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gothique et romantique

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Autrefois

Publié le 22 Fév 2023 | Aucun commentaire

Autrefois, passionnément

Un chuchotement…

Comme un aboutissement

Une folie, une variation, la sublimation

D’une exaspération au bout du bout

Cette exception à tant d’effusions

Passagères, téméraires, un état de fou

Comme si l’inutile avait été notre religion

Une confession, la sublimation d’une ablation

Nos cœurs amputés de leurs marques rouges

Ces lacérations, ces imprécations toutes en rouge

Oui j’ai le souvenir de ces traces de réductions

Nos guerres sans concession et puis l’absence

Longue, tumultueuse, impatiente, son indolence

Je suis devenu une particule de ce tumulte auréolé

Une part d’humanité d’autrefois poussant parmi le blé

Autrefois, passionnément

Un chuchotement…

Comme un enfant

Qui croyait que l’été ne connaît pas l’hiver

Ses rivages brisés, broyés, torturés

Par nécessité ; il en est toujours ainsi après l’été

Je pourrais dire à cet enfant ne soit pas effrayé

C’est un cauchemar puis bientôt tu seras réveillé

Mais c’est faux car affreux sont les ciels orangés

Ils n’ont pas encore succombé à la morosité

J’ai pour eux un brin de pitié

Où se cachent leurs monstres pathétiques ?

Dans le labyrinthe de leurs états psychédéliques ?

Ils sont invisibles, imprévisibles, inamovibles

Derrière le paravent où s’abrite le merle siffleur

Me parlant comme un hâbleur, en parfait menteur

Autrefois, passionnément

Un chuchotement…

L’embrasement

D’une balle de foin s’enflammant dans le lointain

Comme le phare de nos tempêtes incestueuses

Dans ce temps où l’amer se levait chaque matin

Il me tourmente, me lamente, alimente l’heure hideuse

Ses cris, ses nuits d’insomnies, le sinistre ennui

Je suis en équilibre sur le fil de ces instants de folie

Des nuits entières, je saisis la main de cette forme d’oubli

En récitant en vulgaire des rîmes infinitésimales et passagères

Où irons-nous après l’aube virginale ?

J’ai cette peur viscérale en moi, toi qui fut ma passion brutale

Te perdre, t’abîmer, te casser ou simplement t’ennuyer

C’est peu et tant à la fois comme une claque banale

L’unique sortie à nos exceptions fallacieuses et animales

Nous deux, il était une fois

Autrefois, passionnément

Dans un dernier chuchotement…

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Un double imaginaire

Publié le 16 Fév 2023 | Aucun commentaire

Serait-il stupide de créer voire de fusionner

Un double imaginaire avec nos confettis de réalité ?

Un bout de soi qui serait en contradiction avec une loi

Cette vérité frelatée de croire que c’était autrefois

Lorsque nous étions sans manière, sans aucune foi

A s’extasier sur une parole ou pire à se déchirer

On parlera d’un manque d’expérience et après ?

J’entends le murmure d’un faible contentement

Un pardon, un oubli, une poignée de sentiments

C’est ainsi que nous avons su nous approprier le temps

De concevoir une histoire, la notre, en coloriant le soir

De couleurs volées à cette humanité à bout d’espoir

Une part de mélancolie handicapante et enivrante

Une parcelle de nostalgie à l’humeur douce et lente

Elle nous colle à la peau, j’ose en appeler à sa candeur

Maintenant et demain au-delà de tant de rancœurs

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Brut

Publié le 6 Fév 2023 | Aucun commentaire

Brut et sans façon sur une échelle approximative

Fou à lier, baignant dans des vapeurs immersives

Surnageant parmi des eaux froides et corrosives

Tout en évoquant de fusionner de manière invasive

Afin que nous puissions nous évaporer main dans la main

Timidement, frileusement dans la tiédeur de chaque matin

Dites-moi qu’imaginer un double inexistant

Est raisonnable, abominable ou bien fascinant ?

Comme la sublimation théorique d’une fable ?

Comme un comportement envoûtant et affable ?

J’entends pleurer les rancœurs vierges de l’hiver

S’appropriant le sucré et le glacé pour me distraire

Il en est ainsi depuis que le tonnerre frappe la terre

J’ai vu projeté ses sculptures torsadées en enfer

Elles parlent d’hier et d’aujourd’hui, de cet imaginaire

Que nous fabriquions à coups de crayons téméraires

Il était vrai, il était faux, intolérant, pire arbitraire

Où s’abritent nos rêves solitaires qui dérivaient sur la mer ?

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Neige

Publié le 25 Jan 2023 | Aucun commentaire

Zéro degré sur l’échelle du froid

Le vent, la neige, la nuit, l’effroi

Les pas qui crissent sur le manteau blanc

L’immense forêt ses troncs, ses ombres

Un profond abandon dans l’isolement

Je dérive solitaire parmi les teintes sombres

Déambulant en funambule de l’incorrigible

Pour faire semblant que tout est possible

Je n’y crois pas moi-même mais c’est ainsi

Avancer, progresser, trébucher à l’infini

J’aime l’hiver au pays du vent et des loups

Loin des canapés soyeux où tout est doux

Une dérogation à l’ordre cosmique et magique

De mes interprétations inflexibles et passagères

Quelques approximations avec le froid qui pique

Qui mord, s’étalant de manière liquide sur ma chair

En osmose avec notre rencontre qui ose

Faire de cet instant un pied de nez au vulgaire

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Le temps qui s’enfuit

Publié le 11 Jan 2023 | Aucun commentaire

Si loin, si soudain, dans le lointain

Une aube, un son intense, insidieux

Une lueur, plus forte qu’un chuchotement

Un tremblement, une effraction sans fin

Une aurore pâle, frileuse, un ciel pluvieux

Dans l’embrasement à venir du firmament

Dans le silence du temps, se soulève le vent

Un froid apprivoisé, glaçant, presque rampant

Si proche, dans une confusion mutuelle

Cette incohérence matinale et consensuelle

Comme des larmes de soir à la fin du noir

Tièdes et rebelles, presque éternelles ?

Toutes se fardent devant le reflet d’un miroir

S’enflamment puis se glacent sans savoir

En paillettes de givre figées dans le brouillard

Elles musardent puis s’échappent jusqu’à plus tard

Vers des confins jusqu’aux rives d’une prochaine nuit

Cet instant aux vestiges d’un temps qui s’enfuit

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