Remember the lions to the closed eyes. This recall is not made fear. I do not understand myself any more.

The play exceeds me. I told you these stories to amuse you, to distract you. I invented that by inadvertency, free, stupidly. You believed me. Too much. How to retain you? The day will rise, the lights to die out. The bridge, the castle will lose of their glare. You understood it. Now, you run towards the bridge, engages you between the lions with the closed eyes. I run after you to retain you. And, if my history were true? I do not know any more. Return! I beg you. I fear for you, for us.

You took lead on me. Just enough so that my hands cannot be clutched with you to slow down you, to stop you. You passed between the stone lions. I am relieved. My history was only one dream. If, you knew it although that makes me of realizing it! One moment, I had the feeling that all was so true. You run now on the bridge, towards the enlightened palate. I know that I will re-examine you. That reassures me. Your silhouette is reduced in the distance. Your tread is fast, more than mine. I am blown. In the east, the day raises a corner of night. In the sky one morning the white veil of fog takes shape. I stop at the entrance of bridge to benefit from it, to rest. Never, I will go further. The eyes, yellows and cruel of the stone lions, look me at the entrance of prohibited bridge.

Lire la suite

Le pont interdit

Publié le 3 Sep 2012 | Aucun commentaire

Le pont interdit

Je pourrais te conter l’histoire de ce palais illuminé, de son prince solitaire. Pour te faire comprendre, je te dirais qu’il y a dans une ville lointaine, franchissant un fleuve aux eaux froides et sombres, un pont interdit. A son entrée veillent deux lions de pierre aux yeux fermés. Couchés de chaque côté de la chaussée, ils semblent paisibles mais leurs yeux de pierre parfois se soulèvent laissant apparaître des pupilles jaunes et cruelles. Jamais tu ne me croiras car dans ton monde les sculptures ne bougent pas, ne parlent pas, ne vivent pas. Pourtant, dans cette ville, le monde est si différent. Ta réalité n’existe pas. Les lions de pierre sont aussi redoutables que ceux que tu visites au zoo. Là, dans cette ville, de l’autre côté du fleuve s’étend sur la colline un palais qui s’illumine chaque soir. Peu de personnes l’ont visité. Ceux qui s’y sont introduits n’en sont jamais revenus. Les rumeurs les plus folles courent sur ce pont, ses gardiens, ce prince qui se désolerait de sa solitude.

Je te sens attentive. Mon histoire t’aurait-elle éveillée à cette nouvelle réalité ? Ferme les yeux. Imagine. Une nuit noire et chaude. Entends-tu le silence pesant de ce fleuve qui coule à tes pieds ? Tu aimes sa fraîcheur. Elle te fait du bien. Tu as envie d’ouvrir les yeux, de voir ce château que ton imagination vient de dessiner. Tu voudrais savoir si la réalité est conforme à ce que tu ressens. N’oublie pas qu’il doit être immense, vivement éclairé, aux larges fenêtres avec de hautes colonnes. Trace à ses pieds, un pont qui le relie à toi. Tu y es presque. Je le sens. Vas-y ouvre les yeux, entre dans ce monde nouveau pour toi. Le château est bien comme tu l’as imaginé, le fleuve aussi, le pont; tout est en place. Il ne te reste plus qu’à franchir le fleuve, courir vers le palais, rejoindre le prince. Je sais que son nom t’a appelée. La simple évocation d’une hypothétique rencontre a eu effet de ta raison. Monter vers le château est un risque que tu veux courir maintenant. Souviens-toi des lions aux yeux fermés. Ce rappel ne te fait pas peur. Je ne te comprends plus.

Le jeu me dépasse. Je te racontais ces histoires pour t’amuser, te distraire. J’ai inventé cela par inadvertance, gratuitement, stupidement. Tu m’as cru. Trop. Comment te retenir ? Le jour va se lever, les lumières s’éteindre. Le pont, le château vont perdre de leur éclat. Tu l’as compris. Maintenant, tu cours vers le pont, t’engage entre les lions aux yeux fermés. Je cours après toi pour te retenir. Et, si mon histoire était vraie ? Je ne sais plus. Reviens ! Je t’en supplie. J’ai peur pour toi, pour nous.

Tu as pris de l’avance sur moi. Juste assez pour que mes mains ne puissent pas s’agripper à toi pour te freiner, t’arrêter. Tu es passée entre les lions de pierre. Je suis soulagé. Mon histoire n’était qu’une chimère. Si, tu savais le bien que cela me fait de m’en rendre compte ! Un instant, j’ai eu la sensation que tout était si vrai. Tu cours maintenant sur le pont, vers le palais illuminé. Je sais que je te reverrai. Cela me rassure. Ta silhouette s’amenuise dans le lointain. Ta foulée est rapide, plus que la mienne. Je suis essoufflé. A l’est, le jour soulève un coin de nuit. Dans le ciel se dessine le voile blanc d’un matin de brume. Je m’arrête à l’entrée du pont pour en profiter, pour me reposer. Jamais, je n’irai plus loin. Les yeux, jaunes et cruels des lions de pierre, me regardent à l’entrée du pont interdit.

Lire la suite

This site is protected by wp-copyrightpro.com

This function has been disabled for Gothique-et-Romantique.