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gothique et romantique

Bienvenue

Hymne à la vie

Publié le 20 Juin 2023 | Aucun commentaire

Lentement sur l’axe du temps

Paradoxalement dans le souffle du vent

J’entends les murmures abrasifs

Ces plaintes de nos âmes à vif

J’entends ce chœur d’un requiem

Ses pleurs, ses humeurs, j’aime

Les tendresses volcaniques de nos effusions

Minorées et s’enflammant sans passion

Ces silences extrêmes, ce poème

D’un espoir volé à l’ablation

De nos corps déchirés, une explosion

Comme une violation sans valeur

J’entends la cacophonie, cette rumeur

D’hier emportée là-bas tout au bout de l’hiver

Quand les ours traquent les saumons

Lorsque les neiges fondent amères

Ces bouts de rien, notre destin sans façon

J’ai la rancune d’une mer sans vagues scélérates

J’ai la fortune de ces violences fades qui s’acclimatent

A nos exceptions, à ces effusions cauchemardesques

Parmi les aurores de visions abracadabrantesques

Nos facéties, nos caprices, nos cicatrices

Arborées en totems circonstanciels

J’entends les cris de ces chimères factices

J’en saisi le symbole exceptionnel

Nous deux en silhouettes anonymes avachies

Sur un banc dans un dernier hymne à la vie

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Obligatoirement

Publié le 10 Juin 2023 | Aucun commentaire

Obligatoirement

J’entends les balbutiements efficients

D’une attente s’éternisant

Au-delà des cris et des chuchotements

J’entends le ralliement lancinant

De nos peurs à l’enchantement

De croire que tout restera permanent

J’entends le vertige flamboyant

D’une perspective se miroitant

Dans l’onde noire s’endormant

J’entends ces silences s’érodant

Sur la râpe acérée du temps

Alors que s’évade le soleil couchant

J’entends, j’entends ces bruissements

Depuis le sommet irréel et blanchissant

D’un âge avançant irrémédiablement

Dans la continuité d’une histoire s’achevant

Obligatoirement

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L’eau

Publié le 31 Mai 2023 | Aucun commentaire

S’écoule l’eau d’une longue dérive

Le temps d’un ancien rêve que j’avive

Immatériel et corrompu en se miroitant

Dans le miroir aux fragments morcelés

Les visages balafrés se réfléchissant

Leurs rictus, ces grimaces à peine effacées

Je vois ces éclats aux lambeaux de misères

Étoiles filantes dans le trépas éphémères

D’un crépuscule joyeux et linéaire

Nos horizons sont plats, notre temps est las

Je pleure le projet inabouti d’un soleil épanoui

Nous l’avions tracé à l’encre de sang

Comme une promesse aux confins de l’instant

Ce moment où tout bascule imperceptiblement

Il fut diffus, en équilibre, en déséquilibre et

Le futur s’imposa sur ce fait d’être entamé

Se répandant dans le miroir ; j’en vois l’éclat

En otage de cette marche pas à pas ; jusqu’à

A jamais toujours et sans arrêt

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La clé

Publié le 22 Mai 2023 | Aucun commentaire

Hier, dans la nébuleuse assoupie

J’ai trouvé une clé

Enfouie parmi des sables endormis

Elle était d’or et d’argent et…

Portait quelques rayures s’enflammant

Sous l’aurore s’élevant

Flamboyants sont les éclairs

Téméraires sont nos jachères

Aux sentiments ; tout le temps

J’ai quelque part en moi cette part

D’ombres et de nostalgie se protégeant

Toutes collées, assemblées, je dirai abandonnées

Nous formons une alchimie

Ce compromis finalement établi

D’un corps aux membres tentaculaires

Cet assemblage aux dires protocolaires

Nos humeurs, nos tumeurs, jusqu’à plus d’heure

Je danse, balaie de la main ces peurs

Je crois à l’impossible s’endormant

Pour affirmer que je fais semblant

De m’extasier aux soleils colorés

Aux crépuscules s’abîmant orangés

Derrière le rideau d’une mer outragée

Heurtée d’être désignée comme un objet

Tristes sont les rives oubliées

Nostalgiques sont les souvenirs ravivés

Je tangue entre maintenant et hier

Je tangue sur l’onde irrégulière

Ivre et complaisante aux piranhas d’une rivière

Intemporelle qui ruisselle en transcendant l’inutile

Dis-moi pourquoi je te sens si fragile ?

Nous irons parmi les rizières verdoyantes

Tourner la clé dans la serrure ensorcelante

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Espace

Publié le 13 Mai 2023 | Aucun commentaire

Je me berce dans l’illusion d’un espace

Vide et abrasif aux inhumanités programmées

Elles sont fades, toutes habitées de si peu de grâce

J’entends le rabot qui passe et repasse

Abrasant la toile aux fleurs et ses couleurs fanées

Elles furent, ont été bleues s’élevant parmi les blés

J’en ressens le désenchantement enfantin

Ces tremblements sur notre plaque tectonique

Tu déclames le poème d’un radieux matin

Je l’entends, l’associe à nos vides asymétriques

Cet effondrement de la pyramide de nos illusions

La corrosion d’une mélancolie acide, notre aversion

A ces affirmations aux essences sans éloquences

Un assemblage de blablas aux insolences inutiles

Ils sont nos squelettes recouverts de tant d’insuffisances

Dis-moi où se dresse la porte sincère et fragile 

Ouvrant sur l’intime foyer où se déprogrammer ?

Ma question est la colonne vertébrale de nos futilités

Le fil tendu entre les neiges de nos deux sommets

J’aime leur froid, leur silence, leur aridité

Par provocation, par soumission, par ambition

Cette ascension accessible, téméraire et éphémère

Nous serons les témoins de l’ultime transformation

La métamorphose de nos vignes d’hier en terres lunaires

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