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gothique et romantique

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Quarantaine. Jour 3. Solitude

Publié le 19 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’irai à la conquête de citadelles. En me guidant sur la carte de mes pensées obscures. Avec pour repère un nord bipolaire. Recherchant dans des coins ronds notre futur. Pour le ciseler à l’aube de nouvelles prospérités. Celles de nos tendresses partagées. J’ai en moi tellement de choses à te dire. Au goût de miel et de vin, aux reflets de myrrhe. Notre miroir aux alouettes stériles. Le double de ces impossibles cadavériques. Prend-moi la main pour rendre les éléments plus faciles. Faisons souffler le temps et le vent. Marchons vers la porte de bois dans une course hystérique.

J’irai à la conquête de citadelles. Pour être roi ou pénitent, les deux à la fois. Dressant mon étendard là-haut sur le toit. Pour qu’il claque au vent et qu’on le voit. Je serai juge et partie, complice et bourreau. J’aurais entre les mains l’instant et le droit. Décidant du laid ou du beau. Tétanisant les idéaux jugés inutiles et sans foi. Moi, l’intransigeant dominateur et ses raideurs. Je te décris l’image de ce que j’exhume. Parmi l’autopsie de mes psychanalyses posthumes. Souviens-toi de tout et mieux encore soyons fous. Imaginatifs et créatifs à l’heure de franchir la porte de bois.

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Quarantaine. Jour 2. Isolement

Publié le 18 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’irai à la conquête de citadelles. Dans le tourbillon d’une fatalité évocatrice. De cette rébellion issue des volcans de mes rancœurs. Et se lèveront les légions dominatrices. Leurs corps torsadés des lueurs. Offrant à la nuit les teintes orangées. D’une mascarade surannée dans les lenteurs évanescentes. De mon immortalité à l’onde verdoyante. Parle-moi de ces fantômes qui t’ont enfanté. Toi, spectre de ces dômes couronnés. Vertueux d’un absolu irrespectueux. Que je piétine avidement. La colle de leurs peines sous mes semelles. Je ris et je pleure alors que tu m’ensorcelles. Infiniment et tout le temps.

J’irai à la conquête de citadelles. Frapper à leurs portes de bois. Là où rodent les rondeurs de mots brusques. Leurs lames ciselées découpant. Avec des trémolos dans la voix. Le ton et l’intonation d’exceptions. S’enroulant et s’interpénétrant bruyamment. Alors que rien n’offusque. Pas même le parchemin de ces arabesques d’idées. Jetées à la volée pour le bec d’oiseaux. Tranchant dans l’absolu endormi. Picorant l’excellence à la barbe de moineaux. Sur des corps aux âmes meurtries. Venant frapper aux portes de bois. En demandant un asile de mauvais aloi. Avec l’outrecuidance de n’y voir aucune offense. Je frémis et te maudis, toi mon fantôme proscrit.

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Quarantaine. Jour 1. L’inconnu

Publié le 17 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’irai à la conquête de citadelles. Sous des soleils radieux et méprisants. Dans l’impertinence provocatrice. D’être transfiguré et absent. Porté par une illusion banale. Sur des terres sans hospices. Où s’éclaire un temps carcéral. Sous l’éclat jaunâtre d’un fanal. Mes pas seront lourds et pénétrants. Dans cette vase collant à mes sabots. Piétinant les viscères de mes idéaux. Sous le regard de charognards sortis de tripots. Lorgnant sur ce festin incestueux. Entre ce que je fus et ne suis plus. Gueux du néant et de son absolu. Je me noie dans leurs tourbillons. Désenchanté et sans contre façon.

J’irai à la conquête de citadelles. Sur le dernier quart d’une lune. Chevauchant l’inutile en articulant des phrases inaudibles. Pour séduire une sirène au fond d’une lagune. Irascible, elle jouera avec mes caprices, en fera des tresses. De misère, matière à alimenter un bûcher d’allégresse. Je deviendrais l’otage de ses concessions hasardeuses. Aux fruits du temps et de leurs enfants. Tous insidieux et nostalgiques, particules du futile. Cette corde tendue entre mon imagination et mon présent. Devant la porte de bois, sa main et le froid. De nos turpitudes emblématiques. Lorsque mon cœur deviendra mélancolique.

J’irai à la conquête de citadelles. Aux trésors sanguinolents et prospères. La pierre et le feu de nos silex chapardeurs. Des lumières d’un autre temps à la naissance du faon. Gracile et naïf dans la pénombre de ces bois. Hâbleurs moqués par les rondeurs d’un soleil. Noir comme les catacombes de mon âme. Pareille à la prospérité envieuse qui se pâme. D’oriflammes vertueux en tétanisant l’inexistant. Moi, qui ne suis que rien et vulgaire. Je tremble à l’évocation de ces fureurs intransigeantes et fugaces. Leurs faces hagardes et leurs hurlements de mégères. Toutes ces couleurs sanguinaires qui m’agacent…

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Les amants du château

Publié le 10 Mar 2020 | Aucun commentaire

D’hier et d’aujourd’hui au creux de la nuit. S’ébattent les fantômes de maintenant et d’autrefois. Ici dans le calme d’un couloir aux murs blancs. Portés par le silence dans le soir qui s’étend. En cajolant des onces de mauvaise foi. Ils jouent de ces mensonges vulgaires qui s’agglomèrent. Aux craintes intuitives, aux soubresauts furtifs. Je parle de ces exceptions captives, de ces pleurs inexpressifs. Lorsque bruisse l’ennui de leurs pas. Dans le crépuscule de leur lassitude. Là éphémère et toujours amère.

Ils ont d’hier et d’aujourd’hui une attitude. Celle d’attendre le pire et de s’enivrer. De ces instants mièvres et nécrosés. Comme s’il s’agissait d’une température idéale. Pour réchauffer ce sang noir et glacial. Qui parcoure les veines d’un château crépusculaire. Où les mythes sont d’actualité en ce soir de bal. Nous irons aux bras de fantômes aux regards fatals. Fiers de briller sous l’éclat d’une lune banale. Dans un tourbillon invisible. Réunis par cette sensation imprévisible. De frapper à la porte de s’aimer.

D’hier et d’aujourd’hui comme s’il en avait toujours été. Ainsi proches avec cette profusion d’immortalité. Dans les veines et le cœur. Faisant exploser ces approximations. Tous ces interdits lorsque nous avons failli. Nos fautes, nos erreurs. Dans l’explosion silencieuse de notre passion. Je pense à ces fragments de temps. Qui sous nos pieds s’enlacent fugacement. Fantômes méticuleux de ce bien si précieux. Habiter le passé en oubliant d’avoir été. Et, se projetant ainsi vers de nouveaux étés.

J’ai d’hier et d’aujourd’hui le goût d’un sel. Aux larmes de mer, au sol de marées salants. Quand s’emporte l’ouragan, que hurle sa ritournelle. Plus loin que ces nuits crépusculaires dans le château. Aux rêves tristes et envahissants. Aux couloirs vides et étouffants. Je pousse les portes de l’ennui pour visiter des amis. Ayant fait du néant un amant castrateur. Nous devisons de tout, de rien, de nos peurs. Lorsque se lève l’aube d’un matin intérieur. Et qu’il faudra s’alanguir de cette pesanteur.

D’hier et d’aujourd’hui tangue toute absence de vérité. Avec cette couleur de l’alcool dans une eau fruitée. Qui exagère la dépendance à ce sentiment de fragilité. Nous fantômes de chaque journée dupliquée. Cherchant dans la glaise un reflet doré. Dans le miroir, il n’y a que des morceaux décomposés. Qui bout à bout composent l’ennui. Cette partition désaccordée.Sur laquelle au bal d’hier nous avons dansé. Sur laquelle au bal d’aujourd’hui nous irons danser. Tout en sachant que s’aimer sera indispensable pour ne pas s’oublier.

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Le soir

Publié le 3 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’entends le bruit du silence éparse et omniprésent. Accroché aux exaspérations du vent. S’enroulant entre les doigts des éléments. Outrepassant ses droits exagérément. Sans se douter de l’ironie. Du calme qui m’envahit. Alors que dehors souffle l’ouragan.Je ne veux plus penser. Ni même imaginer. Le soir en m’endormant. Aux bruits, aux sourires du passé. Comme s’ils n’avaient jamais existé. Comme s’ils n’avaient jamais été.

Je ne veux plus parler. Je ne veux plus caresser. Le vulgaire magnifiant les temps d’hier. Leur donnant le symbole de belles manières. J’ai joué tous les rôles. Sans jamais trouver drôle. Les nuits sans lune. Les jours sans lumière. Traînant dans les dunes. Regardant pousser le lierre. Sur de vieilles pierres. Comme si c’était l’unique vérité. Une forme instable d’immortalité. Figée et collée pour l’éternité. Sans aucune larme de regret.

Je ne veux plus regarder. Je ne veux plus contempler. Les absurdités qui ont souvent été. De profondes certitudes énoncées. Toutes venues parsemer une histoire. Celle gravée dans la mémoire. D’un chemin parcouru pas à pas. Entre fatalité et bon vouloir. Là dans une bonté illusoire. A donner un son à des illusions. Une parole abondante avec quelques passions. Une sensation de destinée. Aux couleurs d’un ciel d’été.

J’entends le bruit du silence éparse et omniprésent. Accroché aux exaspérations du vent. Et, je ne ne peux m’empêcher de penser. Aux fantômes si souvent rencontrés. Tous ayant été des points de passage. Des étapes pour chaque âge. Puis s’en sont allés. Sans même remarquer. Qu’ils s’étaient évaporés. Emportant leurs ombres. Dans les nuits sombres. D’une armoire entassant la mémoire. Que le silence entrouvre parfois le soir.

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