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gothique et romantique

Posts made in juillet, 2012

La lune n’a plus pitié de nous…

Publié le 23 Juil 2012 | Aucun commentaire

Je suis souvent allé, par les chemins de la forêt, jusqu’à la croix. Celle perdue, au carrefour de quatre chemins, au cœur de l’immensité d’arbres sombres et inquiétants. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis venu. Depuis ma première visite, je ne vis plus que pour la lueur merveilleuse qui m’a accueilli. Elle m’apaise. Une nouvelle fois, je progresse vers elle. La lune éclaire mes pas, étouffés par le tapis de feuilles mortes. Les ombres des arbres se font plus étroites, plus discrètes. Les rapaces arrêtent de siffler. Peu à peu, le silence se fait lourd, pesant, oppressant. J’ai ressenti cette impression lors de ma première venue. Cette nuit où je m’étais égaré alors que je te cherchais désespérément. Mais cela ne m’inquiète plus maintenant. C’est, à chaque fois, pareil. Je suis venu de jour sans ressentir cette impression de chaleur merveilleuse me pénétrant. La croix de pierre est classique sur son socle, belle, sans plus. Alors que la nuit, le rayon de lune qui la transperce projette en arrière plan une autre croix blanche qui semble flotter dans l’air. De jour, on ne la voit pas. Elle est translucide, irréelle. Souvent, je tends la main pour la saisir mais tu ne me laisses jamais approcher. Tu es partie ce soir de brume dans la grande forêt pour ne plus jamais revenir. Je t’ai cherchée sans jamais te trouver si ce n’est cette croix merveilleuse qui dans mon imaginaire te remplace. C’est pourquoi, ce soir, comme les autres soirs, je te rends visite. La forêt se pare de silence, nous offrant une part d’intimité. On aura peu de choses à se dire. Je vais m’approcher de la croix, m’asseoir devant elle, attendre que la lune vienne caresser d’un rayon magique la croix, provoquant l’apparition. J’ai peur. Hier, elle n’était pas là. Les jours précédant aussi. Le vide de nos dernières rencontres est-il venu éteindre mon imagination et la lueur merveilleuse ? Depuis plusieurs nuits, les rayons de lune ne touchent plus les pierres de la croix. Ma douleur de ton absence s’éloigne, mon deuil se fait. La lune n’a plus pitié de nous…

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I do not have any more the key

Publié le 17 Juil 2012 | Aucun commentaire

I do not have any more the key

I had sworn that never I will not pass in front of the castle, for this day when you closed his door definitively. A long time ago, ten years, perhaps more? Nine years, ten months and seven days ago exactly. I cannot make seeming, to speak about it with detachment. That is impossible for me for all these memories which we have with. Its walls are the books of our more beautiful years. Its windows, our first openings on the world. We came there the summer. At this period when all is easier, long days, soft nights. These images are languorous times of summer infinite. They prepared by this long road of the vacancies to join it. One told stories for better crossing his grid, to penetrate in his imaginary. It was ours, of the staircases which squeak, of the closed doors, of the big rooms, this cold of the last winter being detached in scrap under the attacks from a blazing summer. One opened the windows, pushed the shutters; the light settled while we withdraw cloths recovering the pieces of furniture. How much times have it is done? The years passing the rooms became less large, the less high staircases but the magic always operated. So far where we closed his door definitively. Over the moment, nothing us were said. One did not have to say to him goodbye because we thought of returning like habit. Except, that further on the road of the return to the turning of a turn, in this place where there was a red house, blood of the abandonment, we learned that it would be sold. The castle was going to leave us. We still live, today, with this open scar, deeper than all these other summers spent to trail without goal, more painful than these one completed time memories, we always think of him. What did it become? It is always alive in our memory. This is why, I disavowed my promise and came to see it. Its doors, its windows are closed, as if nobody had opened them since our departure. Rust was installed on the large grid of entry. Insane grasses push in the court in front of the garages with the carved wood doors. It waits désœuvré. I approached. I would have liked to push the grid, to open the door, to jump on the first stairs which squeak, to go up as insane in the stages, to open the windows, to make like front. I was able to awake it. At this moment, I became aware that I do not have of it any more the key, the precipitant for always in the cemetery of my memory.

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Je n’en ai plus la clé

Publié le 17 Juil 2012 | Aucun commentaire

J’avais juré que jamais je ne passerai devant le château, depuis ce jour où tu as fermé sa porte définitivement. Il y a longtemps, dix ans, peut-être plus ? Il y a neuf ans, dix mois et sept jours exactement. Je ne peux pas faire semblant, en parler avec détachement. Cela m’est impossible pour tous ces souvenirs que nous avons avec. Ses murs sont les livres de nos plus belles années. Ses fenêtres, nos premières ouvertures sur le monde. Nous y venions l’été. A cette période où tout est plus facile, les jours longs, les nuits douces. Ces images sont les temps langoureux d’été infinis. Elles se préparaient par cette route longue des vacances pour le rejoindre. On se racontait des histoires pour mieux franchir sa grille, pénétrer dans son imaginaire. C’était le notre, des escaliers qui grincent, des portes closes, des grandes salles, ce froid du dernier hiver se détachant en lambeau sous les assauts d’un été flamboyant. On ouvrait les fenêtres, poussait les volets; la lumière s’installait pendant que nous retirions les draps recouvrant les meubles. Combien de fois l’avons nous fait ? Les années passant les salles sont devenues moins grandes, les escaliers moins hauts mais la magie opérait toujours. Jusqu’à ce jour où nous avons fermé sa porte définitivement. Sur l’instant, on ne nous a rien dit. On a pas eu à lui dire au revoir car nous pensions revenir comme de coutume. Sauf, que plus loin sur la route du retour au détour d’un virage, dans ce lieu où il y avait une maison rouge, du sang de l’abandon, nous avons appris qu’il serait vendu. Le château allait nous quitter. Nous vivons encore, aujourd’hui, avec cette cicatrice béante, plus profonde que tous ces autres étés passés à traîner sans but, plus douloureuse que ces souvenirs d’une époque révolue, nous pensons toujours à lui. Qu’est-il devenu ? Il est toujours vivant dans notre mémoire. C’est pourquoi, j’ai renié ma promesse et suis venu le voir. Ses portes, ses fenêtres sont closes, comme si personne le les avait ouvertes depuis notre départ. La rouille s’est installée sur la grande grille d’entrée. Des herbes folles poussent dans la cour devant les garages aux portes de bois sculptées. Il attend désœuvré. Je me suis approché. J’aurais voulu pousser la grille, ouvrir la porte, sauter sur les premières marches de l’escalier qui grince, monter comme un fou dans les étages, ouvrir les fenêtres, faire comme avant. J’étais en mesure de le réveiller. A cet instant, j’ai pris conscience que je n’en ai plus la clé, le précipitant pour toujours dans le cimetière de ma mémoire.

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We held it

Publié le 13 Juil 2012 | Aucun commentaire

We held it

There are only in love ones, on the public benches, which have the right to be happy. Languorous, they know that the eternal snow protects their love. Look at their eyes, this spark of youth, their madness, their life. We were thus. Today, we walk less quickly with our worn bodies. The bench enables us to rest. One does not believe any more in the eternal snow. But we always sat together on this public bench where in love ones have the right to be happy. It is not a performance but this will of each day which protected our love. Then, yes, I confess it, I am a liar, I still believe in the eternal snow although the existence taught me that they found with the sun. I knew to turn the glance not to be tried by other mirages. I preserved the opened eyes, rivetted on you, seeking to light me your life, of your madness. They protected me, leading me towards this bench where I always take as much pleasure to be sitted in your company. Soon, we will not be able to come there any more. We will miss the forces. In fact snows of the love found with the sun but the life, our lives. Do not say it to in love, does not break their not dreamed. We were so well when we had their age, that we made this project gives never to leave us. We held it.

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Le banc des amoureux

Publié le 12 Juil 2012 | Aucun commentaire

Le banc des amoureux

Il n’y a que les amoureux, sur les bancs publics, qui ont le droit d’être heureux. Langoureux, ils savent que les neiges éternelles protègent leur amour. Regarde leurs yeux, cette étincelle de jeunesse, leur folie, leur vie. Nous étions ainsi. Aujourd’hui, nous marchons moins vite avec nos corps usés. Le banc nous permet de nous reposer. On ne croit plus aux neiges éternelles. Mais nous sommes toujours assis ensemble sur ce banc public où les amoureux ont le droit d’être heureux. Ce n’est pas une performance mais cette volonté de chaque jour qui a protégé notre amour. Alors, oui, je le confesse, je suis un menteur, je crois encore aux neiges éternelles bien que l’existence m’ait enseigné qu’elles fondent au soleil. J’ai su tourner le regard pour ne pas être tenté par d’autres mirages. J’ai conservé les yeux ouverts, rivés sur toi, cherchant à m’éclairer de ta vie, de ta folie. Elles m’ont protégé, me conduisant vers ce banc où je prends toujours autant de plaisir à être assis en ta compagnie. Prochainement, nous ne pourrons plus y venir. Les forces nous manqueront. Ce n’est pas les neiges de l’amour qui fondent au soleil mais la vie, nos vies. Ne le dis pas aux amoureux, ne brise pas leurs rêves. Nous étions si bien lorsque nous avions leur âge, que nous faisions ce projet fou de ne jamais nous quitter. Nous l’avons tenu.

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