The eye of the day

This morning, the sun rose on the cellar of my secrecies. It entered gently, so slowly that I felt it to penetrate, preparing me with its intrusion, its questions. I hid in the darkest recesses of my insulation, the reducing one, not wanting to face this world of light which attacks me. In the cellar, under the stone vault, the calm, silence are my more faithful companions. It made fresh there whereas outside the dry grass, the flowers miss water, the sheets curl up. I see this sun going up white, aggressive, extreme. It will enter by the small window. That which is too high, that I, that I cannot reach cannot close. It is the eye of the day. This intrusive, inquisitive eye. The sun entered, I knew it. It lit the first stones of the window, then extended on those from the vault. I felt his heat. With it, the visitors of the day entered, discovering the underground crypt of the church where I am in hiding since so a long time. Always same remarks, same anxious glances. I have the habit. They are in search of phantom, of a phantom. They seek me, never see me. The days of summer, when the eye of the day violates my intimacy, I funds on the walls, run on the ground, slip between the stone slabs. I remain invisible.
Lire la suiteL’oeil du jour

Ce matin, le soleil s’est levé sur la cave de mes secrets. Il est entré doucement, si lentement que je l’ai senti pénétrer, me préparant à son intrusion, ses questions. Je me suis caché dans les recoins les plus sombres de mon isolement, le fuyant, ne voulant pas affronter ce monde de lumière qui m’agresse. Dans la cave, sous la voûte de pierres, le calme, le silence sont mes plus fidèles compagnons. Il y fait frais alors que dehors l’herbe sèche, les fleurs manquent d’eau, les feuilles se recroquevillent. Je vois ce soleil monter blanc, agressif, brûlant. Il va entrer par la petite fenêtre. Celle qui est trop haute, que je ne peux pas atteindre, que je ne peux pas fermer. Elle est l’œil du jour. Cet œil intrusif, inquisiteur. Le soleil est entré, je le savais. Il a éclairé les premières pierres de la fenêtre, puis s’est étendu sur celles de la voûte. J’ai senti sa chaleur. Avec elle, sont entrés les visiteurs du jour, découvrant la crypte souterraine de l’église où je me terre depuis si longtemps. Toujours les mêmes remarques, les mêmes regards anxieux. J’ai l’habitude. Ils sont à la recherche du fantôme, d’un fantôme. Ils me cherchent, ne me voient jamais. Les jours d’été, quand l’œil du jour viole mon intimité, je me fonds sur les murs, coule sur le sol, glisse entre les dalles de pierres. Je reste invisible.
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