En apesanteur dans la torpeur
D’une heure de langueurs
En communion à l’exception
D’une partition sans variation
J’entends, je tremble assoiffé
Par l’absence de cette infirmité
Programmée comme un aparté
Cette vision d’une réflexion
Dans le miroir sans concession
Où sont nos parcours de bohème
Cette transhumance, ce phénomène
Qui abreuvait les notes du requiem ?
Tout là-haut sans pleurs, ni trémolos
L’odeur nauséabonde d’une eau
Noire comme les plaies infectées
D’un pâle souvenir érodé
J’entends, je tremble sans respirer
Asphyxié par les murs qui se touchent
D’un horizon rocambolesque et louche
En étouffant, en corrodant l’instant
Qui s’abat dans l’illusion précaire, le tremblement
De nos doigts s’éloignant fixement, stupidement
Je vis la mélancolie inaboutie, ses esprits
Comme une parenthèse excessive et affadie
Il en est ainsi dans la pantonyme fade
D’un cirque porté par ses tristes parades
J’entends, je tremble en symbiose éblouie
Avec le temps qui me sourit et m’envahit
Où est ce jour où tout commença à être écrit ?
Lire la suiteJ’ai eu cette émotion
Courte de ne rien savoir
Mais de penser et de croire
Aux extrêmes d’une passion
Profonde et irréversible
Mélancolique et inaccessible
Où sont les absolus d’autrefois
Lorsque les masques tombent ?
Alors que nous déambulons sans foi
Dans un cimetière jusqu’à la tombe
Ses murs de pierres sèches
Sur les lèvres la liqueur rêche
D’une saveur du passé
Tout juste réhabilitée
J’ai eu cette émotion
Intense de ne rien imaginer
Mais de tout faire pour respirer
L’intemporel d’une sensation
Douloureuse et capiteuse
Radieuse et enjôleuse
Où tracer dans le sable
L’ombre irradiée et malléable ?
De nos corps confus et réunis
Par la braise d’un soleil obscurci
Cette pénombre ténébreuse
Abritant l’essence caverneuse
Dans le flamboyant d’une nuit
Qui approche et où l’on s’enfuit
Lire la suiteDans la totale absence de l’insuffisant
Ce détail de transition à la moelle émotionnelle
J’entends poindre l’aimable ritournelle
Le chant de l’oiseau s’endormant
Plus haut, plus fort là où hurlent les loups
Dans les steppes de déserts les plus fous
Vibre une part inconséquente d’imaginaire
Ce brin linéaire et absolu du sel de nos guerres
Ces combats virtuels pour savoir et comprendre
Dis-moi si le ciel est prêt à savoir et à entendre ?
Nos cris à l’unisson de nos morceaux de sacrifices
Ces écarts parcourant le derme comme des varices
Ces confettis qui allument le feu de nos nuits d’ennui
Je te parle de nos solitudes vierges et inabouties
J’ai la tentation de les peindre au sang d’un absolu
Irréversible sur l’autel d’une confusion non voulue
Je tremble devant le verbe de nos phrases assassines
Alors que s’extasie le cormoran sur une mer câline
Nos corps en trémolo de passions sans effort
J’irai les toucher pour ressentir la flamme invisible
Me brûler, me glorifier afin d’en connaître l’âme sensible
Plus haut que les derniers bastions de nos combats
Plus fort dans l’antre d’une alcôve au fond tout là-bas
J’ai cet idéal précaire et confus comme une marque
Sœur de nos transhumances altières ; nos frasques
Hystériques qui rendent hypothétique notre alchimie
Je pleure l’ennui avide et excessif de nos mélancolies
J’abhorre le temps effacé qui fracasse l’épanouissement
De nos statues aux pieds ensablés dans l’enfouissement
De promesses heureuses et de forêts giboyeuses
Ces talismans aux pierres et aux âmes vertueuses
Lire la suiteÉtrange est le rêve bleu et coloré
S’enfuyant dans une évasion sublimée
Par delà les chœurs d’un chant éraillé
En fredonnant quelques détails oubliés
Ainsi s’abîme le vaisseau customisé
A travers le voile factice et chamarré
En toute intégrité et pour la prospérité
D’une histoire triste et déprimée
Ce gouffre où sont agglomérés
Les trémolos instables du passé
Par delà le champ enflammé
Sur l’écorce de l’arbre orangé
J’entends alors la marche saccadée
En rang obéissant et ordonné
Des petits pas d’une armée
Qui s’égare au mois de mai
Elle est l’arborescence programmée
De tout ce qui s’est tu et effacé
Un squelette aux vêtements empoussiérés
Hier n’était qu’un été aux rives verglacées
Lire la suiteIl est des sphères laiteuses cette blancheur
Recouvrant les souvenirs de leurs pâleurs
En alunissant sur le sable de nos déserts
Là où s’endorment les tristes commères
Luttons contre ces sentiments abrasifs
En édulcorant leurs sentiments vindicatifs
J’ai cette flamme en cette heure contemplative
Une vision approximative, une approche affirmative
Où voguent les âmes tristes et sans peur ?
Quel est leur terminus quand arrive l’heure ?
De savoir, de comprendre juste pour voir
Si nos faiblesses se découvrent dans le miroir
J’ai cette flamme en cette heure contemplative
Comme une hésitation passive à peine expressive
L’effritement d’un émerveillement passager
Plus loin, plus près, sans faire exprès, juste pour oublier
Au-delà du lac, ses petits secrets, ses immenses regrets
Dans l’expression d’un aboutissement irradié
J’ai le sentiment d’une faiblesse comme une variation
Le tremblement d’une existence, la fable d’une certaine passion
Parmi la besace de nos reproches concordants
Habitent les fantômes d’hier joueurs et lancinants
Ils sont tapageurs, s’habillent de robes de mystères
Je frémis à l’idée de pouvoir entrer contre eux en guerre
Grandioses furent nos oppositions au lever de l’aurore boréale
La grande capricieuse chuchotant qu’un jour elle deviendra fatale
Depuis un sommet que l’on imagine blanc et silencieux
Aux roches vertigineuses là où niche l’aigle facétieux
Il sera le guide ultime survolant le passé contemplatif
D’une maigre histoire au labyrinthe court et inexpressif
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