Dis-moi où sont les neiges d’antan ?
Leur blancheur qui noie l’instant
Qui rend beau l’extrême latent
D’un battement incessant et insuffisant
Comme si le moment devenait un balbutiement
J’entends pleurer le cormoran en s’endormant
J’entends les écartements du firmament
Dans un éblouissement primitif et permanent
Tremble l’instant, s’apitoie le moment
De nos errements dans l’aurore s’élevant
Oui, je veux que ce temps devienne récurrent
Pour nous, à tout instant, quand se meurt
Le silence d’un permanent enfermement
Nous deux accolés, emmurés entre nos peurs
Lire la suiteLentement, régulièrement, imperceptiblement
S’immisce le temps, s’imbrique le moment
Puissamment, irrémédiablement
S’appuyant sur l’immobilisme ambiant
Qui se veut furtif, imaginatif , créatif
Il est en moi, il est en toi, il est notre loi
Où sont les terres de notre sang à vif ?
Où s’abattent les corbeaux sans foi ?
Tous apeurés, atrophiés, paralysés
Allant errant dans leur inhumanité
Je crois en ce temps de forte aisance
A son indolence d’une abominable suffisance
Qui nous brise par ses lenteurs, ses peurs
Il navigue là-bas plus loin que les digues
En ces lieux où naissent les tornades, ses sœurs
Ce laboratoire immoral planté dans la garrigue
Bleues sont les terres de nos imaginaires
Elles ondulent sous le rouleau de l’arbitraire
Nos volontés contrariés, nos rêves assassinés
Prouve-moi l’exception, le contraire ?
Plus haut que les vertiges abyssaux
Plus légers que le son des appeaux
Je donne au silence la vertu du compromis
Encore une fois, juste pour faire comme si
Où s’abreuvent les chevaux assoiffés ?
Dans des lacs aux eaux orangées et salées
Elles gèlent et se congèlent chaque été
Ne sont que les squelettes de tous nos regrets
Aussi, je crois à l’accessible du rien, du futile
Comme un hasard invisible, presque fragile
Comme un impossible devenu imprévisible
Venant ensemencer ma profonde mélancolie
Cette fille capricieuse à tendance ébahie
Nous deux formons ce couple transgressif
Cet assemblage industriel inexpressif
Un composé que l’on affuble d’antan
Oui, nos rires ne sont que rides et acides
Au temps, à l’instant, à ces moments
Souviens-toi du drapeau au vent ; solide et rigide
Capitale furent nos effusions animales
Fatales resteront nos hésitations maximales
L’accepter s’avéra ce premier pas de fait
Vers l’aboutissement d’un sol mosaïqué
Lui le craquelé, notre sécheresse de chaque été
Quand sous l’olivier s’effaça le nuage passé
Et que nos soupirs prirent le reflet d’un or contrarié
Aujourd’hui, nous hurlons face à nos approximations
Car vénéneuses restent nos vertueuses tentations
Lire la suiteHier, quand soufflait le mystère
L’absolu tentaculaire, nos misères
Ces fêlures imaginaires, nos hivers
Ces variations sans absolu
Nos hésitations, nos corps nus
Sous un souffle venu du ciel
Ou d’ailleurs quand sommeille
Le silence de nos indolences
Ces heures totales d’absences
Que l’on conjugue au pluriel
Pour qu’elles soient simples et belles
Vibre le son d’un accord sans nom
Beaux sont les vides de nos effusions
Il ne reste que ce temps d’hier, notre mystère
L’absolu tentaculaire, nos misères
Ces fêlures imaginaires, nos hivers
Lire la suiteToi, mon diable protecteur
Toi, qui joue les perturbateurs
Qui me brûle et m’enflamme
Je place en toi une part de mon âme
Pour qu’elle s’égare plus loin que mes inconstances
Et que tu l’entraînes dans tes danses
Ces tourbillons insaisissables qui me donnent le vertige
Au bout des pics et des cimes sans transiger
Sans dire l’infortune de nos crises qui obligent
A l’inépuisable combat d’un rapport forcé
Nous deux dans l’opposition impossible de nous accorder
Je te parle de ces riens que tu balaies d’un revers de main
Sombres sont mes ciels, clairs sont les tiens
Il existe au bord de l’abîme une pierre où s’accrocher
Montre la moi une dernière fois pour ne pas tomber
En faisant de l’approximatif une plaie à vif
Cette douleur du réel forte et belle
Que l’on contemple à l’aube sous les ifs
Un temps arrêté qui rappelle l’heure du péché originel
Nos transgressions, nos hésitations et bien plus encore
L’imaginaire d’une rébellion tracée sur le corps
Ces stigmates, le livre de notre vie
Oui, avec toi je crois en l’infini
Lire la suiteToi, la ténébreuse idée qui me hante
Toi, la féconde excavation qui me tente
Tu es ce saisissement, cet instable frémissement
Je t’aime, je t’envie
Ma folie que je chéris
Par complaisance à mes humeurs insaisissables
Qui sont le miroir aux éclats inclassables
Tous ces visages multiples et caractériels
Là où je m’égare en laissant trop de part au hasard
Je mens, je triche car nous sommes fusionnels
En cela, je te maudis jusqu’à plus tard
Belles sont nos impétueuses cicatrices
Originelles sont nos errances factices
J’ai sur le corps le talisman de nos erreurs
J’évoque ces fureurs intuitives et sans peur
Je les arbore en étendard de nos transhumances frileuses
Si haut que nos corps s’embrasent sur l’idée hideuse
D’être semblables comme des tumeurs craintives
Non, je n’ai pas cette foi, ni cette vision intuitive
Toi, la ténébreuse idée qui me hante
Toi, la féconde excavation qui me tente
Tamisons nos tristesses sur l’aurore s’embrasant
Quand nos labeurs ne sont que des épouvantails à l’instant
Ce moment où nos accomplissements seront chapardeurs
Extrêmes et sensibles faits d’une part de langueur
Tu parles de faiblesse, j’entends bassesse
Je te sais perverse pour obtenir une caresse
Nos dérives, nos nostalgies sont invisibles
Souvent tu les catalogues d’imprévisibles
Exponentiels sont nos maux
Exceptionnels sont nos mots
Ces lettres vénéneuses jamais expédiées
Ces missives aux squelettes empoisonnés
Je ressens sur mon âme le ressac de ces hésitations
Il m’use, j’en abuse en addiction à l’effraction
D’une forme de facilité, nous deux de s’être aimés
Nous deux d’avoir fusionné jusqu’à s’en intoxiquer
Lire la suiteThis site is protected by wp-copyrightpro.com
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