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gothique et romantique

Posts made in août 4th, 2012

The cherubs played in the sky

Publié le 4 Août 2012 | Aucun commentaire

The cherubs played in the sky

On the other side of the street, the windows of the large house gray are closed by white metal shutters. Gray walls, a black iron rail. They never open. The day, the animation of the street, the cars, the pedestrians pass in front of without the least attention.
Gray, sad, the walls of this large house are impersonal. It resembles so many of other dwellings of the street. There However, a day, a man alone came to live. He spoke with the wind, with the moon, murmured incomprehensible things. Its trailing step, was hesitant, as that of a child who too quickly grew. Its face, old man, had something of childish. Its eyes, malicious, facetious, were not in their place on this wrinkled face.
With the arrival of the night, the gleams of the reverberators, the silence of the moon, cherubs through the white metal shutters escaped, flying in the sky. To see them, it was necessary to open its heart with the mysteries of the night, to hear their cries, their joy of escaping. When, in the large house on other side of the street, maternity closed, posed its white shutters on its windows, plunging the rooms in a major black, the cherubs felt forsaken.
It is this day when the man arrived.
It folded up the shutters of a window, opened an eye at the large house. Each evening, a light ignited with the ceiling of a kitchen. The man only ate, sitted with a table, making great gestures. In old maternity, the children, without parents, ran in the corridors of the house. Died, they did not make noise but the breath of their races disturbed the man taking his meal. It rose, extinguished the light, plunging the large house in the darkness
It was the moment when the reverberators ignited in the street.
Through the shutters, the cherubs escaped, continuing in the sky, the great recreation of the night. On the paving stones of the roadway, cats passed from a nonchalant step, looking at the kids of the sky continuing. In the church, near, the cherubs played hide-and-seek behind the large red stone pillars; pressed on the keyboard of the organ. The music went up in the vault of the church, awaking people. Each evening, it was thus.
It was the moment when the man left in the street.
He frightened, grumbling, spitting on the ground, going painfully, being pressed on his cane. He moved towards the church, looking at the bell-tower, howling of the incomprehensible words. The organ stopped. Silence returned. In the street, its strange powers gave birth to terror. Its house became that of the fear. People were diverted, avoiding passing in front of, panicking. The man felt it.
It is the moment when it decided to close the only open window.
The gray house is now closed. The white metal shutters are closed. There is no more light the evening in the kitchen. Certain evenings of storm, the inhabitants of the street say to hear cries of tears of children leaving the large house. They are in charge of distress, of abandonment. Nobody any more is there to keep them.

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Les angelots jouaient dans le ciel

Publié le 4 Août 2012 | Aucun commentaire

Les angelots jouaient dans le ciel

De l’autre côté de la rue, les fenêtres de la grande maison grises sont fermées par des volets de métal blanc. Des murs gris, une rambarde de fer noire. Elles ne s’ouvrent jamais. La journée, l’animation de la rue, les voitures, les piétons passent devant sans la moindre attention.

Gris, tristes, les murs de cette grande maison sont impersonnels. Elle ressemble à tant d’autres habitations de la rue. Pourtant, un jour, un homme seul est venu y habiter. Il parlait au vent, à la lune, murmurait des choses incompréhensibles. Son pas traînant, était hésitant, comme celui d’un enfant qui a trop vite grandi. Son visage, vieux, avait quelque chose d’enfantin. Ses yeux, malicieux, facétieux, n’étaient pas à leur place sur ce visage ridé.

Avec l’arrivée de la nuit, les lueurs des réverbères, le silence de la lune, des angelots au travers des volets de métal blanc s’échappaient, volant dans le ciel. Pour les voir, il fallait ouvrir son cœur aux mystères de la nuit, entendre leurs cris, leur joie de s’échapper. Quand, dans la grande maison de l’autre côté de la rue, la maternité a fermé, posé ses volets blancs sur ses fenêtres, plongeant les chambres dans un noir profond, les angelots se sont sentis délaissés.

C’est ce jour où l’homme est arrivé.

Il a replié les volets d’une fenêtre, ouvert un œil à la grande maison. Chaque soir, une lumière s’est allumée au plafond d’une cuisine. L’homme mangeait seul, assis à une table, faisant de grands gestes. Dans l’ancienne maternité, les enfants, sans parents, couraient dans les couloirs de la maison. Morts, ils ne faisaient pas de bruit mais le souffle de leurs courses perturbait  l’homme prenant son repas. Il se levait, éteignait la lumière, plongeant la grande maison dans l’obscurité

C’était le moment où les réverbères s’allumaient dans la rue.

Au travers des volets, les angelots s’échappaient, se poursuivant dans le ciel, dans la grande récréation de la nuit. Sur les pavés de la chaussée, des chats passaient d’un pas nonchalant, regardant les gamins du ciel se poursuivre. Dans l’église, toute proche, les angelots jouaient à cache-cache derrière les grands piliers de pierres rouges ; appuyaient sur le clavier de l’orgue. La musique montait dans la voute de l’église, réveillant les gens. Chaque soir, c’était ainsi.

C’était le moment où l’homme sortait dans la rue.

Il faisait peur, grommelant, crachant au sol, marchant péniblement, s’appuyant sur sa canne. Il se dirigeait  vers l’église, regardant le clocher, hurlant des paroles incompréhensibles. L’orgue s’arrêtait. Le silence revenait. Dans la rue, ses pouvoirs étranges ont fait naître la terreur. Sa maison est devenue celle de la peur. Les gens se sont détournés, évitant de passer devant, paniquant. L’homme l’a ressenti.

C’est le moment où il a décidé de fermer la seule fenêtre ouverte.

La maison grise est maintenant fermée. Les volets de métal blancs sont clos. Il n’y a plus de lumière le soir dans la cuisine. Certains soirs d’orage, les habitants de la rue disent entendre des cris de pleurs d’enfants sortant de la grande maison. Ils sont chargés de détresse, d’abandon. Plus personne n’est là pour les garder.

 

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