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gothique et romantique

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Je le tolère

Publié le 16 Fév 2024 | Aucun commentaire

J’entends le cri du cormoran

Qui s’envole en s’abrutissant

Fait de plumes et d’air

Il se plaint, il exagère

Je le tolère …

Alors que s’abat le vent inévitablement

Sans précédent, sans atermoiements

J’entends ses appels à fredonner

En ânonnant le refrain bleuté

Venu apostropher mes silences

Cette oppression en cadence

Étouffant mes nuits de nostalgie

Là où se blottissent mes crachins d’ennuis

Un feu d’artifice sans éclats

Une déclinaison fade et lasse

Une fraction qui ruisselle là

Sur des écailles remplies de crasse

Il y a là-bas au fond de ce corridor

Un affrontement de détails et d’or

Celui de l’heure de toutes les erreurs

Le tic tac du bonheur ou du malheur ?

Intense et vertigineux

Informe et laborieux

Une tentation de passion ?

Une érosion de sensations ?

Il se plaint, il exagère

Je le tolère …

Par pitié ou par sincérité

J’aime mon humanité amplifiée

Elle me distingue, me rend dingue

En courant comme un baltringue

Vers le miroir fatidique

Face à mon reflet lyrique

La mélodie du cœur

Le tic tac du bonheur ou du malheur ?

Intense et vertigineux

Informe et laborieux

Je goûte au sublime

Je parviens à l’intime

D’une version d’extase minorée

Elle est presque cicatrisée

De ses anciennes blessures

Ce temps dur qui dure

Qui se plaint, qui exagère

Je le tolère …

Par faiblesse et compassion

Pourquoi cette exception ?

Il y a dans l’errance

Cette part d’abondance

A comprendre sans fendre

Le détail que l’on doit prendre

Comme la raison pure

De l’écart qui fait l’armure

J’ai ce doute au bout de l’impasse

Qui m’attend, qui s’agace

Où sont nos corps sublimes

Que les ans abîment ?

Là-bas parmi les humeurs

Humides et malingres

Je capte leurs peurs

Je les sais pingres

Ingrates et cupides

Suis-je assez stupide

Pour cajoler ce corps affadi

Le squelette de mon ennui ?

Qui se plaint, qui exagère

Je le tolère …

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C’est ainsi et aussi …

Publié le 3 Fév 2024 | Aucun commentaire

J’ai posé sur l’autel de l’inutile

Mes vertiges incompressibles

Ces moments si difficiles

Qui s’enflamment inaccessibles

Dans l’humeur ombrageuse

De lourdes pluies ténébreuses

C’est ainsi et aussi …

L’histoire d’un moment

Totalement hors du temps

Qui s’assombrit en s’endormant

Donnant le sentiment lancinant

D’un jour sans fin jusqu’à demain

Prends ma main, attendons ce matin

Ce sera ainsi et aussi …

A petits pas dans le corridor

Vers l’alcôve et ses ors

Sublimes et enflammés

Pour ordonner et légiférer

Nos amours, l’issue du parcours

Sur les ourlets des labours

Ce fut ainsi et aussi …

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Question

Publié le 22 Jan 2024 | Aucun commentaire

Où flottent les nénuphars lorsqu’il est trop tard 

Quand tombe un blizzard noyé dans le brouillard ?

Je parle à mes spectres qui me narguent, me provoquent

Qui s’évadent dans l’aurore naissante au bout du Roc

Une fin de terre puis la mer le silence et ce goût d’amer

Où s’embrasent les petits papiers quand il n’y a plus de guerre ?

Dorment-ils au fond de tiroirs fatigués lorsque vient le soir ?

Je suis emprunt de mélancolie, de nostalgie sans le savoir

Par clairvoyance, par inadvertance, mais aussi par aisance

Je pleure les matins de transhumance emporté par l’ambiance

Stupidement, banalement, dans un parcours s’achevant

Au bord d’une mare sans même l’espoir d’un soupir humiliant

Où flottent les nénuphars lorsqu’il est trop tard 

Quand tombe un blizzard noyé dans le brouillard ?

Je ne peux y répondre, je ne veux y répondre, j’entends fondre

Mon absolu, presque têtu, tristement nu, ayant perdu toute vertu

Où irons-nous après la mer et la terre, plus loin que les barrières ?

Où danserons-nous après l’été, dans une forêt ou dans les prés ?

J’imagine encore me voir rayonner, m’émerveiller, respirer, rêver

Sans rupture, ni parjure, dans l’espoir extrême d’un futur qui dure

Je suis fou et négligé d’encore imaginer un brin de prospérité

Comme un corps parfait, comme une âme expansée et glorifiée

Ma folie est ainsi, tardive, transie, vive, épanouie, et…

S’accole, s’adjoint à ce mystère qui tétanise les pierres

Où flottent les nénuphars lorsqu’il est trop tard 

Quand tombe un blizzard noyé dans le brouillard ?

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Des chemins neigeux

Publié le 12 Jan 2024 | Aucun commentaire

J’allais par des chemins neigeux et miraculeux

J’allais autrefois au travers de ce miroir sans foi

Il s’éveillait à l’instant comme un soleil irradié

Qui par hasard baillait pour s’être levé trop tard

J’allais parmi ce trafic à l’empreinte hystérique

Comme une particule infinitésimale et presque ridicule

Où furent incinérés les restes de nos léthargies bleutées ?

Je veux parler de ces temps bienveillants avec nous en dedans

Je veux aussi parler de cette fugue qui nous subjugue

Nous transportent avant que le temps ne l’avorte

Rouges furent nos incendies qui moururent sous la pluie

Il ne m’en reste que des cendres et ce silence à prendre

Pire à devoir comprendre pour faire semblant de l’entendre

Il s’avère l’abandon d’une solitude artificielle et sans pardon

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Les cieux turquoises

Publié le 31 Déc 2023 | Aucun commentaire

S’endorment irrémédiablement les cieux turquoises

Alors qu’en lettres de sang s’écrivent sur l’ardoise

Les maux qui se mélangent et s’interpénètrent

En quelques syllabes jetées par la fenêtre

Je suis au bout de cette impasse alors que s’efface

Le souvenir improbable d’hier et de ses grimaces

Je m’agace devant cette interface si proche du carrefour

Où sont allés s’embrouiller les barbelés de nos amours

Mystérieux sont nos silences, vicieux furent nos adieux

J’en ai l’amer dans la bouche comme le sel de l’enfer

Parallèle à la brûlure permanente de nos guerres

Éblouis ont été ces espoirs d’une paix inassouvie

Ébahis ont été ces soirs de tempête, nos incendies

Et quoi qu’ils aient dit quand le vent nous propulsa vers l’infini

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